LE GOÛT
Fendi. Monica Feudi. Isidore Montag. Max Montingelli. Dolce & Gabbana
10 — MAINS DE MAÎTRES.
Le bonnet est tricoté, tout comme le long manteau de
laine noire et la besace. Chez Dolce & Gabbana, l’accent
est mis sur l’artisanat. Et les deux Italiens de nous rap-
peler ainsi l’époque où les habits étaient faits main, où
les femmes faisaient tantôt rajuster une manche, tantôt
rétrécir la longueur d’une jupe... Cette période, sans
doute bénie pour la mode, où celle qui portait le vête-
ment était en contact avec celui ou celle qui le fabri-
quait, est désormais le comble de la modernité.
12 — AUTEURE DE VUES.
Les défilés où chaque silhouette est un ravissement
sont rares, mais ils existent. Celui de Roksanda Ilincic
en fait partie. Cette créatrice serbe, qui a lancé en 2005,
à Londres, la marque portant son prénom, propose une
collection qui frappe par ses couleurs profondes (ocre,
vieux rose, olive, grenat...) apposées sur des matières
somptueuses (cuir souple, soie liquide, laine drapée).
Les vêtements sont enveloppants, purs ou maxima-
listes, et ne manquent pas de sensualité. C’est ce que
l’on attend de Londres : pousser toujours plus loin les
limites du bon goût, avec une audace rafraîchissante et
décomplexée. Cela n’a pas échappé aux stars du pre-
mier rang, telles Cate Blanchett ou Vanessa Redgrave,
d’une classe infinie dans leur look Roksanda.
11 — CLASSIQUE DU GENRE.
Elle demeure, dans l’imaginaire collectif, un « essen-
tiel » de la garde-robe. Elle passe pourtant parfois de
mode mais finit toujours par revenir. Cette saison, la
petite robe noire arpente les podiums sous toutes ses
formes (longue, courte, trapèze, droite, fluide, en
trompe-l’œil, avec et sans manches, pretty ou sexy...) et
parvient étrangement à séduire encore.
Pousser toujours plus loin les limites du bon goût,
avec une audace rafraîchissante et décomplexée...
c’est ce que l’on attend de Londres.
11 - Versace.
12 - Roksanda.
10 - Dolce & Gabbana.
11 - Fendi.
11 - JW Anderson.