DIMANCHE 29 - LUNDI 30 MARS 2020 télévision| 25
HORIZONTALEMENT
I. Trublion, agitateur, bisphénol ou
autres DDT. II. Disparue progressive-
ment. Passe à Florence et à Pise.
III. Echappement gazeux. Préparés
comme des cuirs. I V. Affluent du Da-
nube, né en Ukraine. Ses fleurs jaunes
n’embaument pas la campagne. De
juin à septembre. V. Sensibles aux
gros tirages et aux prix. Plusieurs fois
dans l’erreur. VI. Quelques feuilles et
beaucoup d’eau. Chercha la petite
bête. VII. Vingt-sept Etats et plus de
500 millions d’habitants. Dans la
pièce. Traîné dans la boue. VIII. Cou-
reur belge. Structure d’entreprise.
Planté avant de frapper. IX. Pour les
plus proches. Espace de culture. Im-
peccable. X. Prissent de bonnes
distances.
VERTICALEMENT
- Infinie ou indéfinie, elle est tou-
jours très longue. 2. Jeu d’enfants, les
fesses à terre. 3. Sans la moindre no-
blesse. 4. Personnel. Le titane. Pris
ma direction. 5. L’armée autrichienne
y capitula face à celle de Napoléon.
Commerce à distance. En marge. - Crierait comme un cerf. Préposi-
tion. 7. Religieuses sans engagement. - Allemande sur la Saale. Morceaux
de lustre. 9. Lieu de grève. Bien situé.
Introduit les sciences. 10. Anneau
de cordage. Sabre du cavalier. 11. Per-
sonne. 12. Coloreraient délicatement.
SOLUTION DE LA GRILLE N° 20 - 075
HORIZONTALEMENT I. Médiocrement. II. Amadoué. Oter. III. Lomé. Ré-
crite. I V. Eté. Malade. V. Ni. Goï. Gères. VI. Touristes. Sa. VII. Entas. Io. Epi.
VIII. Nn. Vin. Tamil. IX. Désirés. Viol. X. Ultramoderne.
VERTICALEMENT 1. Malentendu. 2. Emotionnel. 3. Dame. Ut. St. 4. Ide.
Gravir. 5. Oô. Moisira. 6. Curais. Nem. 7. Réel. Ti. SO. 8. Cageot. 9. Mor-
des. Ave. 10. Etier. Emir. 11. Net. Espion. 12. Tressaille.
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21.05 Moi, moche et méchant 2
Film d’animation de Pierre Coffin et
Chris Renaud (EU, 2013, 120 min).
France 2
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Film d’Olivier Marchal. Avec Benoît
Magimel, Gringe, Laura Smet, Michaël
Youn, Dani (Fr., 2017, 104 min).
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21.05 Inspecteur Barnaby
Série. Avec Neil Dudgeon (RU, 2020).
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Avec John Cusack, Emile Hirsch
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prendre avec des pincettes?
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Christine Fabréga (Fr., 1966, 145 min).
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21.05 Zone interdite
Magazine présenté par
Ophélie Meunier.
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Cattin, Louna Espinosa (Fr., 2020).
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20.50 Hiver 54, l’abbé Pierre
Film de Denis Amar. Avec Lambert
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Film de Jean Girault. Avec Louis de
Funès, Geneviève Grad, Michel
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Melville, maître du polar français et américanophile
Le documentaire de Cyril Leuthy dresse un passionnant portrait du réalisateur perfectionniste et insomniaque
ARTE
DIMANCHE 29 - 23 H 20
DOCUMENTAIRE
L
e titre même, Melville, le
dernier samouraï, du do-
cumentaire consacré par
Cyril Leuthy au plus
grand réalisateur français de
l’après-guerre, relève d’une évi-
dence. Il fait référence à l’un des
films emblématiques du cinéaste,
Le Samouraï (1967), avec Alain De-
lon, son acteur fétiche – celui
dont le jeu, mutique et fondé sur
les gestes, s’accordait le mieux
avec l’abstraction et le fétichisme
du metteur en scène.
Etranger à l’establishment
On le sait, l’orientalisme affiché
par Jean-Pierre Melville relevait
d’un exotisme de pacotille – en té-
moigne la fausse citation du
bushido placée en exergue du
Samouraï , ou les références con-
fucéennes revendiquées dans la
spirale du destin déployée dans Le
Cercle rouge (1970). Cette Asie fan-
tasmée permettait au réalisateur
français de déployer son univers
si particulier, son goût pour l’iné-
luctabilité d’un destin tragique
imposé à ses personnages, leur ré-
ticence à s’exprimer qui leur of-
frait l’aura du mystère.
La condition du samouraï décri-
vait aussi la situation insulaire de
Melville au sein du cinéma fran-
çais. En rejoignant les rangs de la
Résistance, une fois que les lois
antijuives instaurées par le
régime de Vichy ne lui laissaient
plus d’autre choix, le futur ci-
néaste avait fait l’expérience d’un
univers inversé où le camp gaul-
liste se trouvait composé de sup-
posés hors-la-loi. Les héros gris du
réalisateur, placés en perma-
nence sur une corde raide éthi-
que, doivent tout à cette expé-
rience fondatrice de la guerre
vécue par le réalisateur.
Lorsqu’il réalise son premier
film, Le Silence de la mer , en 1947,
d’après le livre de Vercors, Melville
se trouve étranger à l’establish-
ment du cinéma français. Le réali-
sateur le finance avec ses deniers
et le tourne avec des chutes de pel-
licule. Signe d’une autarcie ex-
trême, Melville a monté ses pro-
pres studios, rue Jenner, à Paris. A
l’étranger, seul Charlie Chaplin
était parvenu à cet exploit, et, en
France, Marcel Pagnol.
Melville concevait ses tourna-
ges comme une épreuve de force.
Il s’épanouissait dans le conflit.
Son perfectionnisme le mettait
en porte-à-faux avec les techni-
ciens, qu’il n’estimait pas tou-
jours à la hauteur de cette exi-
gence. Sa méthode le plaçait en
opposition frontale à ses stars,
tels Jean-Paul Belmondo, dans
L’Aîné des Ferchaux (1963), ou Lino
Ventura, dans L’Armée des ombres
(1969).
Comme le décrit le documen-
taire de Cyril Leuthy, le réalisateur,
insomniaque, vivait la nuit et
fuyait le jour. Melville retrouvait
le volant de sa Plymouth Fury
pour faire le tour du périphérique
et contempler le quartier nou-
veau de la Défense, si futuriste, si
américain dans l’esprit. Ce pays
auquel ce réalisateur américano-
phile aura à ce point rêvé qu’en le
mariant avec sa vision topogra-
phique de Paris, il aura défini son
propre territoire, un « Melville
Land ».
L’une des images les plus frap-
pantes du film est celle extraite du
volet de Cinéastes de notre temps,
en 1971. Melville, filmé dans sa
propriété des Yvelines, s’empare
de planches de bois qu’il cloue sur
ses fenêtres pour s’assurer
qu’aucun fil de lumière ne saurait
passer. Si la scène reste pittores-
que, elle raconte pourtant l’expé-
rience fondatrice du personnage
melvillien – Alain Delon dans Le
Samouraï , Lino Ventura dans
L’Armée des ombres , Yves Montand
dans Le Cercle rouge –, seul, con-
finé et livré à ses peurs.p
samuel blumenfeld
Melville, le dernier samouraï,
de Cyril Leuthy (Fr., 2019, 52 min).
Alain Delon et François Périer dans « Le Samouraï ». 1967 PATHÉ FILMS/ÉDITIONS RENÉ CHATEAU
Christophe, séropositif, en sursis à perpétuité
La série audio de Julien Cernobori, en neuf volets de dix minutes, s’intéresse à des héros ordinaires
SÉRIE DOCUMENTAIRE
PODCAST
J
e cherche un sens à pourquoi
je suis ici. Je suis en quête de
sens en permanence. » Chris-
tophe, qui a contracté le virus
du sida à la vingtaine, dans les
années 1980, est encore là
aujourd’hui. Pourquoi? Il ne le
sait pas. Mais il témoigne parce
qu’il aimerait comprendre, es-
père que ce qu’il a vécu « va aider
quelqu’un » et « veut mettre fin à
quelque chose ». Ecrire une nou-
velle page de son existence.
Pour cela, quoi de mieux que de
raconter soi-même ce que l’on a
traversé? Christophe a grandi
dans une famille aimante. Ses
parents, bourreaux de travail,
tiennent une boulangerie-pâtis-
serie dans un petit bourg de Bre-
tagne. Mais ce que Christophe
aime par-dessus tout, c’est le ci-
néma. Adolescent, il fait 50 kilo-
mètres de stop aller et 50 kilomè-
tres retour pour voir des films le
dimanche. Il part tenter sa
chance à Paris, travaille, voyage,
découvre son homosexualité. Et
contracte le virus du sida, vérita-
ble sentence de mort à l’époque.
« Je crois que je n’ai même pas eu
le temps d’être homosexuel, j’étais
séropositif d’abord. »
« J’en ai vécu, des dernières fois »
Commence alors la solitude. Celle
de se savoir condamné, de l’im-
possibilité de parler d’une mala-
die qui fait peur, de voir les pre-
miers morts causés par le virus,
d’annoncer son état de santé à sa
famille, de souffrir, d’être lâché
par un corps qui ne répond plus,
d’ingérer quantité de médica-
ments sans savoir où cela le
mène. Et la difficulté de cons-
truire une vie, entre soins, activité
professionnelle en pointillé et
rencontres, l’épée de Damoclès en
permanence au-dessus de la tête.
« J’en ai vécu, des dernières fois. La
dernière fois que j’embrassais mes
parents, la dernière fois que je sou-
haitais la bonne année, la dernière
fois que c’était Noël... T’imagines
l’intensité qui existe chez quel-
qu’un qui sait qu’il va mourir de-
main? » Christophe est obligé
d’écouter son corps, de s’adapter.
Avec sa discrétion habituelle,
Julien Cernobori livre une nou-
velle histoire captivante grâce à
sa maîtrise du récit feuilletonné,
entre silences, musique originale
et cliffhangers intrigants à la fin
de chaque épisode. On reste sus-
pendu à ce récit aussi rare qu’ex-
traordinaire d’un « super-héros »
anonyme.p
mouna el mokhtari
« Superhéros, saison 7 :
Christophe, récit d’un
survivant », écrit et réalisé par
Julien Cernobori, Prologue, puis
9 × 10 min, disponible sur toutes
les plates-formes de podcast.
V O S
S O I R É E S
T É L É
0123 est édité par la Société éditrice
du « Monde » SA. Durée de la société :
99 ans à compter du 15 décembre 2000.
Capital social : 124.610.348,70 ¤.
Actionnaire principal : Le Monde Libre (SCS).
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