qui ne fait que passer, ce qui ne fait qu’exister, en le lieu de
ton cœur et en le temps de cet instant
Et l’invitation de la vie à ne plus te limiter, en la forme
comme en l’informe, et en toute identité, se révèle la joie
ineffable.
Là où tu es posé, là où rien ne manque, je suis ce que tu es,
au-delà de toute apparence, au-delà de toi et pourtant en
toi, le même silence, la même vérité, la même beauté.
Là où le silence est témoignage de l’indicible vécu.
Là où présence et absence se conjuguent au travers de ta
chair, en la même magnificence, en cet instant où le temps
n’a plus à être décompté, et là où l’espace ne peut plus se
mesurer en distance, mais seulement en l’évidence.
Je t’invite au rire et au sourire de ta reconnaissance, là où
tu n’as plus de support ni de repère, car toute chose y est à
sa place.
...Silence...
Et en cet instant, et en Agapè, le temps ne peut être
mesuré.
Et en cette grâce, où tu te reconnais en totalité, là où la joie
est don et accueil, la vérité t’est donnée par le don de toi-
même, au connu comme à l’inconnu
...Silence...
Et là, en le silence de notre présence, en l’interstice de mes
mots comme de mes silences, se complète toute illusion de
manque, en le feu de la joie de la vérité vécue, s’installe