La Culture Fang Beti Bulu

(Richellius) #1

Ntem et l’Océan ainsi qu’une petite partie de l’Océan. A signaler que l’on retrouve aussi les Bene au
Sud notamment dans les Arrondissements de Ngoulemakong et Biwong-Bane Département de la Mvila.


Dans la Région de l’Est, les Ewondo se retrouvent dans une partie des Départements du Haut-Nyong et
du Lom et Djerem. Cependant que quelques peuplades Bulu sont signalés au Sud du Haut-Nyong. Si les
Beti sont souvent assez différents sur le plan ethnique, ils partagent toutefois la même culture et la même
langue.


De La Langue


Les Beti représentent aujourd’hui un ensemble de plus de dix millions d’individus. Si le terme « Beti »
parait commode lorsqu’on parle des populations, il se révèle cependant assez impropre à désigner leur
langue, car celle-ci présente des variantes d’un groupe à un autre, variantes qui n’empêchent pas
toutefois l’intercompréhension. Les dialectes qui composent la langue beti sont ainsi assez nombreux :
l’éton, le bulu, le ntumu, le mvele, l’éwondo, le yebekolo... Ils sont supposés tirer leur racine de « l’ati
», langue parlée sur toute la rive droite de la Sanaga, dans le Département du Mbam.


Cependant, de cette multitude de dialectes, deux ont pu émerger et constituent aujourd’hui de véritables
langues véhiculaires dans la sphère fang-beti et voire au-delà : il s’agit du bulu ou boulou et de l’éwondo
ou ewundu ou yaunde. Aidées par les colons et les missionnaires, ces deux langues ont pris le pas sur
les autres dialectes du groupe fang-beti.
Sous la colonisation allemande, l’éwondo
a servi pendant longtemps comme langue
d’enseignement dans toutes les écoles de
la région. Choisi comme langue
d’adoption par les missionnaires
catholiques, pour l’évangélisation des
différentes tribus camerounaises, très vite,
l’éwondo devient la langue véhiculaire et
voit son influence aller au-delà de ses
frontières naturelles, couvrir non-
seulement les Départements des régions
du Centre et du Sud, mais également de la
région de l’Est. L’éwondo constitue
aujourd’hui une sorte de Lingua Franca
dans presque toute la partie sud du pays.
L’Eglise Protestante pour sa part a porté
son choix sur le bulu, originellement parlé
dans le Dja et Lobo, une partie du grand
Ntem, de l’Océan et le sud du Nyong et
Mfoumou. Ce parlé va voir également son
influence s’étendre au-delà de ses
frontières naturelles comme ce fut le cas
en pays ntumu.
Ces deux langues, parfois rivales sur le
plan régional ont été l’objet d’un très
grand nombre de travaux scientifiques
visant à leur standardisation. Aujourd’hui,
une abondante littérature est disponible
dans l’une et l’autre.


Figure 3 : Un orateur et joueur de Mvet
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