220 Méditerranée - Mer vivante
Gardons la mer vivante
formes de prélèvement interdites) ou faible (un seul
type de pêche interdit comme la pêche à la ligne ou
chasse sous-marine) ne représentent que 321 km²
soit moins de 0,4 % des eaux territoriales ;
Le bilan réel de la situation de la protection
des espaces marins des côtes françaises de la
Méditerranée est très éloigné des engagements
internationaux (10% des eaux doivent être protégés
d’ici 2020). Il est vrai que l’engagement est peu
sincère du fait que le terme de « protégé » n’a jamais
été défini au niveau international.
Les doublons (zones protégées superposées)
sont très nombreux. Par exemple plus de 50 % des
sites Natura 2000 en mer sont couverts par un autre
statut d’AMP ou de réserve à la règlementation bien
plus restrictive.
Pour protéger nos réserves halieutiques
et la biodiversité marine, il faut multiplier
les vraies réserves (aucune forme de
pêche autorisée et qu’elles soient bien
surveillées !)
La page d’accueil du site http://www.medamp.org
Cette base de données a été mise au point par le Laboratoire ECOSEAS de Université Côte d’Azur avec
le concours de l’Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse et du Conseil régional Provence-Alpes-Côte
d’A zur.
L’effet réserve (grande densité de poissons,
augmentation de leur taille adulte, équilibre entre
les sexes), s’obtient avec les règlementations les
plus fortes (toutes formes de pêche interdites) et
avec une surveillance spécifique adaptée à l’espace
protégé (guides commissionnés affectés à l’espace).
La règlementation de toutes les formes de
prélèvement ( pêche professionnelle, pêche de
loisir à la ligne, à pied ou en bateau, chasse sous-
marine) ne protège pas seulement les réserves
halieutiques mais toute la biodiversité! En effet
la réduction drastique d’un maillon de la chaine
alimentaire (les espèces comestibles) bouleverse les
équilibres des autres maillons de la biodiversité. La
majorité des espèces protégées par les conventions
internationales ( pages 9 à 100) est mieux préservée
dans ces espaces où les équilibres faunistiques et
floristiques sont rééquilibrés. Pour une pratique
durable de la pêche et pour préserver la
biodiversité de nos rivages, il faut multiplier
les réserves intégrales surveillées!