Libération - 13.03.2020

(Nancy Kaufman) #1

Libération Vendredi 13 Mars 2020 u 21


de créer un refuge pour artis-
tes contestataires qu’un en-
droit privilégié, ­autogestion­-
naire, où inventer un rapport
convivial au ­public, en enten-
dant des œuvres phares du
répertoire : Feydeau, Nizan,
Sartre, Bourdieu pour poser la
couleur (elle est rouge). Le
théâtre était pour lui un art du
texte, dont il s’agissait tou-
jours d’aller donner les codes
de lecture à tous. Une religion
qui le poussa à brandir haut
les valeurs de la décentralisa-
tion théâtrale jusque dans la
banlieue, rouge, évidemment,
d’Aubervilliers, où il dirigea le
Théâtre de la Commune.
Au cinéma, il fut un impor-
tant second rôle, aussi bien
chez Pascale Ferran débu-
tante (Petits Arrangements
avec les morts) que chez Ber-
trand Tavernier (L.627, Quai
d’Orsay...) ou Pierre Schoeller
dans l’Exercice de l’Etat. Il
tourne énormément pour la
télévision, où sa prestance et
son air énigmatique lui font
souvent jouer des juges, des
généraux, voire Pompidou,
bien qu’il aimât rappeler son
inclination personnelle et po-
litique pour les «gens du bas».
ÈVE BEAUVALLET
et Didier Péron

ration de spectateurs et d’ac-
teurs. Il y a des ar­tistes qui eu-
rent le feu pour forger des
lieux à leur image, à une épo-
que où les théâtres pullu-
laient. Lui, ce fut le ­Théâtre
de l’Aquarium, un bâtiment
abandonné par l’armée, niché
sous les arbres de la Cartou-
cherie de Vincennes, à un
sentier et demi du Théâtre du
Soleil d’Ariane Mnouchkine
dont il devint le voisin en


  1. L’envie, alors, est moins


«On est tous des raconteurs
d’histoires.» Surtout Didier
Bezace, raconteur autant que
bâtisseur, dont on apprenait
mercredi la mort, à 74 ans, des
suites d’une longue maladie.
L’acteur, metteur en scène, di-
recteur de théâtre charismati-
que et enflammé, laisse des
souvenirs d’in­terprétation et
de mises en scène (de Tabuc-
chi à Duras), mais lègue aussi
un bâti, des murs avec une
histoire, à une nouvelle géné-


Le précédent record datait de
mai 2019, quand il y avait eu
3 235 tués sur les routes de
France métropolitaine lors
des 12 mois écoulés. Cette
fois-ci, le nombre est des-
cendu à 3 230 entre mars 2019
et février 2020, selon les der-
nières données de la Sécurité
routière. La baisse concerne
tous les usagers de la route :
automobilistes, piétons et cy-
clistes, à l’exception des deux
roues motorisés. La mortalité
des motocyclistes (les mo-
tards) est en hausse, celle des
cyclomotoristes (les scooters)
est stable. Si l’on compare le
mois de février 2020 à celui
de 2019, on note une baisse
des accidents de -0,9 % et des
victimes de -1,9 %. Soit
32 tués en moins. En outre-
mer, les statistiques repar-

tent, elles, à la hausse après
deux mois de baisse.
Le gouvernement avait attri-
bué début février ces résul-
tats à l’entrée en vigueur en
juillet 2018 de l’abaissement
à 80 km /h de la vitesse maxi-
male autorisée sur les routes
secondaires, une mesure im-
populaire auprès des élus de
certaines communes et cons-
puée par les «gilets jaunes».
Depuis le début de l’année,
plusieurs départements
comme la Creuse ou le Cantal
ont commencé à revenir aux
90 km /h, conformément aux
dérogations prévues par la loi
mobilités promulguée fin dé-
cembre. Selon un recense-
ment de l’AFP en décembre,
25 départements avaient fait
savoir leur intention de re-
passer aux 90 km /h.

Jean-Michel
Blanquer
ministre de l’Education
nationale
AFP

Le nombre de tués sur la route chute


Le ministère de l’Education a annoncé jeudi des ajustements
pour les prochaines épreuves de contrôle continu du nouveau
bac pour les élèves de première, les fameuses et controversées
E3C, avec notamment un calendrier élargi pour assurer aux
élèves une «durée d’apprentissage suffisante». L’étalement du
calendrier «assurera aux élèves une durée d’apprentissage suf-
fisante entre les deux séries d’épreuves, tout en leur garantis-
sant un accès à leurs copies et à leurs notes avant la mi-juillet»,
explique le ministère dans un texte transmis à l’AFP. En outre,
la banque nationale de sujets (BNS), qui sert de base pour les
énoncés, sera ouverte à tous les professeurs mais aussi au
grand public, pour faciliter le travail de préparation.


«Les épreuves de la deuxième session


[du contrôle continu du bac]


pourront se dérouler, au choix


des établissements, à partir


du 20 avril et jusqu’au mois de juin.»


«Avec les symphonies, Beethoven
­invente une autre forme de musique»
Jusqu’à dimanche, le maestro François-Xavier
Roth dirige son ensemble les Siècles, sur instruments d’époque,
dans une intégrale des symphonies de Beethoven à l’Opéra royal
du château de Versailles. Dans notre série «les artistes parlent de
Beethoven», nous lui avons proposé de nous parler de ce pan
de l’œuvre du compositeur, dont on commémore les 250 ans
de la naissance. Photo Sebastian Hopp

LIBÉ.FR

Source : ONISR

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

Janvier
2006

Février
2020

3 230


5 259


Didier Bezace,


mort d’un bâtisseur du théâtre


Didier Bezace, en mai 1987. Photo Agnès Bonnot. VU

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C’est le


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Libération Samedi 14 et Dimanche 15 Mars 2020 u 27

PHOTO COLLECTION CHRISTOPHEL. DE LAURENTIIS ENTERTAINMENT

Isabella Rossellini, sacre bleu

Page 30 : Photo /Page 31 : Série /Page 32 : Ciné /David Simon refait l’histoireLa vampire contre-attaqueDe saintes flammes Pages 44-45 : Cécile Balavoine /Page 45 : Rosie Price /Page 48 : Patar et Aubier /Libération Samedi 14 et DimancheMaudit ruban rouge«Comment ça s’écrit» 15 Mars 2020 Doubrovsky, Manhattan transfert u^41

«La cruauté peut être tonique et vivifiante»
Catherine MavrikakisRencontre avec

Catherine Mavrikakis, à Paris, le 4 mars.

Recueilli parFRÉDÉRIQUE ROUSSELPhoto BRUNO CHAROY
grandi en Algérie. Sa mère père était d’origine grecque, dat américain aux Etats-sœur amourachée d’un sol-normande avait suivi une kakis est québécoise. Son CUnis, avant de fuir l’anglais à omme son therine Mavri-que pas, Ca-nom ne l’indi-
Montréal. Née à Chicago, Ca-therine a choisi la littérature comparée et un doctorat inti-tulé «Langue familière, lan-gue étrangère : de la pureté d’une langue à sa traduc-tion». Les circonvolutions d’une biographie ne donnent
teure de 59 ans, qui enseigne cannibales et mélancoliquesla création littéraire à l’Uni-versité de Montréal, a publié son premier roman tard, elle signe jamais toutes les clés. L’au-mans et quelques essais plus en 2000. Vingt ans, huit ro-l’AnnexeDeuils. Son
premier et dernier titre sor-tent en même temps en France chez Sabine Wespie-ser. Ses livres aiment parler du passé, des fantômes, de l’exil, voire de la presque pré-monitoire maladie noire dans l’anticipation Oscar de
Profundisstyle précis et limpide. D’un tempérament sensible et franc, Catherine Mavrikakis crée des personnages au cy-nisme assumé, pleins d’une énergie farouche, qui ne cillent pas devant l’adversité. Catherine Mavrikakis se (2016), avec un
trouvait quelques jours à Pa-ris début mars.Votre premier roman a 20 ans.Avant mélancoliques,ble d’écrire. Deuils cannibales et j’étais incapa-Suite page 42
50 u http://www.liberation.fr  facebook.com/liberation  @libe Libération Samedi 14 et Dimanche 15 Mars 2020 Libération Samedi 14 et Dimanche 15 Mars 2020 u 51

KoulibiakChoux devant!
La journaliste et écrivaine russe Guélia Pevzner met le légume «roi de l’hiver» à l’honneur, dans des recettes chargées d’histoire soviétique.

d’hiver»... On le débusque au fin différentes appellations : «Roi d’hi-survivant aux intempéries. Hon-paumé parmi les rares végétaux fond des jardins, pommé et un peu sesses du thermomètre et mérite ses Lver», «Pointu d’hiver», «Vaugirard neur et respect au chou que l’on far-e chou, on ne l’aime pas, supporte les pires bas-vaillante des frimas qui on le vénère. Sentinelle
cit au moins une fois les mois gris, le temps d’une épopée aux four-neaux que partagent les maisons les plus humbles comme la table de l’aubergiste étoilé Guy Savoy en son hôtel de la Monnaie à Paris.Gloire donc au chou, pour qui on userait nos semelles jusqu’à la tro-
gne. Quitte à pousser jusqu’à Ir-koutsk, en Sibérie, pour goûter le chou fermenté de Guélia Pevzner, journaliste à RFI et écrivaine d’ori-gine russe, qui vient de commettre aux éditions de l’Epure un délicieux opuscule sur le chou blanc (1). Du coleslaw d’Anchorage à la garbure
de Laàs dans le Béarn en passant par les lahanodolmades (feuilles de chou farcies) d’Athènes, voici un tour du monde culinaire qui impose une évidence : la Terre est ronde comme un chou sans qui il n’y au-rait point eu de salut dans la ga-melle de l’humanité. Pour preuve
que l’essentiel est dans les brassica-cées (la famille des choux), Guélia Pevzner, formée aux humanités sur les bancs de l’école soviétique, rap-porte cette anecdote : Dioclétien, renonçant au pouvoir, s’est rendu dans son domaine du Sa-lone (Croatie moderne), où il a com-«L’empereur
mencé à cultiver du chou. Quand les Romains sont venus lui deman-der de redevenir empereur pour régler des difficultés politiques, il a refusé, arguant : “Si seulement vous voyiez quel beau chou j’ai récolté, vous ne me dérangeriez pas avec vos bêtises.”»
«Pâtisserie charcutière».s’est invité dans la cuisine de Guélia Pevzner afin d’effeuiller notre pas-sion pour le chou avec la confection d’un plat qui nous a toujours fait rê-ver, comme une image d’Epinal ou plutôt comme une icône gastrono- On
vous diront un peu pompeusement mique russe : le koulibiak. D’aucuns qu’il s’agit d’une plus de convoitise et de gourman-tière»dise. Il peut y avoir dans le kouli-d’une tourte. Sachant que, comme souvent aux fourneaux, ce qui est caché dans la pâte attire d’autant , un peu plus prosaïquement «pâtisserie charcu-
biak autant d’ingrédients que de

bonnes intentions : du saumon, des champignons, du riz, de l’aneth, des œufs, des épinards... On a entrevu tout cela au rayon des surgelés mais aussi sur une table de Noël en ver-sion recette opulente de fin d’an-née. On l’a aussi flairé dans les petits salons précieux du Café
Et le chou blanc, bordel, dans Pouchkine à Paris.tout cela? Guélia Pevzner vient de l’émincer fin comme un flocon de neige. ment revenir à la poêle sans une avec les feuilles très serrées», peu de sel. Puis elle le fait légère-que-t-elle en le malaxant avec un «Il faut l’acheter plutôt aplati, expli-
once de matière grasse. fère quand le chou reste craquant. Il y a des gens qui ajoutent du lait pour atténuer un peu son goût.»sent qu’il doit bien y avoir une flo-pée de recettes de koulibiak sur les neuf fuseaux horaires de la Russie, de l’enclave de Kaliningrad à Vladi-«Moi, je pré- On pres-
vostok, sur plus de 9 000 kilomètres. Mais on n’imaginait pas un tel voyage quand Guélia Pevzner a ou-vert la porte de son frigo pour en sortir un sac en plastique rebondi comme une outre. A l’intérieur : une pâte beige. faire la pâte du koulibiak mais cel-«Il y a 36 000 façons de
le-là, c’est la recette de la cuisinière de Nikita Khrouchtchev.»Stupeur, on était venu pour le kouli-biak et nous voilà dans les cuisines du père de la déstalinisation au dé-but des années 60. cette recette a été publiée, c’était très rare de parler de la vie personnelle «A l’époque où
gime soviétique méprisait les gestes nourriture, de mode. Les recettes du quotidien, il n’y avait que les idées qui comptaient. C’était consi-déré comme bourgeois de parler de des dirigeants du Kremlin. Le ré-étaient juste publiées dans deux re-vues féminines, Ouvrière et Kolkho-
ziennel’écouter, on se dit que le commu-nisme a fait autant de ravages dans l’histoire gastronomique de la Rus-sie que le grand satan McDonald’s dans nos assiettes mondialisées.Avant 1917, la cuisine russe se dé-marquait par une gastronomie fas-», raconte Guélia Pevzner. A
tueuse pour les plus nantis, faisant notamment appel à des chefs fran-çais et se nourrissant des goûts des différentes régions de l’empire des tsars. Prenez ce que nous appelons la «salade russe» (pommes de terre, petits pois, carottes, œufs durs, cor-nichons, mayonnaise). En Russie,
on l’appelle toujours «salade Oli-vier», du nom de son créateur, Lucien Olivier, chef belge du res -taurant moscovite l’Ermitage qui l’inventa dans les années 1860 et qui y mettait des queues d’écrevis-ses et du caviar. Après la révolution d’octobre, la «salade Olivier» perdit ses plus beaux atours, l’écrevisse fut
remplacée par un infâme saucisson

industriel. La cuisine russe était de-venue soviétique.«Dans les années 20, le commissaire du peuple Anastase Mikoïan fut chargé d’établir des recettes pour les cantines ouvrières avec des normes d’Etat où les boulettes devaient com-porter une proportion bien établie
de viande et de gras», raconte Guélia
qui, mélangés au chou, garniront elle. son koulibiak. l’Est, ndlr]. cette soviétique que je fais,[tourte traditionnelle des pays de Pevzner en écrasant les œufs durs biak, ça fait plus chic. Tu peux mul-Elle est plus proche du pirogMais parler de kouli-«En fait, c’est une re- ironise-t-
tiplier les couches à l’intérieur avec

du poisson, des viandes, du riz, des blinis. Ça, c’est le koulibiak des jours de fête que l’on cuisine une fois l’an. Celui que je suis en train de faire avec des œufs et du chou, c’est le kou-libiak du quotidien que tu peux manger à n’importe quel moment.» Dans l’URSS des années 60, enfant,
père paternel, correspondant de Guélia Pevzner a appris à cuisiner pas un passe-temps. J’ai appris aussi à tricoter pour m’habiller.» par nécessité : parents sont ingénieurs, son grand-se nourrir pour survivre. Ce n’était guerre pour la «Il fallait simplement Pravda, est mort sur Ses
le front à Kiev en 1941.Bonheur simple.vent aux fourneaux, Guélia Pevzner cuisine aussi avec sa mémoire, ses origines ashkénazes et géorgiennes et des images de l’enfance. Elle ex-plique comment confectionner la Comme sou-
pâte du koulibiak et l’étaler en deux couches pour emprisonner le chou : «Ma grand-mère faisait des galettes de pelures de pommes de terre qui lui rappelaient la guerre. Mon père me racontait comme il avait survécu en mangeant des pastèques en Asie centrale qui n’avait pas été envahie
par les Allemands. Je revois aussi ma tante qui épluchait avec une incroyable finesse les pommes de terre pour ôter le moisi de celles qui avaient pourri dans les stocks sovié-tiques.» diants dans les régimes totalitaires, elle a appris l’ailleurs dans les livres, Comme beaucoup d’étu-
s’inventant des voyages intérieurs avant de quitter l’URSS. A la faveur de la perestroïka et de sa pratique

du français depuis l’enfance, elle débarque en France en 1989 : couvrais le Paris que j’avais appris dans les livres. Je marchais entre des phrases en visitant les monuments. C’est la première fois aussi que j’ai vu un vrai jambon entier dans une charcuterie. Le seul que j’avais vu «Je dé-
Guélia Pevzner vient de déposer son auparavant, c’était dans chien, peint de Zhostovo, berceau de l’arti-ges de koulibiak doré sur un beau plateau sanat populaire russe. On mord à Moscou.»l’Humanité la BD qui figurait dans les pa-que l’on trouvait Pif le
de chou rempli d’émotions et de dans ce bonheur simple de pâte et douceur. Au gré de ses voyages et de son parcours journalistique (Polkanaissance des arts,mets et les mots, notamment dans ternationales de ), elle a toujours cuisiné les Elle, Paris Match les éditions in-Con-et
plat a accompagné un moment heu-qui l’ont vécue : reux ou malheureux de votre vie ?»Elle veut aujourd’hui raconter l’épo-pée de la cuisine russe et soviétique à travers les témoignages de ceux le magazine littéraire russe toujours la même question : Quel «Je veux leur poser Ogoniok.
couverture verte et aux photos de Staline. Sur la page de garde figure plats surannées, de la soupe du goulag.»riture bonne et saine,Pevzner, il est écrit : Elle montre un gros ouvrage à la une dédicace où, explique Guélia le Livre de la nour-«A la mémoire publié sous •
(1) rer,Le Chou blanc. Dix façons de le prépa- éd. de l’Epure, 24 pp., 8 €.

ParJACKY DURANDPhotosZANNETTACCI. VU CYRIL  VU DANS LA NEWSLETTER «TU MITONNES»
LES PÉCHÉS MIGNONS DE...HONORÉ DE BALZAC, ÉCRIVAIN FRANÇAIS (1799-1850)– Au petit-déjeuner : fruits, œuf à la coque– En balade : langue de bœuf fumée– Au dîner : sardines au beurre, aile de volaille ou tranche de gigot– Les jours de fête : huîtres en grande quantité, côtelettes pré-salées, perdreaux rôtis, caneton aux navets, sole normande,
entremet, fruits, vin blanc– N’importe quand : pâté de macaronis– Toujours : café, vin blanc de Vouvray, Montlouis, Saumur, champagne, vins cuits d’Espagne et du Portugal.Source : François-Régis Gaudry, éd. Marabout (2017)On va déguster : la France, sous la direction de
A retrouver également dans la newsletter «Tu mitonnes», envoyée chaque vendredi aux abonnés de le menu VIP, la quille de la semaine, le tour de main, des adresses, la recette du week-end...Libération :

Des œufs, du chou blanc et une pâte suivant la recette de la cuisinière de Khrouchtchev : c’est «le koulibiak du quotidien». Guélia Pevzner cuisine avec sa mémoire, ses origines ashkénazes et géorgiennes et des images de l’enfance.
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