ration de la jurisprudence sur les rituels et du ca-
dastre des biens des dieux. Quatre collèges ponti-
ficaux sont chargés de remplir des différentes
fonctions religieuses. Par exemple, lors d’une céré-
monie d’inauguration d’un temple, un pontife récite
la formule de la prière ensuite reprise par le magis-
trat, garantissant l’exactitude du rituel. Par ailleurs,
à Rome, toute communauté, associations de ci-
toyens, militaires, fonctionnaires, habitants d’un
quartier, se choisit librement une divinité comme
partenaire. La responsabilité de l’exercice de son
culte revient à ses représentants. Les pères de
famille jouent également un rôle très important :
ils sont chargés de la tenue des rituels de la religion
domestique, par exemple lors des enterrements,
sur lesquels les pontifes n’ont aucun droit de regard.
COMMENT SE DÉROULAIENT LES CÉRÉMONIES PUBLIQUES?
Un calendrier offi ciel fi xait les dates des grandes
fêtes de la religion d’Etat. Celle du 13 septembre
commémorait la fondation du temple du Capitole,
inauguré en 509 av. J.-C., également année de nais-
sance de la République. C’était en quelque sorte la
fête nationale romaine. Très populaire, elle durait
dix jours entiers à la fi n de la République. Après
des rites préliminaires mal connus, le 13 septembre,
les sénateurs montaient sur la colline du Capitole
pour procéder à un grand sacrifi ce auprès de la
Triade. Une représentation réaliste de banquet com-
munautaire réunissait hommes et dieux. Dans une
annexe du temple, les trois divinités représentées
par leurs bustes installés sur un lit de table et deux
chaises savouraient leur part de sacrifi ce. Ensuite,
c’était au tour des sénateurs. Plus tard, accompa-
gnée de Jupiter, la procession descendait jusqu’au
grand cirque où attendaient environ 100 000 spec-
tateurs. Ceux-ci recevaient des paniers garnis des
parts sacrifi cielles, probablement de la viande, du
vin, du pain et des gourmandises. Plusieurs jours
durant, le peuple, les magistrats et leurs dieux assis-
taient ensemble aux courses de quadrilles et aux
exploits des cavaliers voltigeurs. Festif, l’événe-
ment était aussi très politique. Entre deux courses,
les magistrats étaient accessibles au peuple, et
chacun était libre de les interpeller.
Au panthéon des
divinités, le maître du
ciel et des éclairs
tient le rang suprême.
Le plus ancien temple
de Rome (VIIIe siècle
avant notre ère),
dit de Jupiter Férétrien,
lui est consacré.
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