Le Monde - 23.02.2020 - 24.02.2020

(Brent) #1

22 |carnet DIMANCHE 23 ­ LUNDI 24 FÉVRIER 2020


0123


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Le Carnet

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AU CARNET DU «MONDE»

Décès

Myriam-Isabelle et Laetitia-Feriel,
ses filles,
Gabriel et Hadrien,
ses petits-fils,
Ghani, Tahar et Houria,
ses frères et sœur,
Les familles Berkane, Benkouider,
Ducrocq et Hussein,

ont l’immense tristesse d’annoncer
le décès de

M. Abdelkader AMMOUR,
ancien moudjahid,
militant
pour l’indépendance de l’Algérie,

survenu à Paris, le 19 février 2020,
à l’âge de quatre-vingt-deux ans.

Il sera inhumé à Alger.

10, rue Ernest-et-Henri-Rousselle,
75013 Paris.

La famille de

M. Jean BÈS,
ancien normalien (L. 1946),
agrégé de lettres,
professeur honoraire
en classe préparatoire
du lycée Saint-Louis, Paris 6e,

a la douleur d’annoncer son décès,
survenu à Bures-sur-Yvette,
le 17 février 2020,
à l’âge de quatre-vingt-quinze ans.

La cérémonie religieuse a eu lieu
le vendredi 21 février, à 10 h 30, en
l’église Saint-Matthieu, de Bures-sur-
Yvette.

Olivier et Marie-Gilberte Cadart,
Laurent et Elisabeth Poupon,
Marthe Cadart,
Clotilde Cadart,
Elisabeth Cadart,
Irène Cadart et Pauline Poupon,
ses enfants et ses petits-enfants,

font part du rappel à Dieu de

Georges BOSSI,

le 18 février 2020.

La messe des funérailles sera
célébrée le samedi 22 février, à 11 h 30,
en l’église Saint-Agricol, à Avignon.

36, place Bellecour,
69002 Lyon.
[email protected]

France obsèques,
33 bis, avenue Saint-Ruf,
84000 Avignon.
Tél. : 04 90 80 62 62.

Pierre Allorant,
doyen de la faculté de droit,
économie et gestion de l’Université
d’Orléans,

fait part de la disparition de

Philippe BRETTON
(1937-2020),

professeur émérite
de l’université d’Orléans,
spécialiste reconnu
du droit de la guerre
et des relations internationales,
expert international
auprès du gouvernement français
et du secrétariat général de l’ONU.

Né à Orléans le 7 août 1937,
docteur d’État en droit et agrégé de
droit public, Philippe Bretton est
nommé professeur à Orléans en
1969 où il exerce immédiatement les
fonctions de doyen de la faculté.

Conférencier à l’ENA, à Saint-Cyr,
à l’École de guerre, Philippe Bretton
a marqué par sa grande culture, par
son humour et par son humanisme
un demi-siècle de la vie de notre
université.

Attaché au service public, au
rayonnement international de
l’école de droit d’Orléans, Philippe
Bretton laissera un souvenir profond
et vivant à ses collègues comme à
ses étudiants.

L’ensemble des collègues de la
faculté présentent leurs plus sincères
condoléances à sa famille et à ses
proches.

Sa famille
Et ses amis proches,

font part du décès, le 18 février 2020,
à Paris, de

Angelica CAPORASO,
peintre-graveur
franco-argentin,

à l’âge de cent deux ans.

Les cérémonies d’au revoir
se déroulent ce lundi 24 février 2020,
de 15 h 30 à 16 heures, au
crématorium du cimetière du Père-
Lachaise, Paris 20e.

Laurent Fabius,
président
et les membres
du Conseil constitutionnel,

ont la tristesse de faire part du décès
de

Michel CHARASSE,

ancien membre
du Conseil constitutionnel

survenu le 21 février 2020.
(Le Mondedu 22 février.)

Pierre Chiquet,
son époux,
Bernard et Antoine Chiquet,
Marie Nadal et Anne de Luca,
ses enfants et leurs conjoints,
Ses petits-enfants
et leurs conjoints,

ont la tristesse de faire part du décès
de

Micheline CHIQUET,
néeCLOSSET,

survenu à l’âge de quatre-vingt-neuf
ans, à l’hôpital de Grâce de Monaco,
le 14 février 2020.

La messe a eu lieu dans l’intimité
le mercredi 19 février, en l’église
Saint-Michel de La Turbie et
l’enterrement à Villefranche-sur-
Mer.

Résidence Fontdivina,
271, chemin Romain,
06240 Beausoleil.

MmeNicole Ferrier,
son épouse,
Cécile et Frédéric Dias,
Guillaume et Estelle Ferrier,
ses enfants,
Julie-Alexia, Yann, Adrien, Loïs,
ses petits-enfants,
La famille
Et les amis,

ont la tristesse de faire part du décès
de

M. Michel FERRIER,
ingénieur général
du corps des Mines,
major X 62,
officier de la Légion d’honneur,

survenu le 16 février 2020,
dans sa soixante-dix-septième année.

Les obsèques ont été célébrées à
Limoges, dans la plus stricte intimité.

Hélène,
Marie-Claude et Philippe,
Pierre et Joëlle,
Fabrice et Marion,
Daniel et Karine,
ses enfants et ses petits-enfants
Ainsi que tous ses proches
Et ses amis,

ont la tristesse de faire part du décès
de

Micheline FLORENTIN,
néeMARTIN,

survenu le jeudi 20 février 2020,
dans sa cent unième année.

Ils rappellent le souvenir de son
époux, leur père et grand-père,

Jacques FLORENTIN,
(1912 – 1975).

Les obsèques auront lieu le
mercredi 26 février, à 15 heures,
au cimetière du Montparnasse,
3, boulevard Edgar-Quinet, Paris 14e.

Cet avis tient lieu de faire-part

9-11, rue Friant,
75014 Paris.
83, avenue Emile-Zola,
75015 Paris.
28, rue de Constantinople,
75008 Paris.

Liliane de KERMADEC,
réalisatrice et scénariste,

nous a quittés le 13 février 2020,
dans sa quatre-vingt-douzième année.

Une cérémonie réunira sa fille,
sa famille, ses amis, ceux qui
l’ont connue et aimée, le mardi
25 février, à 11 heures, au cimetière
de Montmartre, avenue Rachel,
Paris 18e.

Cet avis tient lieu de faire-part.

[email protected]

Il a plu à Dieu de rappeler à lui,
le 26 janvier 2020,

Madeleine MANAUTÉ,
«Jardinière»,

dans sa quatre-vingt-dix-neuvième
année.

Jardinière a créé et dirigé de 1950à
1988 le jardin d’enfants « Les Lutins»
où, au cœur de Paris, entre la rue
Saint-Simon et la rue du Dragon, plus
de 1500 enfants ont bénéficié, dans le
cadre d’une communauté éducative
exceptionnelle, réunissant parents
et institutrices, d’une pédagogie,
claire, structurée et motivante qui,
au-delà de l’acquisition des savoirs
élémentaires, leur a permis de
construire, dans la foi chrétienne,
leur vie d’homme et de femme
responsables et engagés.

Une messe d’actions de grâce nous
réunira autour de son souvenir,
en union avec sa sœur,

Marguerite
(1913 - 2017),

le jeudi 27 février à 17 heures, résidence
Arcadie, 27, rue Thibouméry, Paris 15e.

Dans la perspective d’un livre
album sur « Les Lutins », les
témoignages, souvenirs, photos des
anciens sont les bienvenus sur :
[email protected]

Luçon (Vendée).
Thouarsais-Bouildroux (Vendée).

Sa famille
Et ses amis,

font part du décès de

MllePaule MÉRIT,

survenu à Luçon, le 7 février 2020,
à l’âge de quatre-vingt-neuf ans.

La cérémonie civile a eu lieu
le mardi 11 février, à Thouarsais-
Bouildroux.

Le président,
Le vice-président,
Les secrétaires perpétuels
Et les membres
de l’Académie des sciences,

ont la tristesse de faire part de la
disparition de leur confrère,

Jean-Claude PECKER,

professeur émérite
au Collège de France,
commandeur
de la Légion d’honneur,
grand’croix
de l’ordre national du Mérite,
commandeur
dans l’ordre des Palmes académiques,

décédé le 20 février 2020,
à l’âge de quatre-vingt-seize ans.

Michelle Rifflet,
son épouse,
François et Eve
ainsi que leurs enfants,
Hervé et Elizabeth
ainsi que leurs enfants,
Anne-Marie,
ses enfants,
Yann et Leysa,
Céline et Edouard,
Pierre, Solène, Arthur,
ses petits-enfants,
Lazare et Suzon,
ses arrière-petits-enfants
Et sa famille,

ont la douleur et le chagrin de faire
part du décès de

M. Francis RIFFLET,

survenu à l’âge de quatre-vingt-onze
ans.

La cérémonie religieuse a été
célébrée le mardi 4 février 2020,
en l’église Saint-Joseph de la Trinité-
sur-Mer, suivie de l’inhumation au
cimetière tout proche.

5, avenue Albine,
78600 Maisons-Laffitte.

Maria-Térésa Vadrot,
son épouse,
Claude-Marie et Annie Vadrot,
son frère et sa belle-sœur,
Claudine et Roland Mareau,
sa sœur, son beau-frère
et leurs enfants,
Sophie-Leila Vadrot,
sa nièce,
Trudy et Dom,
ses amis proches,

ont la tristesse de faire part du décès,
le 17 février 2020, à l’âge de soixante-
seize ans, de

Jean-Louis VADROT.

L’inhumation a lieu ce lundi
24 février, à 14 heures.

14, rue de Potelle,
21450 Chaume-lès-Baigneux.

Prix de recherche

Prix de la Recherche
de l’Ecole nationale
de la magistrature

Candidature jusqu’au 10 avril 2020.

L’ENM décerne un prix destiné
à distinguer annuellement
des thèses en droit
ou en histoire du droit
relatives à l’organisation
ou aux pratiques judiciaires.
Ce prix ouvre droit
à une aide à la publication
de la thèse concernée.

Les étudiants ayant soutenu
leur thèse entre le 1erjanvier 2019
et le 31 décembre 2019
peuvent se procurer le formulaire
de candidature sur le site de
http://www.enm.justice.fr/les-prix-de-l-ENM
ou par courrier électronique à :
[email protected]

Date limite de dépôt des
candidatures :
vendredi 10 avril 2020,
le cachet de la poste faisant foi.

Département de la recherche
et de la documentation
Ecole nationale de la magistrature
10, rue des Frères-Bonie,
33080 Bordeaux Cedex.

Communications diverses

sous la direction de Jacques Mateu,
LE CORPS EN PARTANCE,
à Montpellier, salle Rabelais,
les 13 et 14 mars 2020.

SOS AMITIE
Envie d’être utile? Rejoignez-nous!

Les bénévoles de SOS Amitié
écoutent
par téléphone et par internet
ceux qui souffrent de solitude,
mal-être et pensées suicidaires.

Nous ne répondons
qu’à 1 appel sur 3
etrecherchons des écoutants
bénévoles.
L’écoute peut sauver des vies
et enrichir la vôtre.
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assurée.

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http://www.sosamitieidf.asso.fr
En région RDV sur
http://www.sos-amitie.com

Lucien Aimé­Blanc


Commissaire de police


I


l était né à Marseille le
23 mars 1935, il est mort
quatre­vingt­quatre ans plus
tard à Lille, le 19 février. Entre­
temps, Lucien Aimé­Blanc a passé
trente­deux ans de sa vie à faire le
flic, d’abord comme commissaire
adjoint à la mondaine, où il effec­
tue ses premiers pas à partir de
1964 dans la capitale, puis à la di­
rection de la brigade des stups de
Marseille, à l’époque de la « French
connection », au début des années
1970, avant de prendre la tête de
l’Office central pour la répression
du banditisme (OCRB).
Lucien Aimé­Blanc fut ce que
l’on appelle un « grand flic » à l’an­
cienne. Fumeur invétéré, gouaille
sans pareille, quand il était patron
de l’OCRB, le commissaire Aimé­
Blanc était aux petits oignons avec
ses indics. Il avait fait du Griffon,
un bar situé à deux pas de la place
Beauvau et de la direction centrale
de la PJ, son quartier général.
« J’avais passé autant de temps
dans ce bistrot qu’à mon bureau »,
disait­il. C’est là qu’il rece­
vait ses informateurs, parmi les­
quels Jean­Pierre Maïone­Libaude,
voyou notoire. Cet ancien de l’OAS,
membre des commandos Delta,
avait versé dans le grand bandi­
tisme à l’issue de la guerre d’Algé­
rie et était devenu l’un des beaux
clients de la PJ, l’un de ceux que
« Lulu », comme on l’appelait, trai­
tait avec tous les égards.

La traque de Jacques Mesrine
C’est que, comme l’a raconté
Aimé­Blanc, en 2006, dans L’Indic
et le Commissaire (Plon), le client
en question connaissait du joli
monde et lui apportait de belles
affaires. Entre autres, au début
des années 1970, une histoire de
livraison de 100 kg d’héroïne et
d’un trafiquant français ex­col­
labo, qui pointait dans les bu­
reaux de la Gestapo, recherché
par le bureau des narcotiques
américains, et qui finira dans une
malle, une balle dans la peau
après avoir été torturé par ses an­
ciens complices.
A l’été 1981, lorsque Maïone­Li­
baude est arrêté à Paris, Aimé­
Blanc a droit à la « une » : « Un re­
doutable truand arrêté à Paris : il
était couvert par un grand flic pari­
sien! » Dans un article de Libéra­
tion, le journaliste Gilles Millet ré­
vèle la relation étroite qui s’est
nouée entre le truand et le flic,
ainsi que l’implication probable
du premier dans l’assassinat de
Pierre Goldman, un militant d’ex­
trême gauche abattu en 1979 par
un commando qui s’était baptisé
« Honneur de la police ».
Cet été­là, la gauche vient d’arri­
ver au pouvoir et elle procède à
des changements importants au

sein de la hiérarchie policière. Af­
faibli par cette affaire, Aimé­
Blanc est muté à la direction de la
police judiciaire de Lille. « On ne
pouvait décemment pas considé­
rer cette mutation comme une
promotion, écrira­t­il dans L’Indic
et le Commissaire. J’avais été sac­
qué par le nouveau gouverne­
ment formé en 1981. »
A la fin des années 1970, devenu
patron de l’OCRB, Lucien Aimé­
Blanc participe avec ses hommes
à la traque de Jacques Mesrine,
« l’ennemi public numéro un ».
Celui­ci s’évade de la prison de la
Santé en mai 1978. L’OCRB, qui a
compétence sur l’ensemble du
territoire national, se voit confier
la direction des recherches. Un an
et demi plus tard, Mesrine, qui se
planque dans un appartement de
la rue Belliard, dans le 18e arron­
dissement de Paris, est « logé » par
un policier de l’OCRB.
Un dispositif est mis en place, le
2 novembre 1979, qui vise à neu­
traliser Mesrine porte de Clignan­
court. Le commissaire Robert
Broussard, patron de la BRI (bri­
gade de recherche et d’interven­
tion), est chargé de diriger cette
opération particulièrement déli­
cate – elle se déroule en plein jour,
à un carrefour très fréquenté –,
qui se termine par la mort du fu­
gitif. Cet épisode donne lieu à
quelques passes d’armes entre
services et entre leurs différents
patrons, notamment entre Brous­
sard et Aimé­Blanc.
Celui­ci livrera sa version de l’his­
toire en 2002 dans La Chasse à
l’homme : la vérité sur la mort de
Mesrine (Plon). Il profite de cet
ouvrage pour régler ses comptes
avec Broussard, qui, en juillet 1981,
avait arrêté et interrogé Maïone­
Libaude. Il met en cause la version
officielle défendue par le patron de
la BRI concernant la mort de
Mesrine, selon laquelle ce dernier
avait tiré le premier. « Lorsque la
fusillade de la porte de Clignan­
court a éclaté, Broussard et moi
étions en retrait du dispositif », as­
sure­t­il. Manière d’affirmer que
Broussard n’avait pas été un té­
moin direct de la scène.
yves bordenave

23 MARS 1935 Naissance
à Marseille
1977 Devient patron
de l’Office central pour la
répression du banditisme
2002 Publie « La Chasse
à l’homme : la vérité
sur la mort de Mesrine »
2006 « L’Indic
et le Commissaire »
19 FÉVRIER 2020 Mort
à Lille

En 2002.
ÉRIC FEFERBERG/AFP
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