J'irai manger des khorovadz

J'irai manger des khorovadz

avec des légumes frais. Bien plus appétissant et succulent que son cousin
industriel. Savoureux! Pendant que je me repais de cette recette locale
un couple s’intéresse à mon vélo. Ils arrivent d’Allemagne et se dirigent
vers la Turquie avant de rejoindre Israël. Aujourd’hui ils ont décidé que
ce sera jour d’abstinence (en ce qui concerne le vélo) et batifolent à pied
dans les rues avant de reprendre leur périple de quatorze mois sur deux
roues.
Pour ma part la découverte de la ville arrivant à son terme j’ai
toutefois une obligation à remplir : je dois trouver une maison! Non pas
pour y emménager mais en vue de... l’emporter. En effet depuis
plusieurs années j’ai commencé une collection de maisons miniatures de
tous les pays que j’ai visités. Et ici avec tous ces magasins de souvenirs
plus ou moins kitsch – pourquoi les souvenirs se doivent-ils toujours
d’être d’un goût aussi douteux? – j’espère trouver mon bonheur. J’ai
l’espoir d’en dénicher une dans chaque pays avec pour seules limites le
poids et la place qu’elles occuperont dans mes sacoches.
Je n’ai pas le temps de visiter l’intérieur des monuments. Le seul dans
lequel je vais pénétrer presque par obligation sera l’office du tourisme.
Je squatte le lieu car je peux y recharger mes batteries et mettre le blog à
jour. Il faut que je m’extraie de cette ambiance estivale et touristique afin
de replonger dans mon monde dans mon voyage dans ma solitude
revigorante et assumée. L’horloge me rappelle la fragilité du temps je
dois sortir de la ville et trouver une place pour la nuit avant que celle-ci
ne me prenne dans ses bras. Ces quelques courtes heures m’ont confirmé
que la réputation de cette fière cité n’est pas usurpée loin de là.
La voie cyclable (si toutefois elle mérite cette appellation à certains
endroits du pays...) s’achève ici en tout cas en ce qui me concerne. Je
dois maintenant poursuivre la route « normale » et la partager avec les
engins à moteurs bruyants et polluants. Mais elle sera ponctuée de belles
surprises comme cette petite harde de marcassins qui traverse devant
moi à la sortie de Budapest.
Il y a une autre vie après l’Eurovélo 6. Une nouvelle aventure dans
l’aventure.