Le Monde - 09.04.2020

(Brent) #1

16 |coronavirus JEUDI 9 AVRIL 2020


0123


L’industrie du tourisme


partagée entre l’espoir


et la colère


La perspective d’un retour rapide de l’activité
a disparu. La reprise sera lente et progressive

L


e secteur du tourisme se
prépare à un long hiver.
Mardi 7 avril, à l’occasion
d’une conférence de presse télé­
phonique, Jean­Baptiste Lemoyne,
secrétaire d’Etat auprès du minis­
tre de l’Europe et des affaires
étrangères, a douché les espoirs
des professionnels du secteur
quant à un retour rapide de l’acti­
vité. Selon lui, « la reprise se fera
progressivement » : il faudra comp­
ter « un an et demi à deux ans pour
retrouver le niveau de 2019 », une
année, il est vrai, exceptionnelle
pour le tourisme français avec
58 milliards d’euros de recettes et
98 millions de visiteurs.
Dans l’attente de jours
meilleurs, les entreprises font le
gros dos et tablent sur les aides
mises en place par le gouverne­
ment pour laisser passer l’orage.
Selon le secrétaire d’Etat, « envi­
ron 11,5 % des dossiers déposés
pour des prêts garantis par l’Etat
concernent le secteur ». Et d’ajou­
ter :« Le ticket moyen s’établissait à
140 000 euros, ce qui veut bien dire
que l’on s’adresse aux PME, car le
prêt garanti peut aller jusqu’à 25 %
du chiffre d’affaires. » Au total, ce
sont 550 millions d’euros de prêts
garantis qui ont déjà été accordés
à des entreprises du tourisme.
Avec 145 millions d’euros, l’Ile­de­
France a été la mieux servie.

Deux palaces parisiens fermés
Le secrétaire d’Etat s’est aussi féli­
cité de l’efficacité du dispositif de
chômage partiel. Selon une en­
quête menée auprès des diri­
geants du tourisme par le cabinet
de conseil Roland Berger, « 95 %
d’entre eux ont mis en place le chô­
mage partiel ». C’est le cas du Plaza
Athénée et du Meurice, deux pa­
laces parisiens du groupe Dor­
chester collection.
Les deux établissements de luxe
« sont fermés pour mettre à l’abri
nos 1 000 employés qui recevront
100 % de leur rémunération. Aux
85 % versés par l’Etat nous ajou­
tons les 15 % restants », explique
François Delahaye, directeur gé­
néral du Plaza Athénée. Ce der­
nier n’attend « pas de reprise
avant début 2021 ». Il prévoit un
été morose avec, au mieux, « 15 %
de taux d’occupation en juin et
20 % en juillet ». La clientèle asiati­
que a disparu. Malgré la reprise de
l’activité, le patron du Plaza n’a
enregistré aucune réservation ve­
nue de Chine.
Pour le seul mois d’avril, déjà,
hôtels, campings et résidences de
vacances ont subi un manque à
gagner de « 4 milliards d’euros
pour l’hébergement touristique »,
estime Didier Arino, directeur du
cabinet Protourisme : des pertes
qui grimpent à 10 milliards tout
compris, en incluant les restau­
rants, les lieux de visite ou encore
les billets d’avion.
« La saison partait bien avec des
réservations en hausse de 10 %. Et

puis tout s’est arrêté », lâche, dé­
goûté, Alain Faveau, le président
de la chaîne de villages vacances
Sunêlia. Les quelque 600 em­
ployés de la trentaine de cam­
pings haut de gamme ont été mis
au chômage partiel, les banques
ont accepté de reporter les
échéances de crédit immobilier et
les annuités des crédits­bails qui
devaient tomber en septembre.
« De ce côté­là, nous sommes ras­
surés. Cela devrait nous permettre
de garder la trésorerie pour relan­
cer l’activité en vue de 2021 ».
Encore faut­il que juillet et août
offrent des rentrées d’argent.
Mais, loin de tenir le discours ras­
surant espéré, M. Lemoyne a réaf­
firmé que les Français devraient
attendre avant d’organiser leurs
vacances d’été, jugeant trop
« aléatoire » de faire des projets
dans la situation actuelle. « Cela
n’arrange pas notre profession,
mais il a sans doute raison, avance
Jean­François Rial, PDG du groupe
Voyageurs du monde. Nous pas­
sons notre temps à défaire des dos­
siers et à les reporter. »
Le voyagiste salue également les
mesures du gouvernement qui
ont donné un « bol d’air » à son en­
treprise, confrontée à l’effondre­
ment de son activité : « notre chif­
fre d’affaires journalier est de
50 000 euros au lieu de 1 million
normalement ». Mais il se fait peu
d’illusions pour la suite : « Je ne
suis pas optimiste pour cet été. Se­
lon les scénarios de déconfine­
ment, il pourrait quand même y
avoir du tourisme entre régions
françaises et peut­être sur quel­
ques pays européens. Les immuni­
sés munis d’un certificat pourront
probablement voyager dans le
monde entier. »
Chez Sunêlia, M. Faveau espère
encore que juillet et août pour­
ront être sauvés. « Ce sont des
mois où normalement nous som­
mes pleins. Là, il nous manque
30 % de réservation, explique­
t­il. On ne sait pas quoi dire à
nos 1 000 saisonniers. C’est bien de
s’occuper des malades, mais il faut
aussi s’occuper des vivants. Je suis
très inquiet pour ces jeunes. » Le
secteur du tourisme « emploie
2 millions de personnes : 1,3 million
de salariés et environ 700 000 non­
salariés », rappelle quant à lui
M. Arino.
isabelle chaperon
et guy dutheil

A É R I E N
Lufthansa va réduire
sa flotte et fermer
sa filiale Germanwings
Le groupe allemand
Lufthansa va réduire la taille
de sa flotte, se séparant d’une
quarantaine d’avions sur
763 appareils, et fermer sa fi­
liale Germanwings en ré­
ponse à la crise due au Co­
vid­19, a­t­il annoncé, mardi
7 avril. Son directoire a dit
« ne [pas s’attendre] à un re­
tour rapide du secteur du
transport aérien au niveau
d’avant », ajoutant que l’ob­
jectif était de permettre
de « garder le plus d’emplois
possible ». – (AFP.)

A U TO M O B I L E
Quatre syndicats de PSA
signent l’accord de crise
Quatre des cinq principaux
syndicats de PSA (Force
ouvrière, la CFE­CGC, la CFDT
ainsi que la CFTC) ont signé,
mardi 7 avril, l’accord dit « so­
cial solidaire », qui doit aider
le constructeur pendant les
sept prochains mois à faire
face à la crise liée
à la pandémie de Covid­19.
L’accord, qui entre en vi­
gueur immédiatement, com­
porte un volet sur des mesu­
res sanitaires renforcées afin
de garantir la sécurité des si­
tes industriels lorsque le tra­
vail reprendra. – (Reuters.)

Pétrole : jeu de poker menteur entre la Russie,


l’Arabie saoudite et les Etats­Unis


L’OPEP se réunit à Vienne, jeudi, pour trouver un accord sur une baisse de la production mondiale


C


ette fois, cela frise le ridi­
cule. Depuis le début
d’une fulgurante guerre
des prix sur le marché pétrolier,
les trois plus grands pays produc­
teurs d’or noir se livrent à un pu­
gilat public qui sidère les observa­
teurs. Dans ce jeu de poker men­
teur version XXL le président des
Etats­Unis, Donald Trump, son
homologue russe, Vladimir Pou­
tine, et le prince héritier saou­
dien, Mohammed Ben Salman, se
renvoient la balle, sans qu’aucun
ne prenne ses responsabilités.
Jeudi 9 avril, le cartel de l’OPEP et
la Russie doivent se retrouver à
Vienne pour tenter de calmer
cette tempête.
En quelques semaines, la crise
sanitaire due à la pandémie de Co­
vid­19 a entraîné dans son sillon
la sphère pétrolière. Alors que le
cours du baril avoisinait les
70 dollars (65 euros) début jan­
vier, il est descendu à environ
32 dollars en avril. Le premier épi­
sode de ce feuilleton géopolitique
a commencé en Chine, qui a
connu, avec le ralentissement de
son économie, une forte baisse de
sa demande en pétrole.
Afin d’éviter un krach, les Saou­
diens réunissent le cartel des pays
exportateurs (OPEP) dans la capi­
tale autrichienne, début mars, et
leurs partenaires russes. L’objec­
tif du royaume wahhabite est
clair : imposer des quotas pour
empêcher une dégringolade des
prix. Les Russes refusent, et les

Saoudiens ripostent en augmen­
tant fortement leur production.
Les deux géants pétroliers sont en
réalité à l’assaut des producteurs
américains de pétrole de schiste,
dont les coûts sont élevés. En bais­
sant sensiblement les prix, ils
peuvent espérer se débarrasser de
ces rivaux encombrants, qui ont
permis aux Etats­Unis de devenir
en 2018 le premier pays produc­
teur de la planète.

Deux obstacles majeurs
Le scénario ne s’est pas déroulé
comme prévu : la pandémie a ba­
layé ces stratégies d’un autre âge.
Mais le président russe n’avait pas
anticipé le confinement de plu­
sieurs milliards de personnes et
l’impact vertigineux sur la de­
mande mondiale, des centaines
de milliers d’usines, d’avions, de
véhicules individuels étant à l’ar­
rêt. Elle a chuté de 30 millions de
barils par jour, ce qui représente
un recul d’environ 30 %.
Quel intérêt, pour les consom­
mateurs, d’avoir une essence peu
chère si personne ne peut l’utili­
ser? Dans un schéma classique, la
baisse des prix devrait faire grim­
per la consommation. Mais, en
ces temps troublés, ce sont plutôt
les stocks mondiaux qui se rem­
plissent à grande vitesse, au point
d’atteindre bientôt leur capacité
maximale.
Jeudi, l’OPEP organise une réu­
nion cruciale en vidéoconférence
et espère convaincre Moscou de

revenir à une stratégie de quotas,
dans laquelle l’Arabie saoudite
prendrait la plus grande part du
fardeau. Et la Russie s’engagerait
sur un volume symbolique de
coupes, mais entraînerait der­
rière elle d’autres pays.
Toutefois, la perspective d’un
accord se heurte à deux obstacles
majeurs : d’abord, Vladimir Pou­
tine a prévenu qu’il ne pourrait
voir lieu que si tous les produc­
teurs faisaient un geste, y compris
les Etats­Unis. Impensable pour
Washington. Les lois antitrust
empêchent les compagnies pé­
trolières de prendre publique­
ment de tels engagements. « Le
marché devient de plus en plus
sceptique face à l’idée, compliquée,
que les producteurs américains
puissent faire partie d’un effort
coordonné d’une réduction de la
production mondiale, dans la me­
sure où cela pourrait enfreindre les
règles sur la concurrence », souli­
gne l’analyste Robbie Fraser, de
Schneider Electric.
Donald Trump a pourtant évo­
qué cette possibilité de manière
déguisée, sous­entendant que la
contribution américaine pourrait
être due au grand nombre de
faillites dans l’industrie pétro­
lière. A moyen terme, la produc­
tion va effectivement baisser,
puisqu’un prix du baril aussi bas
est intenable pour la plus grande
partie des compagnies texanes.
« Cela se produit de manière auto­
matique (...) donc nous verrons ce

qui va se passer », a déclaré, un
brin énigmatique, le locataire de
la Maison Blanche.
Les Russes exigeront certaine­
ment des preuves plus concrètes
d’un engagement américain.
« Moscou pourrait demander que
Washington relâche un certain
nombre de sanctions, notamment
celles qui pèsent sur le géant pétro­
lier Rosneft au Venezuela. Et Pou­
tine pourrait aussi exiger en
contrepartie des investissements
saoudiens dans des projets avec le
fonds souverain russe », relève He­
lima Croft, de RBC Capital.
Un autre obstacle se dresse sur
la route d’un accord : pour rétablir
l’équilibre sur un marché qui dé­
borde de pétrole, il faudrait que
les coupes soient massives, de
l’ordre de 10 à 15 millions de barils
par jour. Or peu de pays peuvent
se permettre d’assumer de tels
volumes. Les spécialistes esti­
ment que les Saoudiens peuvent
diminuer leur production de
3 millions ou 4 millions de barils.
Mais la plupart des autres Etats ne
peuvent s’offrir le luxe de réduire
trop fortement le débit.
« Il est très possible que la réu­
nion échoue et qu’on revienne à un
équilibre offre­demande. Les prix
resteront bas quelque temps et on
saura qui est capable de résister.
Quand la marée reflue, on verra
qui a un maillot de bain et qui n’en
a pas », conclut un bon connais­
seur du secteur.
nabil wakim

Confiné, le marché immobilier


fonctionne au ralenti


Malgré la baisse d’activité qui frappe tous les métiers, deux secteurs


restent actifs : la construction de maisons et le logement de luxe


L


e marché immobilier est
en mode pause depuis le
17 mars, premier jour du
confinement, quand la
fréquentation des sites d’annon­
ces SeLoger ou Bien’ici a chuté de
40 %. De l’annonce à la signature
de l’acte d’achat chez le notaire et
au déménagement, en passant
par les visites d’agence, les dia­
gnostics, les crédits bancaires et
les éventuels travaux, aucun mé­
tier ne fonctionne à plus de 10 %
ou 20 % de la normale. On expé­
die les affaires négociées avant la
date fatidique, mais, puisqu’il n’y
a plus de visite possible, il n’y a
presque plus de transactions.
« J’ai tout de même acté quelques
ventes, par exemple entre voisins
d’un même immeuble, visite et
échange de clés étant plus sim­
ples », confie Thierry Delesalle,
notaire à Paris, chargé de la con­
joncture pour les Notaires du
Grand Paris. « Le décret du 3 avril
assouplit les procédures et nous
autorise à accomplir certains actes
authentiques dits “solennels” – do­
nation, contrat de mariage, suc­
cession et vente de logement neuf
en l’état futur d’achèvement – par
comparution à distance, sans la
présence physique des personnes,
détaille M. Delesalle. Environ 60 %
de la profession s’est donc équipée
de systèmes de visioconférence, de
clés sécurisées et de logiciels de si­
gnature. » Les autorités espèrent
ainsi débloquer les quelque
100 000 transactions gelées par la
pandémie.
Les diagnostics, qui, eux, néces­
sitent la venue d’un expert, sont
bloqués : « Nous réfléchissons à
des protocoles de sécurité sani­
taire et pourrons peut­être repren­

dre les inspections dans les loge­
ments inoccupés depuis suffisam­
ment longtemps et sans risque de
contagion, relève Lionel Janot,
président de la Fédération inter­
professionnelle du diagnostic im­
mobilier (FIDI). Mais nous man­
quons de masques adaptés car
ceux, très performants [de type
FFP3] que nous conservions pour
les diagnostics amiante, nous les
avons offerts aux hôpitaux. »
Toutefois, l’incertitude quant à
l’issue du confinement est
grande. « Nous pouvons raisonna­
blement anticiper que le nombre
de transactions dans le logement
ancien chutera, en 2020, d’au
moins 20 % à 30 %, soit 700 000 ou
800 000 au lieu du million de
2019 , pronostique Sébastien de
Lafond, fondateur du site
Meilleursagents. C’est le chiffre de
2015 et ce n’est finalement pas si
mal, si on se souvient du plus bas
de 2009, au cœur de la crise finan­
cière, où nous étions descendus à
560 000 transactions. Mais la
perte de pouvoir d’achat d’une par­
tie de la population – artisans,
commerçants, professions libéra­
les, microentrepreneurs – affai­
blira la demande et aura, bien en­
tendu, des répercussions sur les

prix », prévoit­il. « La baisse sera
contenue entre – 5 % et – 10 % dans
les secteurs tendus, les grandes
métropoles, mais peut­être plus
ample, de – 10 % à – 15 %, ailleurs,
où l’offre est abondante. »
« Les agents immobiliers, qui
croient en une demande solide et
inaltérable, ont une tendance à
l’angélisme, à moins qu’il s’agisse
de la méthode Coué ou, pire, de cé­
cité, estime Henry Buzy­Cazaux,
expert et président de l’Institut du
management des services immo­
biliers. Les revenus d’une fraction
importante de la population sont
touchés. On a reçu un coup d’as­
sommoir et nous ne nous en relè­
verons pas rapidement », prédit­il.

« Il y a toujours de la demande »
Autre mauvaise nouvelle : « Les
banques donnent la priorité au
crédit aux entreprises, et celles qui
consentent encore des crédits im­
mobiliers aux particuliers profi­
tent de cette concurrence amoin­
drie pour reconstituer leurs mar­
ges en relevant leurs barèmes,
constate Sandrine Allonier, porte­
parole du courtier en ligne Vous­
financer. Pourtant, les taux direc­
teurs n’ont pas bougé et se main­
tiennent à 0 %. Ainsi, avant le
17 mars, la grille des tarifs pour un
prêt immobilier sur vingt ans s’éta­
geait entre 0,85 % et 1,65 %, selon le
profil de l’emprunteur et hors assu­
rance. Aujourd’hui, une grande
banque nationale le propose au
taux de 1,35 % à 2,35 % », dans un
contexte où la demande de cré­
dits immobiliers a reculé de 72 %.
Le marché, cependant, n’est pas
tout à fait à l’arrêt. « Pas de nouvel­
les annonces, mais les anciennes
sont là, et les candidats à l’achat

présents pour scruter leur évolu­
tion, note David Benbassat, direc­
teur général de Bien’ici (550 000
annonces). Il y a toujours de l’ap­
pétit, de la demande. » Chez SeLo­
ger France, le constat est le même.
« Deux secteurs restent actifs, celui
de la construction de maisons,
pour des projets à long terme et
qui se mûrissent, et le logement de
luxe sur les sites Belles Demeures et
Lux­Résidence, qui connaissent
90 % du trafic habituel », observe
Bertrand Gstalder, son patron.
« Je crois que le marché familial
aisé ou de luxe sortira plus vite de
la crise, corrobore Charles­Marie
Jottras, président du groupe
Féau, spécialiste du marché pari­
sien des appartements de stan­
ding. Dès que nos acquéreurs se
seront remis du bouillon de la
Bourse, ils voudront acquérir de
grands appartements familiaux,
si rares à Paris. »
Longtemps confinés dans de pe­
tits appartements payés à prix
d’or, les Parisiens vont peut­être
reconsidérer leur choix : « 17 % (...)
sont partis dans leur résidence se­
condaire, c’est énorme, juge Pierre
Madec, économiste à l’Observa­
toire français des conjonctures
économiques. Un tiers d’entre eux,
surtout des cadres, télétravaillent
et cet épisode pourrait, à terme,
leur donner l’idée de quitter le cen­
tre, d’habiter en grande couronne,
voire plus loin, là où ils pourront
s’offrir l’espace extérieur, jardin,
terrasse, et pièce de travail qui leur
manquent », surtout si le confine­
ment se reproduit par épisodes.
« Je crois beaucoup à cet immobi­
lier vert, de protection », conclut
M. Delesalle.
isabelle rey­lefebvre

Les autorités
espèrent
débloquer les
quelque 100 000
transactions
gelées par
la pandémie

« Notre chiffre
d’affaires
journalier est de
50 000 euros au
lieu de 1 million
normalement »
JEAN-FRANÇOIS RIAL
PDG de Voyageurs du monde
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