Proceedings of the Society of Biblical Archaeology

(Jeff_L) #1
April] SOCIETYOF BIBLICAL ARCHEOLOGY. [1S90.

duisitle Talmud de Babylone." Il faut pourtantdistinguerentre
les dites inscriptionset les doctrines rabbiniques,qui sont loin d'être
semblables. En ce qui concerne la dite inscriptionen syriaque,
M. Chwolson la croit, d'aprèsla forme des caractèrs,d'un temps
plus ancien que le MS. syriaquede l'an 411 conservéau Musée
britannique{cf. la planche d'écrituresyriaquepar le Professeur J.
Euting,jointeà la Grammaire syriaquede Nôldeke, col. 6). Du
reste,pournotrequestion,il importe peu de savoir la date à laquelle
se rapporte l'inscriptionsyriaque; cela n'empêche pas nos inscriptions
en hébreu d'êtrede plusieurs sièclesplusjeunesou plus anciennes.
On trouve un seul point, et encore pas tout-à-fait certain, dans
l'inscriptionC, qui peut donneruneindication pourla date : c'est
que la planète soit invoquée, "quiest plus victorieuse (ou plus
éclatante)que toutes les autres étoilesde l'univers." C'est là du
pur paganisme, de l'idolâtrie, et non pas seulement un usage étranger,
que défend mêmele Talmud. Un tel culte desastresdénoteune
époque 011 les doctrines sévèresdesrabbins n'avaientpas encore
pénétréd'unefaçongénéraledansla Babylonie méridionale,pource
qui concerne les émanations doctrinalesdu paganisme et pour ce
qui dérive de ses idées. Avantl'an 220 de J. C, une grande ignorance
prédominait encore parmi les Juifs dans maintes contrées de la
Babylonie,par rapport à diverses lois mosaïques. Maisà partir de
l'an 220, les écoles supérieures y acquirent un grand éclat; le
nombredes étudiants augumentabeaucoup, et les hommes placés
à la tête de ces écoles s'eflorcèrent,avecune grande énergie,de
propagerla connaissance des lois parmi les Juifs de Babylone, en
ayantnon moins soinde faire exécuteravecsévéritéles prescriptions
religieuses. Donc,en raison de l'invocation adresséeauxplanètes,
à supposer que ce soit bien là le sens du passage en question,
M. Chwolson hésitefort à placer cetteinscriptionau Ve siècle ; et
il est plutôt d'avisqu'elleremonteau [IIe siècle,ou au plus tard au
IVe siècle. Si elle appartientà l'un de ces siècles, et tenant compte
des circonstances paléographiquesqui seront exposéesplusloin,on
est conduit forcémentà placer l'inscriptionB, indubitablement plus
ancienne,au IIe siècle, et l'inscription A, encore plusancienne,au
Ier siècle de l'ère chrétienne. On va voir que des motifs, tirésde la
paléographie,conduisentégalementà adopter ces dates.
La langue de ces inscriptions est certainement parentede celle
du Talmud ; mais elle ne lui est pas identique. Beaucoupde
mots ont un sens qu'ilsn'ontjamaisdansle Talmud, et de même
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