part 3. 1931–1945: prewar and war poetry
Il n’est que temps
Il n’est que temps de remonter au soleil,
Le feu de son alcool purifie l’air
On le boit à longs traits pour oublier celle
Revenue la nuit déchirer le cœur
Dire adieu de sa main enfantine,
Une chandelle parfois tenue en l’air
Qu’elle sou∆e comme à regret
Mais sans s’attarder davantage
Ni qu’on la voie disparaître.
C’est elle encore souriant debout
Parmi les asters et les roses
Dans la pleine lumière de sa grâce
Fière comme elle fut toujours
Elle ne se fait voir qu’en rêve
Trop belle pour endormir la douleur
Avec tant de faux retours
Qui attestent son absence.