J'irai manger des khorovadz

(nextflipdebug2) #1
J'irai manger des khorovadz


  • Je suis parti vivre une aventure par défi personnel et aussi avec
    l’intention de soutenir un projet humanitaire en Arménie.

  • Ah bon dans quel domaine?

  • Je récolte de l’argent afin de reconstruire une école dans une zone
    qui a connu un tremblement de terre.
    Je leur explique brièvement l’histoire du village.
    Sans plus de formalités un des deux individus sort de sa poche une
    grosse liasse de billets de banque et commence à les effeuiller. J’aperçois
    des dollars des euros des livres sterling et d’autres monnaies inconnues.
    Il me tend un billet à l’effigie de la reine d’Angleterre.

  • Tiens pour ton école. Bon courage.
    Et ils repartent comme ils sont venus d’un pas agile et décidé. Ils
    remontent dans leur véhicule frappé des quatre anneaux me font un
    signe de la main en klaxonnant et démarrent sur les chapeaux de roues!
    Je reste sur le trottoir interloqué le billet anglais entre mes mains ayant
    du mal à réaliser l’authenticité de cette rencontre. Elle me laissera avec
    plus de questions que de certitudes. Je ne saurai jamais ce que ces
    personnages infatués d’eux-mêmes me voulaient vraiment. Étaient-ils
    intrigués par le vélo ou voulaient-ils me détrousser? Mes réponses et
    mon attitude les ont-elles détournés de leurs mauvais desseins? Ils
    devaient être membres de la Mafia ou d’une organisation similaire
    image d’une Roumanie que l’on aimerait voir oubliée.
    Je me remets à chercher la rue et j’arrive finalement à destination
    accueilli par Paul et sa femme. Même si j’étais attendu ma venue n’était
    pas vraiment préparée. Paul aménage de la place dans une petite pièce
    contiguë à son atelier vélo une remise dans le jardin. Un matelas est
    étalé à même le sol. Il est posé à côté de son bureau où se trouve un
    ordinateur. Des objets divers des câbles jonchent le sol et l’établi une
    odeur d’atelier plane un mélange de graisse et d’huile. Elle se mêle à
    l’odeur du linge humide qui sèche dans la pièce. Je sors ma bâche et
    l’étends sur le matelas avant de déballer mes affaires. Un peu de ménage
    ne serait pas superflu. Après une douche bienvenue et un sympathique
    repas très copieux partagé avec la famille je m’endors à proximité des
    outils des roues et des pneus.

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