Le Monde De La Photo N°116 – Juin 2019

(Chris Devlin) #1

(^128) I LE MONDE DE LA PHOTO
TEST
CANON EOS 250D
Le boîtier-école
Pendant que la bataille fait rage pour
bousculer Sony du côté des appareils
hybrides, Canon met tranquillement à jour
son boîtier reflex d’entrée de gamme
avec l’arrivée de l’EOS 250D.
Ces derniers mois pourraient laisser
croire que les appareils hybrides
font l’objet de toutes les attentions
chez la plupart des fabricants. Ce
qui n’empêche pas Canon de se
pencher sur sa gamme reflex
d’entrée de gamme avec l’arrivée
de l’EOS 250D qui remplace le
« vétéran » EOS 200D, né en 2017...
Pas de grand chambardement avec
le nouveau venu qui reprend bon
nombre de caractéristiques de
son aîné dont le capteur APS-C de
24,2 Mpxl avec son filtre passe-bas,
la technologie Dual Pixel et l’écran
orientable et tactile de 7,7 cm de
1 0 40 kpts. Le Canon EOS 250D
intègre le nouveau processeur
Digic 8. À la clé, une amélioration
sensible de l’AF et une meilleure
gestion du bruit en haute sensibilité.
CATÉGORIE POIDS LÉGER
Comme l’EOS 200D, l’EOS 250D
revendique le statut du reflex le plus
léger au monde. Reconnaissons
au nouveau venu un poids plume
(449 g) et un gabarit qui, couplé
au 40 mm f/2,8 pancake de Canon
associé au boîtier pour l’occasion, le
ferait presque passer pour un bridge.
Côté look, le 250D s’offre un léger
lifting avec une poignée redessinée
qui améliore la prise en main, une
molette au revêtement procurant
une meilleure sensation au toucher
et le barillet de modes revisité avec
un carénage améliorant l’esthétique.
Au chapitre des choses qui fâchent,
Canon a supprimé le testeur de
maîtriser la postproduction des
images dans leur logiciel de
développement Raw.
POUR LES BIZUTS
Conçu pour les débutants
et surtout destiné à faire
venir à lui les utilisateurs de
smartphones, l’EOS 250D sait
prendre le photographe par la
main avec un guide d’utilisation
intégré. Actif par défaut, ce
dernier permet de modifier
l’interface de l’appareil pour un
niveau d’information plus clair que
les menus classiques avec des
exemples indiquant visuellement
les changements des paramètres
de prise de vue. Comme avec
un smartphone, l’utilisateur
disposera de nombreux modes
Scènes et pourra se connecter
à son appareil mobile via une
connexion Bluetooh basse
consommation ou WiFi, opération
facilitée par la puce NFC intégrée.
L’utilisation de l’application
Canon Camera Connect assure
une connexion permanente
entre l’EOS 250D et le
smartphone pour le transfert
automatique des images.
SUR LE TERRAIN
Sur le terrain, le 250D est un
compagnon très agréable, avantagé
par son poids plume et sa grande
discrétion, excepté l’obturateur,
toujours aussi peu discret. Une
Prix 549 € nu, 649 € en kit avec 18-55 mm IS
profondeur de champ. Une lacune
importante, le testeur permettant
d’assurer un contrôle rapide de la
profondeur de champ bien utile pour
un appareil qui s’adresse avant tout
aux novices.
UN CAPTEUR QUI A FAIT
SES PREUVES
Le capteur 24,2 Mpxl de
l’EOS 250D et le système Dual
Pixel sont directement issus de
son prédécesseur, mais s’appuient
cette fois sur le processeur Digic 8.
Ce dernier permet à l’EOS 250D de
franchir le cap de la vidéo 4K (voir
encadré) avec un recadrage de
1,74x ainsi que d’autres fonctions
comme la vidéo time-lapse 4K
incluant désormais des modes
Scènes ou encore la possibilité
d’extraire des vues 4K (8 Mpxl)
d’une vidéo. En vidéo HD, le capteur
est exploité sur toute sa largeur
en 1080 p à 50 im/s. L’appareil
gagne également un mode vidéo
HDR. Ce mode fusionne des vues
avec des expositions différentes
pour les hautes et basses lumières
afin d’augmenter la dynamique de
l’image et améliorer le contraste de
la scène et apporter un rendu plus
fidèle. Côté photo, le 250D permet
de photographier en Raw (CR3 sur
14 bits) et au format intermédiaire
C-Raw, remplaçant des M-Raw
et S-Raw. Une option intelligente
qui permettra aux débutants
d’apprendre tranquillement à

La taille d’un bridge,
les performances
d’un reflex

Par
Patrick Lévêque
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