Nino Cerruti ritencore aujourd’hui
de la moqueri ed’un hommed’affaires
qui,voyantqu’il embauchait le jeune
DavidGinolapourdéfiler,lui avait
lancé que le football ne ferait jamais
vendre des habits.
récolter unpeudecettegloire. Il quitte Cerrutietlance, en 1975,
sa propremarque,avec son amiSergio Galeotti.Lesuccèsferade
Milan la capitale de la mode italienne,remplaçantuneRome
essouffléeparladolcevita.Armani engrange des milliards de lires
et de dollars, se diversifie dans desparfums, accessoires ourobes
decouture.Lesdeux hommesresterontbrouilléspendantdes
années, même si Giorgio Armanirésume aujourd’hui,pare-mail :
«J’ai appris de lui les rudiments de mon travai leta ussi la poursuite
d’un nouveau style classique, doux et très éloigné de la rigidité.»
Nino Cerruti dit aujourd’hui de son anciencollaborateur qu’il est
«unhommeexquis».Lesannées gommentleressentiment.
L’employéadépassé sonpatron:ilagardé la mainmise sur sa
propremarque. En 2000, la guerreentreles groupes de luxe
laisseexsangues les marques indépendantes. Et les mauvais
chiffrescontraignentNino Cerrutiàvendresamaisonparisienne
àungrouped’investisseursitaliens,pensantqu’ilpourraconser-
verladirection de la création.Lesrelations se détériorent
Ci-contre,
les tenues de
Nino Cerruti
dessinées pour
Alain Delon.
En bas,
son bureau.