Les Echos Mardi 7 avril 2020 ENTREPRISES// 19
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JUIN
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et reconstruction
européenne
25
JUIN
L’écla tement
des pratiques
danslesannées
1960 et 1970
du groupe pour l’ensemble de l’année
2020, en particulier en Amérique du
Nord », a déclaré E douard Guinotte.
Les analystes financiers n’ont pas
attendu pour prendre leurs calculet-
tes. Standard & Poor’s attend un
excédent brut d’exploitation com-
pris entre 300 et 400 millions d ’euros
cette année, contre 500 millions pré-
vus avant le krach pétrolier. L’agence
de notation a dégradé la note de la
dette de Vallourec pour tenir compte
de « l’incertitude sur la finalisation de
l’augmentation de capital à court
terme ». Sans cet apport, l’entreprise
rencontrerait des problèmes de
liquidité, selon elle.
(
Lire également
Page 31
Vallourec se prépare
pour affronter la
tempête qui s’annonce
Spécialiste des tubes sans soudure pour les forages de puits, Vallourec réalise une part significative
de son chiffre d’affaires avec les compagnies américaines dans le domaine du pétrole de schiste.
à suivre
Newrest mobilisé pour ses 35.000 salariés
SERVICES Newrest, spécialiste français de la restauration hors foyer
qui emploie 35.000 s alariés dans 58 pays, dont 5.500 en France, subit un
arrêt quasi-total de son activité, avec une perte de près de 90 % de son
chiffre d’affaires en avril. Les cadres de direction réduisent leur rému-
nération de 30 %, sommes redistribuées sous forme de salaire aux pays
n’ayant pas de système de compensation. En France, avec la SNCF,
Newrest a offert 20.000 repas aux associations et distribué un stock de
plusieurs milliers de masques, gants et gels aux hôpitaux.
Les écuries de F1 se mettent au régime sec
SPORT Après McLaren jeudi dernier, deux nouvelles écuries britanni-
ques de Formule 1, Williams et Racing Point, ont annoncé lundi recou-
rir au chômage partiel et baisser les salaires de leurs dirigeants et pilo-
tes (de 20 %, a précisé Williams), afin de limiter l’impact économique de
la pandémie de coronavirus. Les huit premières courses de la saison de
F1 ont été annulées (Australie, Monaco) ou reportées sine die (Bahreïn,
Chine, Vietnam, Pays-Bas, Espagne, Azerbaïdjan).
Vincent Collen
@VincentCollen
Durement frappé par la chute des
cours du pétrole, Vallourec est la
première société parapétrolière
française qui réduit ses effectifs. Le
groupe a annoncé lundi la suppres-
sion de 900 postes en Amérique du
Nord, « en réponse à la chute impor-
tante et brutale d’activité prévue par
ses clients pétroliers et gaziers ». Cela
représente plus du tiers de son
effectif en Amérique du Nord, une
région qui assure près de 30 % du
chiffre d’affaires.
Spécialiste des tubes sans sou-
dure pour les forages de puits, Val-
lourec réalise une part significative
(mais non dévoilée) de ses revenus
avec les compagnies américaines
dans le domaine du pétrole de
schiste. Ce secteur est l’un des plus
pénalisés par l’effondrement des
cours du brut depuis le mois der-
nier. Aux Etats-Unis, « nos princi-
paux clients annoncent leur volonté
de réduire très fortement et très rapi-
dement leurs opérations de forage »,
a expliqué Edouard Guinotte, le
nouveau patron de l’entreprise.
Appel au marché
« Les décisions que nous annonçons
aujourd’hui sont n écessaires dans u n
environnement de marché qui se
dégrade rapidement, a-t-il ajouté.
Nous ne les prenons pas à la légère, et
seulement après avoir évalué plu-
sieurs alternatives. »
Le groupe français se prépare à
affronter une nouvelle crise, alors
qu’il est toujours fragilisé par la pré-
cédente chute des investissements
des compagnies pétrolières, en 2015
Le spécialiste français
des tubes pour l’industrie
pétrolière est pénalisé
par la chute des investisse-
ments dans le schiste
américain. L’assemblée
générale du groupe a donné
son feu vert à une augmen-
tation de capital destinée
à réduire l’endettement.
Les conditions de marché
empêchent de réaliser
l’opération dans l’immédiat.
2
MILLIARDS D’EUROS
La dette nette de Vallourec,
soit près de six fois son
excédent brut d’exploitation.
et 2016. Sa dette nette atteint 2 mil-
liards d’euros, soit près de six fois
son excédent brut d’exploitation.
Vallourec tenait ce lundi une
assemblée générale q ui a donné son
feu vert à une augmentation de
capital de 800 millions d’euros des-
tinée à renforcer son bilan. Cet
appel au marché représente les
deux tiers de sa capitalisation bour-
sière actuelle. L’opération ne
pourra pas avoir lieu dans l’immé-
diat toutefois, étant donné la tour-
mente boursière, a précisé Edouard
Guinotte. Elle sera lancée « dès que
les conditions de marché le permet-
tront », a-t-il dit.
Le groupe n’est « pas sous pres-
sion immédiate », a tenu à rassurer
le directeur financier, Olivier Mal-
let, car il dispose de liquidités suffi-
santes. En plus de l’augmentation
de capital, Vallourec a négocié le
renouvellement d e ses lignes d e cré-
dit bancaire avec ses créanciers,
pour 800 millions également. Ces
lignes de crédit ne seront disponi-
bles qu’une fois l’augmentation de
capital finalisée.
L’augmentation de capital sera
garantie par BNP Paribas, Morgan
Stanley, Natixis et S ociété Générale.
Elle est soutenue par bpifrance, qui
détient près de 15 % du capital et a
annoncé son intention de mainte-
nir sa participation à ce niveau. Les
associations de défense de l’envi-
ronnement critiquent ce soutien
apporté « sans contrepartie » à une
entreprise qui participe au réchauf-
fement climatique.
« Cette augmentation de capital
était l’occasion pour bpifrance de
demander une réorientation straté-
gique de Vallourec vers les énergies
renouvelables, déplore Cécile Mar-
chand, des Amis de la Terre. Au lieu
de quoi la banque publique appuie
un business model chancelant, ce qui
rendra les salariés encore plus vulné-
rables aux prochaines crises. »
L’action Vallourec a perdu près
de 60 % de sa valeur depuis le début
de l’année. Le titre s’appréciait de
plus de 3 % lundi après-midi à la
Bourse de Paris. Le groupe n’e st pas
encore en mesure d’évaluer les con-
séquences de la crise sur ses résul-
tats. « Il est impossible, à ce stade, de
quantifier de manière très précise
l’effet et les impacts sur les activités
Le groupe a annoncé
lundi la suppression
de 900 postes en
Amérique du Nord.
David Maxwell/NYT-Redux-RÉA