14 |international DIMANCHE 15 LUNDI 16 MARS 2020
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Irak : les milices chiites poussent
au retrait des troupes étrangères
Les représailles de Washington après une attaque contre une base de la
coalition internationale relancent le débat sur la présence américaine
L
a consternation domine
en Irak après des raids de
représailles américains
contre une milice proira
nienne. Les frappes qui ont visé,
vendredi 13 mars, cinq dépôts d’ar
mes des Brigades du Hezbollah
ont tué six Irakiens – trois militai
res, deux policiers et un civil – et
en ont blessé 12 autres, selon un bi
lan provisoire de l’armée ira
kienne. Le général Franck McKen
zie, à la tête du commandement
central de l’armée américaine, a
salué le « succès » de l’opération
menée en réponse à l’attaque, la
veille, imputée aux Brigades du
Hezbollah, contre une base abri
tant des troupes de la coalition in
ternationale, qui a tué deux Amé
ricains et un Britannique. Pour les
autorités de Bagdad, elle constitue
une nouvelle « agression améri
caine » et une « violation de la sou
veraineté irakienne » qu’elles en
tendent dénoncer devant le Con
seil de sécurité des Nations unies.
Deux roquettes ont de nouveau
visé samedi la base militaire de la
coalition internationale.
Les partis et les milices chiites
proches de l’Iran ont exigé de nou
veau le départ des forces américai
nes d’Irak. Cette escalade est, pour
elles, un argument supplémen
taire dans le débat lancé après l’as
sassinat dans une frappe de drone
américaine à Bagdad, le 3 janvier,
du général iranien Ghassem Solei
mani, le chef de la force AlQods
des gardiens de la révolution, et de
son lieutenant en Irak, Abou Ma
hdi AlMohandes. Dans une rare
démonstration d’unité, la majo
rité chiite au Parlement avait voté,
le 5 janvier, une résolution non
contraignante pour demander au
gouvernement de bouter hors
d’Irak les forces étrangères. Quel
que 6 000 troupes – dont 5 200
Américains – ont été redéployées
depuis 2014 pour lutter contre l’or
ganisation Etat islamique (EI).
Les tenants de la ligne dure sont
tentés par l’escalade alors que la
crise politique bloque l’avancée de
ce dossier. La nomination d’un
successeur au premier ministre
Adel Abdel Mahdi, qui a démis
sionné en novembre sous la pres
sion de la rue, n’est toujours pas
actée. L’envoi annoncé de batte
ries de missiles Patriot, pour pro
téger les bases où sont stationnés
des Américains, attise leur impa
tience.
Certains généraux choqués
« Nous devons expulser toutes les
troupes américaines du Moyen
Orient, réclame le porteparole de
la milice des Brigades du Hezbol
lah, Mohamed Mohie Eddin. Les
Américains ne sont pas là pour
aider l’Irak. » « Les hélicoptères
Apache, les F16 et les tanks Abrams
restent sous leur contrôle, que ce
soit pour les armements ou les piè
ces détachées. L’Irak peut sécuriser
son territoire et ses frontières sans
eux, et on doit pouvoir négocier des
armes et des formations avec
d’autres pays », poursuitil.
Le discours porte parmi une ma
jorité de députés chiites, dont ceux
du courant sadriste, la première
force politique au Parlement. « Les
forces américaines se comportent
comme des forces d’occupation. El
les utilisent notre territoire pour
combattre l’Iran et attaquent nos
bases. Avec la fin de la guerre contre
l’EI, leur mission est terminée. Elles
doivent partir. Nous pourrons rené
gocier ensuite les termes de nos re
lations dans le respect des deux
pays », estime le président de la
Commission parlementaire de dé
fense, le sadriste Mohamed Reda.
Suspendues début janvier, les
opérations conjointes entre la coa
lition internationale et les forces
irakiennes, tout comme les mis
sions de formation de l’OTAN,
n’ont repris que de façon limitée.
« Ils ont arrêté de nous demander
des frappes ou des formations
après la mort de Soleimani. Cer
tains généraux ont été choqués, ça
a changé la relation. Certains sont
proches des milices. La plupart re
connaissent toutefois l’importance
de notre présence et ils ne veulent
pas que nous partions », analyse
une source au sein de la coalition
internationale, qui plaide pour
faire profil bas le temps que les re
lations s’apaisent.
Formation, investissements,
technologies, soutien aérien, ren
seignement, surveillance et re
connaissance, logistique... : rem
placer l’apport des forces de la
coalition est une véritable ga
geure, reconnaissent de nom
breux haut gradés et responsa
bles politiques irakiens. « On a be
soin de bombes, de missiles, de
maintenance sur les avions et les
tanks, de pièces détachées, de sou
tien médical,... Tout cela vient de la
coalition. On n’a pas le renseigne
ment. Ils ont une plus grande force
de frappe aérienne que nous et des
technologies de pointe que l’on n’a
pas », énumère le général Tahsin
AlKhafaji, le porteparole du cen
tre de commandement conjoint.
« On peut se débrouiller pour le
moment mais comment continue
raton la lutte contre Daech à
terme sans cela? Aton même de
l’argent pour bâtir seuls notre ar
mée? », s’inquiètetil.
Le projet de transférer, sous ban
nière de l’OTAN, une partie des
missions de la coalition antiEI, ne
résout pas tout. Le mandat de l’Al
liance atlantique se limite à la for
mation des troupes irakiennes, et
exclut tout appui à la lutte antiter
roriste. « L’OTAN ne peut pas rem
placer la coalition. C’est juste une
tactique pour gagner du temps »,
estime l’expert Sajad Jiyad du cen
tre Bayan, à Bagdad, qui écarte éga
lement la piste d’un engagement
plus grand de la Russie, que des po
liticiens chiites invoquent comme
alternative. Le maintien des forces
de la coalition, sans présence amé
ricaine, serait aussi inenvisagea
ble. « Si les Américains devaient
partir, les autres pays de la coali
tion ne resteraient pas », assure la
source au sein de la coalition.
Les députés sunnites et kurdes
du Parlement, qui ont boycotté le
vote du 5 avril, se disent détermi
nés à empêcher le départ des for
ces étrangères d’Irak. « Il n’y aura
jamais une majorité qualifiée
pour un tel vote, car 99 % des sun
nites et des Kurdes sont contre »,
explique le député sunnite Moha
med AlKhaldi, président de la
Commission parlementaire aux
affaires stratégiques qui est con
vaincu que « 75 % des chiites vote
raient contre s’ils ne faisaient pas
l’objet de pressions ».
Outre le soutien militaire qu’el
les fournissent aux forces irakien
nes, dont les tribus sunnites et les
Kurdes, le parlementaire souligne
l’enjeu de leur présence dans l’Irak
postEI. « Si les forces de la coalition
partent, les investisseurs partiront,
ainsi que les organisations interna
tionales qui aident les déplacés et
font la reconstruction, ditil. Et, les
djihadistes reprendront pied dans
les villes. »
hélène sallon
Ayman Odeh, espoir des
Arabes israéliens face à
Benyamin Nétanyahou
A la tête d’une coalition des partis arabes,
ce député quadragénaire
espère jouer un rôle de faiseurs de roi
jérusalem correspondant
G
arde haute, Ayman Odeh
se fait prudent. Ce député
de la minorité arabe d’Is
raël, 45 ans, au verbe d’ordinaire
batailleur, pèse ses mots. « Nous
marchons sur une corde raide »,
s’excusetil, en mimant un fu
nambule en équilibre, depuis le
fond de sa chaise en plastique,
dans un restaurant près de Kfar
Qasim (centre). A la tête d’une liste
qui unit les partis arabes du pays,
M. Odeh a obtenu aux législatives
du 2 mars un score historique. Ils
sont quinze à entrer au Parlement
(sur 120 sièges au total) : la troi
sième force politique du pays.
Dans ce restaurant niché entre un
hypermarché et une stationser
vice, mardi 10 mars, M. Odeh s’en
tretenait avec un élu d’une faction
islamiste, Mansour Abbas. Il s’agit
de demeurer unis, à l’heure de
franchir un nouveau cap.
Pour la première fois ces hom
mes, descendants de Palestiniens
demeurés sur leurs terres après la
création de l’Etat d’Israël, en 1948,
sortent de l’isolement où les relè
guent les partis israéliens, de
droite comme de gauche. Leur
communauté représente 20 % de
la population. M. Odeh incarne sa
part embourgeoisée, pragmati
que : celle qui à l’image de son
épouse, médecin, fait tourner les
hôpitaux du pays. Leur voix
compte. Ils peuvent contribuer à
mettre un terme au mandat du
premier ministre, Benyamin Né
tanyahou.
Mercredi, leurs représentants
ont commencé à négocier avec la
formation Bleu Blanc du général
Benny Gantz (centre droit, 33 siè
ges). Jeudi soir, M. Gantz a été jus
qu’à affirmer que le gouverne
ment à venir devrait inclure « tou
tes les parties » de la Knesset, c’est
àdire la liste arabe.
Constance rare
Le général compte sur leur soutien
au Parlement, sans lequel il n’a pas
de majorité. Peutil réellement
leur proposer un ministère? Les
députés arabes seraient bien en
peine de l’accepter. « C’est simple :
nous négocions pour nous débar
rasser de M. Nétanyahou et de son
alliance d’extrême droite et de co
lons », affirmait mardi M. Odeh.
Cette position de faiseurs de roi,
précaire, incite la droite à combat
tre les députés arabes avec une
violence inouïe. Jeudi soir, le pre
mier ministre a rappelé à
M. Gantz qu’il « n’y a pas de place
pour les soutiens du terrorisme »
dans le gouvernement d’union
qu’il lui propose. Sous la direction
de M. Nétanyahou, ce gouverne
ment aurait pour tâche de lutter
contre l’épidémie due au corona
virus. Son offre est difficile à refu
ser : elle résonne dans l’opinion.
M. Odeh joue une partie serrée,
mais il a pour lui une constance
rare dans le monde politique is
raélien. Trapu, débonnaire, habile
manœuvrier, en prise intuitive
avec sa base, il a tôt fait l’apprentis
sage de la diversité de son pays. Il a
grandi sur les pentes du mont Car
mel, à Haïfa, la grande ville mixte
de la côte Nord, dans le quartier de
Kabahir, siège de la petite secte
musulmane des ahmadis. Passé
par une école chrétienne, ce mili
tant palestinien « énervé » attire à
15 ans l’attention du Shabak, le ser
vice de sécurité intérieur. Son
père, entrepreneur du bâtiment,
l’enverra à Bucarest, en Roumanie,
pour lui éviter des ennuis.
Il y fait son droit, puis revient
passer le barreau israélien
en 1997. Entré à 23 ans au conseil
municipal d’Haïfa, le jeune
homme pressé prend à 30 ans la
direction nationale du parti Ha
dash, issu de la gauche commu
niste, qui compte des membres
juifs et prône la coopération entre
les communautés.
Aux législatives de 2015, M. Odeh
mène la première liste unie des
partis arabes. Leurs revendica
tions sont locales, concrètes. Les
grands principes de la cause pales
tinienne passent à l’arrièreplan.
Jeune député, Ayman Odeh négo
cie avec la coalition de M. Nétanya
hou de vastes aides financières
pour les villes arabes. Il manifeste
aux côtés de juifs éthiopiens con
tre des violences policières. Mais
« un mur » demeure entre lui et les
grands partis. Il n’a pas d’interlo
cuteurs au Likoud.
« Forcément du désordre »
Après un échec cuisant aux élec
tions d’avril 2019, où les partis ara
bes se présentent en ordre dis
persé, la liste unie se reforme der
rière lui. Au fil des scrutins de sep
tembre 2019 puis de mars 2020, ils
attirent près de 90 % des votants
parmi les Palestiniens d’Israël, avec
un taux de participation de 65 %.
Leur attelage est fragile. M. Odeh
ne trie pas entre ses alliés arabes,
qui comptent des élues féministes
et un député bigame, des panara
bistes antisionistes et des reli
gieux chevillés à une logique de
pure opposition. En septembre,
certains l’avaient fustigé lorsqu’il
avait promis, sans les consulter, de
soutenir M. Gantz pour qu’il
forme un gouvernement. « L’idée
de l’unité c’est bien, mais dans la
pratique il y a forcément du désor
dre », euphémise M. Odeh.
Dans leurs négociations avec
Bleu Blanc, ces députés ont refusé
d’exclure leurs membres jugés
d’abord infréquentables par
M. Gantz. Ils ont posé leurs condi
tions durant la campagne : rejet
du « plan Trump », qui engage Is
raël à annexer les colonies en Cis
jordanie occupée depuis 1967 ;
abrogation d’une loi fondamen
tale controversée de juillet 2018,
qui définit le pays comme « Etat
nation du peuple juif ».
M. Odeh se refuse à dire ce qu’il
ferait, si un gouvernement mené
par M. Gantz engageait une opéra
tion militaire d’envergure à Gaza.
Sur ce point brûlant, un procès en
trahison lui est intenté par avance
au sein de Bleu Blanc. En campa
gne, le mouvement de M. Gantz
avait promis de ne s’appuyer que
sur une « une majorité juive » ou
« sioniste ». Il est aujourd’hui ti
raillé et risque l’implosion.
M. Odeh et ses colistiers doivent
décider dimanche s’ils recom
mandent au président Réouven
Rivlin de désigner M. Gantz pour
former un gouvernement. Le dé
puté aimerait que ces négocia
tions durent longtemps. « Plus
cela prend de temps et plus je suis
heureux, ditil. Nous décidons de
qui forme un gouvernement et
nous y sommes légitimes. »
Cela rehausse sa stature auprès
de l’électorat de gauche, qu’il cour
tise à TelAviv. Le 2 mars, la liste
arabe a reçu quelque 30 000 bulle
tins d’électeurs juifs. C’est peu.
Mais à l’heure où les communau
tés ne cessent de se fragmenter, y
compris au sein de la majorité
juive, M. Odeh a ce mérite : il est le
seul à avoir mené campagne sans
se limiter à son propre camp.
louis imbert
L’attelage des
partis arabes est
fragile, M. Odeh
ne triant pas
entre ses alliés
« Si les Américains
devaient partir, les
autres pays de
la coalition ne
resteraient pas »,
assure une source
de l’alliance
En NouvelleZélande, les radicaux d’extrême droite
tapis dans l’ombre un an après Christchurch
La police a dû renforcer sa présence autour des mosquées de la ville meurtrie
sydney correspondance
L
a cérémonie d’hommage
national qui devait se tenir,
dimanche 15 mars, à Christ
church, un an après le massacre
commis par le suprémaciste blanc
Brenton Tarrant, dans deux mos
quées de la ville, a été annulée, sa
medi, par mesure de précaution
en raison de la situation sanitaire.
La NouvelleZélande compte six
cas de Covid19. Cette commémo
ration, au cours de laquelle des
milliers de personnes devaient
rendre hommage aux 51 victimes,
aurait dû se dérouler sous haute
sécurité. Les militants d’extrême
droite, bien que peu nombreux,
restent actifs dans l’archipel où ils
sont désormais très surveillés.
Début mars, la police a annoncé
avoir renforcé ses patrouilles
autour des mosquées de Christ
church après que l’un d’eux a posté
sur l’application cryptée Telegram
un message particulièrement me
naçant à l’encontre des fidèles. Son
auteur présumé, Sam Brittenden,
un ancien étudiant en droit, a été
arrêté le 4 mars. Le jeune homme
de 19 ans appartient à Action Zea
landia, un groupe apparu à l’été
2019 et qui est devenu l’un des plus
connus du pays suite à une série
d’incidents impliquant ses mili
tants. Sous le slogan « construire
une communauté pour les Néo
Zélandais européens », il promeut
la théorie du « grand remplace
ment » selon laquelle les immigrés
se substitueraient progressive
ment aux peuples dits « de sou
che ». Un discours partagé par de
nombreux activistes dans le
monde dont Brenton Tarrant.
Dans un manifeste publié sur
Twitter, peu avant le carnage, il
avait défendu une idéologie mê
lant suprémacisme, racialisme,
ethnonationalisme et éco fas
cisme. Poursuivi pour 92 chefs
d’accusation, il doit être jugé à par
tir du 2 juin.
« Les menaces dont nous faisons
l’objet de la part de l’extrême droite
ne sont pas nouvelles, nous aler
tons les autorités depuis des an
nées, affirme Anjum Rahman,
coordinatrice nationale du Islamic
Women’s Council. Cela nous ras
sure que la police ait été aussi réac
tive cette foisci. » La responsable
de l’organisation a témoigné de
vant la commission d’enquête
royale qui doit déterminer si les
services de police et de renseigne
ments auraient pu faire davantage
pour prévenir l’attaque. Elle ren
dra ses conclusions fin avril. Selon
les premières informations, les
différents services ne connais
saient pas le tueur australien, qui
avait beaucoup voyagé avant de
s’établir en NouvelleZélande. « Il y
a eu une grave défaillance de nos
renseignements. C’est leur 11Sep
tembre », analyse Alexander
Gillespie, professeur de droit à
l’université de Waikato.
Signalements de la population
Depuis, le service de renseigne
ment intérieur néozélandais af
firme avoir travaillé sans relâche
pour « passer en revue tout ce que
nous savions sur les groupes d’ex
trême droite ». Dans les trois mois
ayant suivi les fusillades, il a égale
ment reçu le soutien de la popula
tion qui lui a adressé 455 signale
ments, dont la plupart en lien avec
des propos « racistes, nazis, identi
taires ou suprémacistes ». Alors
qu’avant l’attaque, tous les regards
étaient tournés vers la menace ter
roriste islamiste, les Néo
Zélandais sont plus attentifs à celle
provenant des suprémacistes
blancs. « Selon mes calculs, il y a
aujourd’hui entre 150 et 300 indivi
dus très idéologisés », estime Paul
Spoonley, vicechancelier de l’uni
versité Massey, spécialiste de cette
mouvance. « Les chiffres ont peu
évolué depuis l’année dernière. Je
suis davantage préoccupé par le
nombre de personnes autoradicali
sées sur la Toile – qui passent totale
ment sous les radars – et qui, lui,
pourrait être en augmentation. »
L’Australie partage ces inquiétu
des. « Des loups solitaires (...) peu
vent planifier et mener une attaque
terroriste de manière isolée, mais ils
peuvent se sentir validés et inspirés
par une communauté d’extrême
droite en ligne », a expliqué, début
mars, Mike Burgess, chef du ser
vice de renseignement intérieur
australien, à Weekend Australian.
Le 24 février, il avait mis en garde
contre une « menace réelle qui
grandit ». Il déclarait alors, « dans
des quartiers australiens, de petites
cellules se rencontrent régulière
ment pour saluer le drapeau nazi,
inspecter des armes, s’entraîner au
combat et partager leur idéologie
de haine ». Selon Nicholas Folkes,
l’une des figures de l’extrême
droite australienne, « c’est exagéré,
mais il est vrai qu’il y a de plus en
plus de jeunes hommes intéressés
par nos idées ».
isabelle dellerba
« Les forces
américaines se
comportent
comme des forces
d’occupation »
MOHAMED REDA
président de la Commission
parlementaire de défense