Le Monde - 09.11.2019

22 |télévision SAMEDI 9 NOVEMBRE 2019

0123

HORIZONTALEMENT

I. Quand tout s’écroule autour de

nous. II. Arrives parmi nous. Lâcherai

mes coups. III. A consommer avec

beaucoup de modération. Ile de la

mer Egée. I V. Manifestons notre hu-

meur de chien. Couvre toute la sur-

face. V. De juin à septembre. Le dieu

unique d’Aménophis. VI. Conjonc-

tion. Ne prendront jamais leur envol.

VII. Projettera en gouttelettes. Belle

Citroën. VIII. C’est elle qui a les clefs.

Donne de bons muscadets. IX. Ecus-

sonnée pour produire. Chaque milieu

a le sien. X. Expulsions répétées.

VERTICALEMENT

1. Evitons d’y mettre les doigts, la
   main pourrait partir avec. 2. Excitent
   et mettent le feu. 3. A l’officine,
   quand elle ne fait pas la tête. Bon
   vieux copain. 4. Grande et belle
   Norvégienne. Se cailler. 5. Prépare à la
   grande administration. Le petit prend
   de l’importance. 6. La deuxième est
   entrée dans l’Histoire. Espoir d’ouver-
   ture sur le monde du travail.


2. S’amuse au théâtre. Fît son effet.


3. Quittera le juste milieu. 9. Assure
   la sortie. En réalité. Pointes de grenat.


4. Humaine en principe. Même la
   jungle a la sienne. 11. Jaune pour
   jouer en famille. Engage le journal.


5. Ni chaud ni froid, mais mauvais.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 19 - 261

HORIZONTALEMENT I. Empressement. II. Calorie. Azur. III. Huait. Maie.

I V. Avisèrent. PS. V. Nid. Ancrait. VI. Céans. Cierge. VII. RTT. Asie. Tes.

VIII. Ut. Obtenu. As. IX. Replier. Soie. X. Escarpements.

VERTICALEMENT 1. Echancrure. 2. Mauviettes. 3. Plaidât. PC. 4. Rois. Ola.

5. Erté. Sabir. 6. Si. Râ. Step. 7. Semencière. 8. Ancien. 9. Maître. Usé.


6. Eze. Art. On. 11. Nu. Pigeait. 12. Tristesses.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 19 - 262

PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU

N°19­262

CHEZVOTRE MARCHAND

DE JOURNAUX

Chaque jeudi,

l’essentiel

de la presse

étrangère

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Suisse6,70CHF

TOM850XPFTunisie7,20DT

S A M E D I 9 N O V E M B R E

TF1

21.05 NRJ Music Awards

Divertissement présenté en direct

par Nikos Aliagas.

0.20 Les stars racontent 20 ans

de NRJ Music Awards

Emission musicale (Fr., 2019).

France 2

21.00 Jo

Pièce d’Alec et Myra Coppel.

En direct du Théâtre du Gymnase,

à Paris. Avec Didier Bourdon,

Audrey Fleurot, Dominique Pinon.

22.50 On n’est pas couché

Talk-show présenté par

Laurent Ruquier.

France 3

21.05 Commissaire Magellan

Série. Avec Jacques Spiesser,

Selma Kouchy (Fr., 2018).

0.10 La Fontaine

de Bakhtchissaraï

Ballet enregistré au Théâtre Mariinski

de Saint-Pétersbourg,

les 27 et 28 mai 2017. Avec

Andreï Yokolev, Anastasia Matvienko.

Canal+

20.45 Rugby

Toulouse - Clermont-Auvergne

9 e journée du Top 14 en direct.

23.15 Jour de foot

Magazine présenté par

Karim Bennani.

France 5

20.50 Echappées belles

Israël, sous le soleil de Tel-Aviv.

Magazine présenté par Tiga.

22.25 Matali Crasset, le design

ludique et politique

Documentaire de Rémy Batteault

(Fr., 2019, 52 min).

Arte

20.50 La Suisse : petit pays,

grande histoire

Documentaire de Peter Bardehle

(All., 2018, 55 min).

22.40 Les Superpouvoirs

des rats-taupes nus

Documentaire de Herbert Ostwald

(All., 2017, 55 min).

M6

21.05 Instinct

Série. Avec Alan Cumming,

Bojana Novakovic (EU, 2019).

0.25 Elementary

Série. Avec Jonny Lee Miller,

Lucy Liu (EU, 2014).

Le naufrage programmé d’une série tant aimée

Le dernier épisode de l’ultime saison de « The Affair » se conclut de manière conventionnelle et peu crédible

CANAL+ SÉRIES

À LA DEMANDE

SÉRIE

P

our dire les choses

comme on les ressent,

après avoir visionné le

dernier épisode de la

cinquième et ultime saison de The

Affair, que diffusait, lundi 4 no­

vembre, Canal+ Séries, vingt­qua­

tre heures après HBO aux Etats­

Unis, il faut oublier combien on a

aimé les décors naturels de cette

série (notamment ceux, désolés

en hiver, de la station balnéaire de

Montauk, sur la Côte est des Etats­

Unis), sa fine peinture des choses

de la vie et ses personnages atta­

chants. Notamment ceux de Cole

Lockhart (Joshua Jackson) ; de

Helen (Maura Tierney), la femme

délaissée par Noah (Dominic West,

acteur assez peu expressif) ;

d’Allison (Ruth Wilson), rencon­

trée au Lobster Roll, le restaurant

de fruits de mer de la côte, lors de

l’été de tous les dangers, au cours

de la première saison.

Et, nonobstant la mélancolie que

suscite le clap de fin d’une série

qu’on a aimée – à l’exception d’une

saison 3 décevante et scénaristi­

quement à la dérive –, il faut bien

dire que cette dernière saison aura

constitué un naufrage vite en­

trevu, progressant inéluctable­

ment à mesure que ses onze épiso­

des étaient diffusés.

La disparition du personnage

d’Allison, forcé par le départ de sa

formidable interprète qui aurait

été victime de harcèlement sexuel

sur le tournage, a constitué une

entaille sérieuse au potentiel dra­

matique de The Affair. L’absence

de Cole marque aussi, et ce

d’autant plus que son rôle s’était

poétiquement développé et ap­

profondi au cours de la saison 4.

Comme il a fallu mener The Af­

fair vers sa fin, tout en fournis­

sant en combustible les onze épi­

sodes de la saison 5, les auteurs se

sont trouvés contraints d’ouvrir

de nouvelles pistes scénaristiques

et de renforcer la présence de cer­

tains rôles secondaires : avait­on

vraiment besoin de voir le per­

sonnage de Sierra prendre autant

d’importance? D’en savoir plus

sur Whitney, l’agaçante fille de

Helen et Noah, dont le mariage

constitue une large partie du final

d’une heure trente?

Tirés par les cheveux

Etait­il indispensable de projeter

Joanie – la fille de Cole et Allison –

dans un avenir aux technologies

startrekiennes passablement ri­

dicules et de la faire se confronter

à celui dont on a compris, depuis

la fin de la saison 4, qu’il est l’as­

sassin de sa mère? L’épisode 10

donnait la possibilité d’une con­

clusion, tragique mais bien dans

le ton noir de The Affair : elle n’a

pas été retenue. Au lieu de quoi, ce

final (au format deux fois plus

long que les épisodes réguliers)

propose des strates temporelles

diverses (et, comme toujours, des

récits faits selon le point de vue de

différents personnages, le fa­

meux « effet Rashomon »), et des

soudures très voyantes entre des

fils narratifs tirés par les cheveux

• l’identité révélée du chercheur
  que rencontre Joanie à Montauk!
  Comme si cela ne suffisait pas,
  on y découvre Noah grimé en
  vieillard, mais de manière ridi­
  cule : une heure de plus au ma­
  quillage, et il était prêt pour jouer
  dans La Planète des singes. Joanie
  retrouve soudainement sens à sa
  vie, tandis qu’un couple finit par
  se réconcilier. On le voyait venir
  depuis quelques épisodes, mais
  jamais on aurait cru qu’une telle
  facilité « rose bonbon » serait osée
  par une série qui fut pourtant
  remarquable et novatrice.
  renaud machart

The Affair (saison 5), créée par

Sarah Treem et Hagai Levi. Avec

Dominic West, Maura Tierney,

Omar Metwally, Anna Paquin

(EU, 2019, 11 × 52 min).

Dominic West (Noah). CBS/PAUL SARKIS/SHOWTIME

L’utopie pragmatique de la designer Matali Crasset

Rémy Batteault signe un beau portrait de l’artiste française aux créations ludiques et ancrées dans le pratique

FRANCE 5

SAMEDI 9 - 22 H 25

DOCUMENTAIRE

A

vec ses lunettes futuris­

tes, sa coupe au bol et ses

portraits photographi­

ques souvent austères, on prenait

Matali Crasset pour une moniale

radicale de l’avant­garde. Mais, à

l’issue du beau documentaire que

lui consacre Rémy Batteault,

Matali Crasset, le design ludique et

politique, la créatrice se révèle

être chaleureuse et même rigo­

lote. Les lunettes et la coupe au

bol, éléments logotypiques par

lesquels Batteault commence

d’ailleurs son propos, sont sa si­

gnature, comme le catogan et

l’éventail étaient ceux de Karl

Lagerfeld. Mais la coiffure répond

avant tout au désir d’« une bonne

ventilation de la tête », selon les

termes de Matali – qui se pré­

nomme en fait Nathalie, mais

c’est une autre histoire que l’on

découvrira dans le film.

Car celle qui passa par les Ate­

liers de la rue Saint­Sabin, à Paris,

puis par les équipes de Philippe

Stark (où elle réalisa, il y a vingt­

cinq ans, d’emblématiques et très

élégants postes de radio pour

Thomson, marque pour laquelle

elle travaille toujours) pense et lit.

On apprendra sa passion pour la

sociologue et activiste améri­

caine Jane Adams (1860­1935) et

pour l’industriel Jean­Baptiste

Godin (1817­1888), qui s’est révélé

être une sorte de généreux desi­

gner du réel dans le cadre de son

Familistère de Guise, dans l’Aisne.

Elle­même entre utopie et prag­

matisme, Matali Crasset se dit

faire partie des designers « dans

l’action, qui créent des structures,

des outils », comme en témoi­

gnent ses objets et structures :

classes, bibliothèques, manèges

pour enfants, camion­musée,

kiosque à journaux, combo de

couchage, etc. Et lorsqu’elle tra­

vaille en Tunisie, c’est « sans impo­

ser notre système productiviste ».

Ce genre de formule pourrait

paraître désincarné, mais Matali

Crasset, aux origines paysannes

et terriennes, met ses idées en

pratique en associant des tra­

vailleurs locaux et en respectant

leurs usages et techniques. En ce

sens, son design est en effet aussi

ludique que politique. Question­

née par des enfants (que Rémy

Batteault aime décidément fil­

mer, comme en témoignait son

documentaire De cendre et d’or,

une odyssée musicale, en 2017), la

designer définit par une jolie et

forte formule l’essence de son tra­

vail : « Rendre la terre, ou plutôt le

petit monde autour de nous, un

peu plus habitable. »

r. ma.

Matali Crasset, le design ludique

et politique, de Rémy Batteault

(Fr., 2019, 52 min).

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

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