Dossier Apoptose

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

— Quand j’ai démissionné. Ils m’avaient proposé de m’occuper

de la pharmacovigilance à la pharmacie centrale de l’Hôtel-Dieu. J’ai

réfléchi et j’ai accepté.

— Mais, c’est très en deçà de tes compétences! Tu pouvais

prétendre à mieux!

— Mieux peut-être, mais loin sûrement! Les changements sont

toujours mal vécus par Cédric! Je préfère cette solution : Pas de

déménagement et je reste à Paris avec vous deux. Et puis c’est un job

tranquille et sûr.

— Tranquille, ce n’est pas certain! Eduquer les médecins n’est

pas une mince affaire!

— On verra bien! Et toi, tu en es où avec les universités?

— Seules les facultés de médecine de Toulouse, Marseille et Lille

m’ont donné leur accord pour mettre un amphi à ma disposition.

Toutes les autres ont, soit ignoré mon courrier, soit répondu par la

négative avec un prétexte : Pas de salle disponible, organisation des

examens, etc.

— C’est toujours ça! Tu penses y aller quand? Que je m’organise.

— Probablement Toulouse, juste avant l’été. J’ai les rendez-vous

Radio et TV qui me bloquent sur les deux prochaines semaines. Je

commence demain à 8 heures sur Radio-Paris.

— Seul?

— Oui, je ne crois pas qu’il y ait d’autre invité.

— Bah! Les enfants sont grands! Ils feront leurs vies à leur tour!

L’un d’entre eux s’était mis au piano. Une sonate de Schubert

emplit l’air de nostalgie. Alain, épuisé, se laissa glisser sur le sofa

et s’endormit.

Lorsqu’il se réveilla, les Lillois avaient disparu. Suzy dormait à

côté de lui. Complètement éveillé, son rêve lui revint : Quel voyage!

Un autre voyage, moins réjouissant les attendait. Ils devaient aller

à Liège pour les obsèques de Madame Kuiper.

Ils en parlèrent au petit déjeuner. Cédric était encore dans sa

chambre.

— On prendra ta voiture, comme la dernière fois

— Si tu veux. On partira vers 11 heures et on prendra l’autoroute,

ce sera plus rapide. De toute façon, Lucas et toi, vous êtes des

personnages publics, alors à quoi bon se cacher. D’ailleurs tu es

ridicule avec tes lentilles de contact et tes déguisements.

— C’est pour ne pas compromettre les gens que je rencontre!

— De toute façon, il vaut mieux agir au grand jour, tu n’as rien à

te reprocher au contraire!

Puis, changeant de sujet, elle continua à propos de l’Hôtel-Dieu.

— Les choses s’accélèrent. Presque tout le personnel est muté.

Trois de nos meilleurs éléments sont partis dans le privé.

— Et toi?