Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Si le procédé fait ses preuves, il doit rester une application
strictement militaire, bien entendu. D’où la nécessité du
secret-défense!

Joubert insista :
— Je ne connais pas les ordres que vous avez reçus, je n’ai pas
l’intention de vous pousser à les dévoiler et je sais que, de toute
façon, vous ne le feriez pas. Mais il faut me faire parvenir avant l’été
un rapport aussi documenté que possible. Je dois vous informer que
j’ai l’intention de saisir le conseil bioéthique sur cette question.

— Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Si la commission
s’en empare, c’en est fini de ces travaux.

— Ce serait peut-être préférable qu’ils soient abandonnés!

— Ce n’est pas à moi d’en décider.

Alain comprenait que son collègue ne parlerait pas davantage.

— Oui! Bien sûr! Je vous remercie d’être venu. J’attends votre
rapport. Je vous souhaite un bon week-end

— Merci, Bon week-end à vous aussi.

Fertal se retira, satisfait d’avoir évité l’esclandre qu’il redoutait et
aussi de n’avoir rien dit de fondamental sur le travail commandé par
l’état-major.

Alain, resta un moment dans son labo. Il parcourait les locaux du
regard. Combien d’efforts pour développer une unité de pointe qui
allait bientôt éclater, il en avait l’intuition et ressentait une tristesse
amère.

certainement établi. Vous n’êtes pas sans ignorer que tous nos travaux
sont décrits dans des rapports détaillés aux fins de publications ou de
dépôt de brevets.

Bien que Fertal s’attende à l’attaque, il marqua un temps
d’hésitation. Il se demandait ce que Joubert savait réellement.
Celui-ci continua, très calme, adoptant un ton plutôt conciliant :
— Je pense que vous cherchez disons à optimiser les performances
de vos effectifs. Mais j’aimerais en savoir un peu plus, malgré votre
devoir de réserve.

Le militaire était un peu surpris que son collègue ait ces
informations. Il décida de jouer cartes sur table mais en se gardant
des jokers :
— Vous avez raison, nous avons effectivement commencé cette
étude et c’est l’eau qui est utilisée. Elle représente jusqu’à 70 % de
notre corps. Bien entendu, cela ne peut pas être divulgué tant que les
résultats ne sont pas confirmés. C’est pourquoi je ne vous en avais
pas parlé.

Alain n’était guère satisfait de cette réponse et ne pouvait s’en
contenter :
— Je suis capable de garder des résultats confidentiels, vous savez!
Je connais les milieux scientifiques! Mais je reviens sur un aspect
qui m’a fait beaucoup réfléchir ces derniers temps, car, orienté sur
la pathologie néo-tissulaire, j’avais délaissé cet axe d’investigation.
Avez-vous pensé aux conséquences de cette intervention directe
sur l’allongement du temps de vie cellulaire? Ne pensez-vous pas
qu’il s’agit de quelque chose qui modifie profondément la biologie
humaine et qui risque, à terme, de provoquer des perturbations
physiologiques, voir anatomiques, imprévisibles?

L’officier, éluda la question, se voulant rassurant :
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