Proceedings of the Society of Biblical Archaeology

(Jeff_L) #1

Mar.4] PROCEEDINGS. [1890.


et qui communiquait avec la ville par un escalier long,étroitet
sans rampe. J'aieu la curiosité de faire quelquesfouillesdansles
forteresses d'époque pharaonique qui subsistent encore, et j'ai
reconnuquele dèir en reproduit les principales dispositions. À la
Shounétez-Zébib, bien que les sondages de Mariette aientboule
versél'intérieur de l'enceinte, on reconnaît encore, dansl'angle
Sud-Ouest, près de la poterne qui s'ouvre dans le côté long
tournéversla plaine, les restes d'unédifice assezconsidérablequi
renfermedes pièces relativementassez grandeset en tout cas bien
bâties: des débris d'unemurailleen calcaire semblentindiqueren
cet endroit l'existenced'unepetitechapelle,analogueà celles qu'on
trouvedansles ruines de la ville de Thébes, au milieu des maisons.
Versle centre, il n'y a pas trace de constructions ; il y avait là un
espacevide,placeou cour, analogueà la cour du Couvent blanc.
Autourde cet espace, vers le Nord et l'Est, et l'Ouest, on constate
un peu partoutla présence de murs en briques crues et en pisé,
appartenantà d<'s maisons de fellahs, et, ça et là, des nappes de
fumier, placéesà quelques piedsau-dessousdes couches de sable,
où Mariette découvritun cimetière d'ibis et d'enfants en bas-âge,
montrentqu'ily avait là des étables à bestiaux. À Kom el-Ahmar,
j'ai relevé des faits analogues,maisde façon moins complète,faute
de temps. Les enceintes commela Shounét ez-Zébîbdevaientdonc
présenter l'aspect des dêirs coptes; d'une manière générale, on
peutdire que les dêirs isolés nous rendent la physionomie des
[J r^j hâitou isolées.
Maisla même dispositionqu'onsignale dansles dêirs se trouve
avec quelques modificationsdansles maisons seigneurialesdes émirs
mameloucksou autres, quej'ai pu visiter dansquelquesvillesde la
Haute-Egypte. Lesrestesde la maison queles émirs ou chérifs
d'Akhmîmoccupaientà l'Ouestde la ville, au xvne et au xvme siècle,
existaientencoreil y a huit ans : ils ont été restaurés et le plan,
modifiévers1884,par le descendant actuel de ces chérifs. C'était
une enceinte, affectant la forme d'un carré long assez irrégulier,
entouré d'un mur épais en briques cuites, reposanten plusieurs
endroitssur un soubassement en pierres. Au centre, étaitunecour
oblongue,à laquelle on avait accèsversl'Ouestpar un long passage
couvert,bordéevers le S.-O. par l'habitation de l'émir, et, sur les
autres côtés,par les maisons des domestiques et des employés, par
des magasins d'armes,de fourrages et de provisions, par des corps de
garde; vers le S.-E., un autre passagevoûtéouvraitsur un ruelle qui
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