Le Monde De La Photo N°116 – Juin 2019

(Chris Devlin) #1
LE MONDE DE LA PHOTO I 55


l n’y a qu’un ciel uni I


qui devient le support


d’un corps qui flotte

Pour ceux qui sautaient sur le ballon
ensablé c’était autre chose, le seul
moyen d’obtenir ce que je souhaitais
était de m’allonger sur le sable, le
ballon entre mes jambes. Je n’ai
dirigé personne, j’ai profité de la
situation. Donc la vraie contrainte
c’était l’impossibilité de voir le sujet
sauter du mur vers le ballon et donc de
prévoir quelle direction il allait prendre.
Je regardais le ciel au-dessus du ballon,
afin d’avoir mon contre-jour. J’ai donc
fait préalablement mes réglages, mise
au point, cadrage, en estimant à peu
près où le sujet me survolerait. Ensuite,
le ballon envoyait du sable en l’air par
la même occasion, qui retombait sur
moi, et sur l’objectif. J’étais plus à l’aise
avec les trapézistes, car sous le filet
je pouvais me déplacer. Avec le ballon,
impossible de bouger, je devais les
gêner le moins possible.

Quels souvenirs gardez-vous du
VIF 2017? Le fait d’avoir été parmi
les finalistes a-t-il changé quelque
chose pour vous?
Un très bon souvenir avec la surprise
d’avoir été sélectionné. Et le regret de
ne pas avoir été présent, j’étais sur
la route, en plein déménagement du
Sud vers le Nord. Mais je compte bien
découvrir longuement l’édition 2019.
Pour être honnête, mis à part la
satisfaction d’avoir participé à un
concours d’une grande qualité et
fait par des gens exceptionnels, cela
n’a rien changé pour moi. Et puis, je
suis très mauvais en communication.
Ceci dit, je tenais à préciser que ce
concours est gratuit, ce qui est très rare,
généralement on demande souvent au
photographe amateur ou professionnel
de payer une certaine somme, pour
participer et déposer sa série.

Quels sont vos projets
photographiques en cours?
J’aimerais photographier la côte Écossaise.
Partir de Glasgow jusqu’à l’île de Skye, en
passant par la vallée de Glencore et la
route des îles. J’aimerais aussi pouvoir
faire une exposition à Paris.

Dernier tour avant
de toucher le filet.

Photos : Jacques Maton


« SPÉCIAL VIF 2019 »

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