Coup de Pouce - (11)November 2020

(Comicgek) #1
EN FATBIKE SUR
LES SENTIERS

On cherche une expérience plein
air surprenante? Et si l’on essayait
le fatbike, ce vélo aux pneus
surdimensionnés qu’on peut
utiliser à l’année et qui se pratique
notamment en sentier dans
plusieurs parcs de la Sépaq.

S’HABILLER POUR ROULER
«Si l’on n’a pas un peu froid quand on sort, on aura
trop chaud!» lance Magali. L’idéal: agir comme s’il
faisait cinq degrés de plus qu’au thermomètre. On
commence par des essais avec ce qu’on a chez soi.
On évalue nos besoins et l’on s’équipe au fur et à
mesure que les températures baissent. On favorise
les matières qui, comme la laine de mérinos, ne
deviennent pas froides quand elles sont humides.
On privilégie aussi l’habillement multicouche, un
peu comme pour le ski de fond. Pour se faire voir
des autres utilisateurs de la route, on opte pour des
couleurs voyantes ou un dossard. Il faut aussi gar-
der nos mains au chaud, tout en conservant notre
dextérité. Avec les gants, les doigts sont isolés, donc
on risque d’avoir froid. Les mitaines offrent plus de
chaleur. Un entre-deux? Il existe des mitaines «lobs-
ter claws» qui réunissent les doigts deux par deux.
Pour la tête, on choisit un bandeau ou une tuque
mince. Et l’on porte toujours un casque – notre
casque de vélo fait l’affaire, tout comme notre
casque de ski. On protège nos yeux avec des lunettes
de ski. Après s’être assurée d’être bien habillée, mais
pas trop, on part!

L’ENTRETIEN
On applique du lubrifiant sur la chaîne et les câbles
de freins au bout de deux ou trois utilisations. «S’il y
a de l’humidité entre le câble et la gaine des freins, le
mécanisme peut geler», explique Magali Bebronne.
On trimballe toujours une petite bouteille d’huile
spécialement conçue pour les conditions hivernales.
Très pratique! En rangeant notre vélo, on enlève le
surplus de neige. On peut aussi essuyer la chaîne
pour prévenir la corrosion. Notre cadenas doit éga-
lement être entretenu pour éviter que l’eau qui s’y
infiltre gèle et nous empêche de l’ouvrir. •

Paroles de


nordicyclistes


« J’ai appris à aimer le froid, les intempé-
ries, les belles bordées, etc. Rouler m’a
aussi donné le goût de pratiquer d’autres
sports extérieurs, afin de ne plus subir
l’hiver, mais bien d’assumer ma nordi-
cité. Lors des tempêtes, rouler sous la
neige assourdit le bruit... C’est tellement
zen! On a vraiment conscience de notre
environnement immédiat.»


  • Shanti, 41 ans


« Il ne faut pas penser que ça s’adresse
juste aux gens au sommet de leur forme.
Mon vélo ne me sert que pour me dépla-
cer. Je ne pédale pas vite, je ne suis pas
spécialement sportive. J’adore arriver au
travail le rose aux joues et le sourire aux
lèvres... ce qui n’est pas le cas des gens
qui ont pris le métro! J’aime bien aussi
la complicité avec les cyclistes, de plus
en plus nombreux, qu’on croise.»


  • Chloé, 50 ans


« J’ai commencé plus par obligation que
par plaisir. Mener les enfants à la garde-
rie me prenait 45 minutes en transport
en commun et seulement 15 en vélo! Puis
je suis tombée amoureuse de cette pra-
tique. Le silence du matin quand tombe
une petite neige: c’est beau, ça fait du
bien et ça me tient en forme. J’apprécie
aussi l’autonomie complète que ça me
donne 12 mois par année.»


  • Andrée-Anne, 35 ans PHOTOS: GETTY IIMAGES/E.


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NOVEMBRE 2020
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