J'irai manger des khorovadz

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J'irai manger des khorovadz

Un peu plus loin arrêt obligatoire. De grands panneaux indiquent la
fin de la route et la nécessité de prendre un bac si l’on veut rejoindre
l’autre rive. Dans l’attente du départ le couple français me rattrape et
une fois notre dû acquitté nous montons à bord d’un esquif croquignolet
uniquement réservé aux piétons et aux vélos. La traversée dure trop peu
de temps. En reprenant la route je m’aperçois que d’autres embarcations
sont disponibles en aval à des conditions plus avantageuses. Je me rends
compte que le propriétaire du bateau-taxi que nous avons emprunté ne
manque pas de sens des affaires. Il use de sa position stratégique de
première traversée laissant croire qu’il est le seul avec une
communication – volontairement? – ambiguë et il pratique donc le tarif
qui l’arrange. Trop tard.


Je roule maintenant en Autriche le pays aux 6 000 lacs naturels.
Rencontres au fil des heures au bord de l’eau :


  • Guten Morgen!

  • Ciao!

  • ¡ Hola!

  • Cześć!

  • Hello!
    Beaucoup de nations sont représentées. Je croise également des
    cyclistes de tous âges en couple en famille ou en groupe avec qui je
    bavarde brièvement à l’occasion de pauses.

  • D’où viens-tu?
    Question récurrente...

  • De Valence en France.

  • Avec ce vélo depuis Valence?
    Les yeux se dirigent alors vers mon chargement le regard sceptique...

  • Comment peux-tu pédaler sur un tel engin? La position doit être
    fatigante et mauvaise pour le dos et les cervicales?

  • Tu es handicapé?
    En me lançant un regard à la fois compatissant et admiratif :

  • Quel âge as-tu?

  • Comment peut-on rouler si longtemps sur un tel vélo?

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