April] PROCEEDINGS. [1890.
le mot prPmOTpQ, "ses emplacements." Peut-êtrefaut il lire
ici : ÏTTmû (avecintercalationsuperflued'unpremier1), dont le
sens certain est : sa demeure.
1 2. " Les deux centquarantehuit " (membres). Cetteformule
est tout-à-fait nouvelle dans les inscriptions des vases magiques.
Au moyen âge, les Juifs admettaientque le corps humainse décom
pose en 248 membres, ou parties, qui étaient sujettes, chacune
individuellement,à subir les atteintes de la maladie ou du démon.
Notreformuled'incantationa pour but de les préserver toutessans
exception. Faut-il, au contraire, supposer qu'il s'agit de " 248
procédésde sorcellerie," contre lesquels l'inscription a pour but
de protéger le dit Hisda? Même expressiondansl'inscriptionG.
1 3. M. Halévy a lu ce mot fniN ; niais la lecturei"PN(sur notre
vase,ne peut fairel'objetd'unecontestation. Littéralement: main,
par extension (?), voie. On le trouve aussi dansle Talmud comme
nompropre(traductionfrançaise,T. I., p. 15 ; T. VI, p. 183).
- La lecture de cette lettreest certaine ; elle est assez distante
du mot qui précède et du mot qui suit ; le fac-similé de la coupe
Rodwellsur lequel a travaillé M. Halévy, l'a induit en erreur ; il a
vu dans le passage semblableau nôtre l'interjection"«N.ô, com
parable à l'hébreu 1$; il lit: M1313 "«M. W ... au lieu de
S>n*m~» N^JfllT Dansl'un et l'autre cas, il y a un point d'arrêt,
une fin de phrase, aprèsle mot Houcia. - Au lieu de TOIS"! TvbyiTOTO, M. Halévy a cru lire
sur son textedéfectueux fcW^T''QbjrTt^l313; mais la lecture
de notre passage ne peut faire l'objet d'aucun doute. Le mot
r013"1appliquéà une étoile, à Vénus probablement,indiqueune
curieusenotionastrologiqueempruntéepar les Juifs aux Chaldéens. - Le mot rODN est le même que NHIDN, le premier mot
de notre inscription, avecune orthographe un peu différente (par
mutation du T en Q). En rabbinique, il est vrai, ce mot a fini
par être regardé comme dérivédu grec atràOri,spata, d'oùil a pris
le sens depéeplate; mais ce sens ne saurait convenirici, - Passage frusteet difficile à rétablir. Le dernier mot ne
paraitpas douteux, c'estHÏTll,et par le nom : il en reste encore
des traces graphiques. Maisce qui précède a complètement disparu,
et nous proposonsconjecturalementde restituer les lettres suivantes:
.. ^THyïTP, dont nous avouons ne pas comprendre le sens.
Dansle passage parallèlede l'inscription traduite par M. Halévy,
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