Méditerranée Mer Vivante 20e édition

(jfmeinesz) #1

236 Méditerranée - Mer vivante


Gardons la mer vivante


Des récifs diversifiés et optimisés
Une importante phase de réflexions et d’études
techniques a permis de définir six types de récifs
adaptés aux conditions marseillaises et garantissant
la plus grande diversité possible d’anfractuosités
et de supports d’accroche pour les organismes
marins.
Le régime de concession d’utilisation du domaine
public maritime prévoit que les fonds puissent
éventuellement être remis dans l’état où ils
étaient avant les travaux. Cela a impliqué de fortes
contraintes techniques. Et pour y répondre,
il a fallu trouver un compromis entre besoins
scientifiques, contraintes écologiques, possibilités
techniques et enveloppe financière, le tout dans
un objectif de production de biomasse halieutique
et de biodiversité maximales.
3 grands types de récifs ont ainsi été définis :


  • des récifs « paniers » de 3 formes : acier (le plus
    volumineux), fakir et chicane ;

  • des récifs en amas : de cubes (les plus
    nombreux) ou de blocs rocheux ;

  • des récifs filières, soit basses (fixées aux récifs
    panier acier, chicane et amas de cubes) soit
    hautes.
    Un chantier de travaux et d’immersion de
    plus d’un an
    Les travaux ont démarré en mars 2007 et le


dernier récif a été immergé en juillet 2008. Les
différents récifs ont été assemblés sur place à
partir d’éléments livrés de provenances diverses :
pots à poulpe en terre cuite (Tunisie), pochons
de coquilles d’huîtres (étang de Thau), cubes en
béton (Aubagne), blocs rocheux (l’Estaque), etc ...
Les immersions ont été réalisées à l’aide d’une
barge munie d’une grue et d’un clapet fendable.
A la demande expresse de la ville de Marseille,
l’entreprise a été particulièrement attentive à ce
que les activités sur le chantier soient réalisées
avec un minimum d’impact sur l’environnement
(en particulier la récupération des eaux sales et la
gestion des déchets).

Une zone règlementée pour gérer les
activités professionnelles et de loisirs
Les récifs ont été immergés sur une « Concession
d’utilisation du Domaine Public Maritime en
dehors des ports ». La pêche sous toutes ses formes,
la plongée sous-marine, l’apnée et l’ancrage ont
été interdits (c’est ainsi une réserve intégrale)
jusqu’au 31 décembre 2019. Une reconduction
de la règlementation est prévue jusqu’à la date
limite de la concession (2036). Le dernier arrêté
de la préfecture maritime du 17 avril 2015 a changé
les contours de la réserve avec une dérogation
bénéficiant à 11 pêcheurs professionnels autorisés
à pêcher sur une petite partie de la réserve (à
l’ouest de la longitude 005° 19.600’ Est). Mais
depuis plusieurs années, aucune dérogation n’a
été demandée par les pêcheurs concernés. La
ville intervient pour surveiller cette réserve grâce
à une patrouille maritime municipale. Elle est
en collaboration étroite avec les partenaires du
projet qui participent à la surveillance (agents
de la Direction Départementale Mer et Littoral


  • ex-Affaires Maritimes -, pêcheurs professionnels,
    guides du Parc national des Calanques...). La
    concession est incluse dans les eaux de la zone
    adjacente du Parc national des Calanques ainsi
    que dans le site Natura 2000 « Calanques et îles


Pochons de coquilles d’huîtres offrant de multiples
petites anfractuosités

© Ville de Marseille

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