dans une localité ou l’autre. Ces deux sec-
tions sud et nord du corridor biologique
de migration de la faune entre le Parc
National du Niokolo-Koba et le Ferlo
débouche au Ferlo sur un espace naturelle
aux confluents des vallées du Ferlo et de
la vallée du Mboune. Cet espace constitue
un réceptacle naturel et de cadre de
séjour saisonnier de la faune migratrice du
Parc National du Niokolo-Koba au Ferlo. Le
projet envisage de faire de ce quartier
d’hivernage de la faune une réserve de
72,320 ha. Cette « Grande Réserve » non
encore occupée par des villages est locali-
sée à l’est de la Réserve de Faune du
Ferlo Sud, est à cheval sur deux CR. Des
discussions sont en cours pour créer sur
cet espace un Parc Local
Communautaire—une innovation de taille
au Sahel où la plus part des zones proté-
gées sont gérées par l’Etat.Le rétablissement des règles d’accès et de
gestion traditionnelle communautaire des
ressources naturelles de ces espaces
dédiés à l’exploitation pastorale et à la
conservation de la biodiversité est sans
doute un autre grand défît. La tendance
actuelle sur le corridor biologique de
migration de la faune indique à l’accrois-
sement de la colonisation agricole, à l’éta-
blissement de nouveaux villages et à l’oc-
cupation par des amodiations de zones de
chasses. Ces amodiations sont des espa-
ces biophysiques dans
lesquels la chasse est
permise. Même si
cette chasse ne vise
pas les herbivores
migrateurs (principale-
ment constitués par
les grandes antilopes),
les seuls coups de
fusils pendant la
migration suffisent à
disperser les animaux
migrants les rendant
ainsi plus vulnérablesaux prédateurs et aux braconniers.La création des UPs et des Réserves
Naturelles Communautaires est censée
avoir un impact très positif pour la conser-
vation de la faune car elle améliorera la
connectivité biologique entre les aires pro-
tégées. En plus, l’élaboration et la mise en
œuvre de plans d’aménagement et de
gestion communautaire des ressources
naturelles, ainsi que la mise en place de
Chartes Locales des UPs interdisant la
chasse et les feux de brousse, sont cen-
sées générer des profits sociaux, économi-
ques et environnementaux considérables.
Déjà en 2004, aucun cas de feu de
brousse n’a pas été enregistré dans les
UPs et certains écogardes ont signalé la
présence de gazelles. Ces animaux, deve-
nus désormais très rares, ont été observés
lors des patrouilles et lors de la pose des
pancartes de signalisation de l’UP de
Lombol Samba Abdoul. Un autre impact
positif déjà également perceptible est
l’abandon des pratiques de création désor-
donnée des villages dans les espaces pas-
toraux. Cette pratique de création de
hameaux en plein pâturage conduisait
chaque année à des plages de désertifica-
tion et leur interdiction sera suivie avec
des statistiques précises. Les communau-
tés sont aussi encouragées à éviter les
feux de brousse pour pouvoir bénéficier
des emplois saisonniers et des revenus
durables pour l’ouverture des pare-feux.
L’activité d’ouverture des pare-feux par
contrat plans est en effet suspendue en
cas de feu dans l’UP— ce qui motive les
populations à être vigilants. Une partie
des recettes des contrats plans sert à ali-
menter la caisse d’épargne et de crédit
communautaires. Cette synergie est une
innovation et est de nature à permettre au
comité de gestion de faire face aux frais
de paiement des caissiers sur leurs fonds
propres sans apport direct du projet
même au démarrage.Conservation aas ccultural aand ppolitical ppractice
La ssauvegarde ddu ccor-
ridor bbiologique eentre
le FFerlo eet lle PParc
National NNiokolo-KKoba
— aaujourd’hui fforte-
ment mmenacé ppar ll’oc-
cupation ddes vvillages eet
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