Un acteur qui,comme tout artisan du beau digne de ce
nom,comme tout artiste qui sait combien son talent n’est
pas dû à sa seule personne mais doit beaucoup aux autres,
ne ménage ni sa peine, ni son imaginaire, ni ses équipes
de dessinateurs, joailliers, sculpteurs sur cire,
lapidaires,sertisseurs,polisseurs pour pré-
parer un spectacle suivi par le monde
entier. Un challenge que Caroline
Scheufele relève depuis dix-neuf ans avec
passion et envie.Et dont elle aime raconter
l’élaboration. Lorsqu’on défend la vision d’un
luxe différent car conscient des enjeux du monde,
à coup sûr on ne vient pas à Cannes dans les mêmes
dispositions que d’autres. Et on ne
parle pas de cet événement comme
tout le monde.Non,on y ajoute
ce que peu de personnes
peuvent revendiquer:un
supplément d’âme.
Celui de la passion devenue
si belle déraison.
L’exploit renouvelé
Car la déraison, il en faut pour réussir,
année après année, à se renouveler et à
émerveiller autant. À présenter des bijoux
féeriques frappant les esprits comme le cœur et,
désormais, les consciences. Des bijoux à chaque
édition impressionnants, travaillés, pensés.
L’expertise des artisans Chopard, personne ne
la conteste, elle se déploie sur tapis rouge dès
que les personnalités arborent les créations de
Caroline Scheufele. Mais quand, à cette
maestria technique, s’ajoute l’exploit de
proposer des pièces plus raffinées, surpre-
nantes, impériales les unes que les autres,
le tout renforcé par le challenge de conce-
voir des modèles recourant à des pierres
comme à de l’or ou du platine (c’est l’une des
nouveautés 2016) extraits et travaillés de façon
éthique, force est de constater que la maison
suisse ne se ménage aucune facilité. «Cannes
est un accélérateur d’envies, dévoile Caroline
Scheufele.L’envie de se surpasser, de créer le
meilleur, de montrer les bijoux les plus variés. À
la différenced’une collection présentée en bou-
tique, qui peut ne décliner qu’un thème, la profusion et la
diversité s’imposent sur la Croisette. Les plus belles femmes
du monde y viennent, de tous les continents, toutes les cul-
tures, toutes les religions, toutes les couleurs, des blondes, des
brunes, des rousses, chacune avec ses goûts propres : voilà de
quoi susciter la créativité. Ainsi, pour certaines il faut des
bijoux flamboyants, pour d’autres des modèles épurés, pour
d’autres encore des œuvres extravagantes, en somme la
diversité faite création. Des bijoux magiques, respecteux de
la nature comme des hommes – et des femmes !» Éthique et
esthétique riment, pour le joaillier, aussi avec épique.
Car il est épique de tenir les délais, de renouveler son
imaginaire, de parvenir à chaque fois à envoûter.
Le festival Chopard est aussi un festival de stars, heureuses de porter
les créations maison. Comme Léa Seydoux, Cécile de France ou Julianne Moore.
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Bague en or rose et
titane sertie d’une
rubellite cabochon.
Marion Cotillard.
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