Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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L’interpellé, dont la prestation devant les députés n’avait guère été
brillante, aurait préféré un tête à tête avec le chef d’État mais celui-ci
avait décidé seul de la composition de cette réunion :

— La commission a conclu à l’absence de preuves. Le laboratoire
du professeur Joubert, est dissous et son chef licencié, le Colonel
Fertal ainsi que son staff ont été mutés. L’opinion ne semble plus se
soucier de cette affaire. Pour moi, c’est réglé...

— Espérons-le! Mais il y a eu un impact dans le monde entier
qu’il ne faut pas sous-estimer, même si les choses semblent se
calmer chez nous. Au niveau EUE, ils n’ont pas créé de commission
d’enquête au parlement de Bruxelles. Ils ont estimé que c’était une
affaire Franco-Française qui ne relevait pas du droit des EUE. Ils
restent néanmoins très attentifs. J’ai eu mon homologue Européen au
téléphone, hier, il a insisté sur l’absolue nécessité que les populations
soient rassurées.

Le ministre de l’intérieur qui avait fortement contribué en son
temps à l’élection du chef d’État pensait que cela l’autorisait à une
certaine familiarité. Il intervint une fois de plus sans y être invité.

— Bruxelles donne trop d’importance à cette affaire, c’est un
« fake news » une « fausse nouvelle » de plus! Déjà les journaux
n’en parlent plus!

Suivit un silence pendant lequel ses collègues espéraient qu’il
allait se faire « moucher » une fois de plus par le chef de l’exécutif.
Mais celui-ci reprit calmement :
— Voici mes consignes : D’une part, à l’Intérieur vous allez veiller
à ce que la presse ne remette pas le couvert sur ce thème et bloquer
toutes les tentatives de publication de ce comité de soutien. D’autre
part, il faut que la diplomatie des EUE rassure les quelques états qui

Mais nos services de renseignements nous informent que l’activisme
des auteurs de cette fausse alerte ne faiblit pas.

Le ministre des armées savait que son président mentait à son
équipe dont certains membres ignoraient tout du fameux programme.
Il n’y avait que lui et son collègue des affaires sociales ainsi que
quelques proches collaborateurs au courant. Même le
premier ministre n’était pas dans le coup.

Le ministre de l’Intérieur, personnage chauve, la soixantaine
fatiguée, mis en place à ce poste plus par favoritisme que par
compétence, cru bon d’intervenir :

— Quels services de renseignements? je n’ai vu passer aucune
note de mes services à l’Intérieur. Cette histoire est surtout un de ces
scandales médicaux dont les journaux se régalent de temps en temps!

Le Président qui n’appréciait pas qu’on le coupe, le remit
sèchement à sa place :
— Monsieur le ministre de l’Intérieur, je parle des services
de renseignements militaires, pas des vôtres dont l’efficacité est
d’ailleurs à revoir. Étant donné qu’un gradé de Clamart a été mis
directement en cause, c’était à eux de s’en charger.

— On aurait pu m’en informer

— L’Intérieur s’occupe du civil, il n’y avait aucune raison de
vous en informer.

Sur ce il se tourna vers son premier ministre
— Où en est-on après la remise du rapport de la commission
d’enquête parlementaire?
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