Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Nous pouvons dans un premier temps mettre en place un petit
groupe de travail qui définira un nouveau protocole sur un domaine
limité et très précis. Prenons notre temps, établissons ensemble le
champ d’investigation et le planning du travail à effectuer.

Alain tentait de réprimer sa rage, Il sentait son envie de « tout
balancer » monter comme la nausée qui précède le vomissement
irrépressible. Il savait qu’un refus était inenvisageable et que la
résistance par l’inertie était une solution puérile et irréaliste, il
s’entendit répondre :

— OK nous allons faire comme cela, je vais vous présenter
l’équipe et désigner un collaborateur qui se joindra à nous pour
établir ce nouveau protocole.

Bertrand, toujours aussi « politique » conclut :

— Bon, et bien je vous souhaite de faire du bon travail et
tenez-moi au courant.

Il était soulagé, mais en voyant l’officier et Joubert s’éloigner vers
le labo, il pensait déjà aux soucis que cette pseudo-coopération allait
engendrer.

Alain entra dans le secrétariat suivi de son homologue qui avait
enlevé sa casquette plus par habitude que par déférence.
— Bonjour Sarah, je vous présente le colonel Fertal, médecin de
la marine, biologiste à Clamart. Veuillez convoquer toute l’équipe
dans la salle de conférences.

La secrétaire fut surprise du ton sec. Ce n’était pas dans les
habitudes du patron.

Dix heures tapantes il frappa à la porte du Dr Bertrand, lequel était
déjà en compagnie d’Alain. Les présentations furent courtoises mais
sans chaleur. Alain ne pouvait cacher son malaise et son directeur
aussi, tous les deux pour des raisons différentes : Bertrand voulait que
les consignes reçues de haut-lieu et dont il comprenait mal la finalité
soient appliquées, si possible sans trop de complications. Alain
voyait avec angoisse l’intrusion de ce collègue dans son programme
scientifique.
Finalement c’était Fertal qui était le plus à l’aise car, lui, connaissait
la raison de sa présence.

Bertrand entra tout de suite dans le vif du sujet :
— Notre administration de tutelle demande que s’établisse une
collaboration étroite entre nos deux laboratoires sur ce qui concerne
plus précisément la durée de vie cellulaire et sa programmation
génétique, vous « Joubert », vous travaillez sur les mécanismes de la
cellule cancéreuse et sur les processus microbiologiques qui gèrent
son développement. Vous, colonel, d’après ce que j’ai pu savoir, vos
recherches sont plus orientées vers la cellule saine et ses modes de
réponse au stress. Je pense qu’en mettant en commun vos résultats,
vous pouvez notablement faire avancer nos connaissances sur la vie
cellulaire et en conséquence sur notre santé à tous.

Alain coupa ce discours très « politique » :

— Je ne vois pas très bien comment faire coïncider des
programmes de recherches dont les protocoles sont différents...

Fertal sentait la forte réticence de son collègue et la comprenait
parfaitement mais il avait lui aussi des consignes et pour atteindre
les objectifs qui lui avaient été fixés, il avait besoin d’avoir accès aux
recherches du département de Bertrand.
Il proposa une méthode qui lui semblait acceptable par Joubert :
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