78 Méditerranée - Mer vivante
Gardons la mer vivante
Le diable de mer Ba Be Wa II Mobula mobular
une grande raie protégée en Méditerranée à ne pas confondre avec la raie manta
Matthieu Lapinski et Simon Véron, AILERONS, 280 rue du Pous de la Sers, Apparte-
ment 102, 34 000 Montpellier, [email protected]
Connue sous le nom de diable
de mer, Mobula mobular,
peut atteindre jusqu’à 5,20m
d’envergure. Comme toutes les raies, c’est
un poisson
cartilagineux.
La position de
la bouche du
diable de mer
(située sous la
tête) est une
caractéristique
morphologique
qui permet de
la distinguer
des raies manta
(trois espèces
distinctes de
ce genre dans
le monde mais
aucune en
Méditerranée)
qui ont une bouche en position terminale. Chez
Mobula, des dents sont présentes sur les deux
mâchoires, alors que dans le genre Manta elles
ne sont présentes que sur la mâchoire inférieure.
Le diable de mer se rencontre généralement
dans les eaux du large depuis la surface jusqu’à
une cinquantaine de mètres de profondeur. Le
marquage de trois individus a cependant permis
de mesurer des profils de plongée atteignant les
-700 mètres. Comme la raie manta, le diable de mer
est pélagique : il évolue en pleine
eau, contrairement à la plupart
des autres raies qui vivent près
des fonds marins Le diable de mer se rencontre
essentiellement
en mer
Méditerranée.
Il aurait aussi
été aperçu dans
l’Atlantique
(Espagne,
Portugal, France)
et le long des
côtes africaines..
Les observations
de Mobula
mobular restent
rarissimes et peu
de personnes ont
eu l’opportunité
de contempler
le vol sous-
marin et les pirouettes de cet animal magnifique.
De ce fait, les informations sur la biologie de
l’espèce et sur son comportement sont mal
connues et proviennent majoritairement de
captures et observations épisodiques plutôt
que de campagnes scientifiques spécifiques.
Le diable de mer (Mobula mobular) se nourrit
principalement de plancton qu’il filtre grâce à
son énorme bouche qui lui permet également
d’attraper de petits poissons. En Méditerranée,
Diable de mer (Mobula mobular)
© Pascal TRELUT