20 // ENTREPRISES Mercredi 2 octobre 2019 Les Echos
VILLE DE VINCENNES
ENQUÊTE PUBLIQUE
AVERTISSEMENT
Pose par la communedeVincennes
de supports d’éclairagepublic
rue de Strasbourg
Dans le cadredes travaux de
réaménagement de voirie et de la
rénovation de l’éclairage public de la rue de
Strasbourg, la ville deVincennes envisage
la pose de supports d’éclairagesur les
bâtiments suivants :
42-44,rue de Strasbourg–50rue de
Strasbourg–52, rue de Strasbourg–54,
rue de Strasbourg–60, rue de Strasbourg –
66, 68,rue de Strasbourg.
Le projet de travaux sera déposéàlaMairie
de Vincennes–Direction de l’espace public
et du cadredevie –2èmeéta ge -Centre
administratif5,rue Eugène-Renaud à
Vincennespendant15jours,àpartir du
7octobre2019 au 25 octobre2019.
Les intéressés pourront en prendre
connaissance et formuler,s’il yalieu sur
le registre spécial, les observationsqu’ils
jugeront utiles.
Elsa Dicharry
@Dicharry_e
Après un coup de frein hivernal,
les tour-opérateurs français sont
parvenus à maintenir, cet été, les
résultats affichés un an plus tôt.
Une « performance », selon René-
Marc Chikli, le président de leur
syndicat professionnel Seto, alors
que l’été 2018 avait été « exception-
nel, affichant la meilleure crois-
sance de la décennie ».
En outre, l’impact du mouve-
ment des « gilets jaunes » sur le
marché du voyage laissait crain-
dre un exercice morose. Enfin, la
saison avait mal commencé « avec
un recul de 12,5 % du trafic au mois
de mai » pour les voyages à forfait
(transport et séjour combinés),
a-t-il souligné, à l’occasion de la
tenue, à Paris, du Salon du tou-
risme IFTM Top Resa.
La Turquie de retour
dans le Top 10
Du 1er mai au 31 août 20 19 (soit les
trois quarts de l’activité estivale),
les tour-opérateurs membres du
Seto ont ainsi enregistré un chiffre
d’affaires quasi stable (–0,3 %), à
1,905 milliard d’euros.
Leur recette unitaire a crû de
2,2 %, à 1.063 euros, le nombre de
clients pour les voyages à forfait
ayant légèrement r égressé
(–2,4 %), à plus de 1,79 million. La
baisse a été forte sur les destina-
tions moyen-courrier (–4,2 %), le
long-courrier restant quasi stable
République dominicaine et Mau-
rice sont les destinations les plus
prisées sur le long-courrier. L’Asie
est en recul.
Carnet de commandes
en hausse pour l’hiver
L’hiver 2019-2020 s’annonce bien.
« Le carnet d e commandes à fin août
laisse apparaître un chiffre d’affai-
res en hausse de 12,1 %, associé à une
recette unitaire en augmentation de
2,7 %, et un trafic de l’ensemble de
l’activité en hausse de 9,2 % », indi-
que le Seto. Certaines destinations
repartent, comme la République
dominicaine, numéro un sur le
long-courrier, à +10 %, ou les
Antilles françaises, n uméro trois, à
+37 %, grâce à des baisses de tarifs
sur les vols. Sur le moyen-courrier,
la Tunisie progresse encore de
18 %, le Maroc de 26 % et l’Egypte
de 68 %. « Il y a des bateaux sur le
Nil où ce n’est plus la peine de cher-
cher une place! » note René-Marc
Chikli. Les voyagistes français
s’étant depuis peu positionnés sur
les Emirats arabes unis, la destina-
tion gagne 48 %.
Les conséquences de la dispari-
tion du britannique Thomas Cook,
plus ancien voyagiste du monde et
deuxième tour-opérateur euro-
péen, restent difficiles à évaluer
pour le secteur. « Nous avons orga-
nisé le retour de 10.000 clients de Tho-
mas Cook France et aujourd’hui nous
nous occupons de tous les dossiers à
venir », a déclaré le président du
Seto. L’Association professionnelle
de solidarité du tourisme (APST)
offre des garanties aux clients qui
avaient effectué des réservations
pour les semaines à venir : départ
vers la destination avec un autre
opérateur ou remboursement de la
somme versée pour le voyage.
Passé « ce choc en termes de
coût », certains voyagistes pour-
raient cependant profiter des
déboires de Thomas Cook. « Il va
forcément y avoir des tour-opéra-
teurs qui vont récupérer une partie
du business », a admis René-Marc
Chikli. La part du gâteau à se parta-
ger n’est pas négligeable : les activi-
tés de la branche française de Tho-
mas Cook, placée en redressement
judiciaire mardi, représentaient
entre 6 % et 7 % du marché dans
l’Hexagone.n
lEn dépit des conséquences négatives de la crise des « gilets jaunes » sur les ventes de voyages,
les tour-opérateurs français ont maintenu cet été leur activité au niveau exceptionnel de l’été 2018.
lLa croissance a été tirée par les voyages vers la Turquie et la Tunisie, tandis que la Grèce et l’Espagne sont en recul.
Succès inattendu pour la saison d’été
des tour-opérateurs tricolores
TOURISME
sont chamboulés par le développe-
ment de l’e-commerce et la multipli-
cation des points de vente de proxi-
mité », explique le porte-parole.
Résultat, la d écision a été prise de
fusionner les deux équipes au sein
d’une nouvelle filiale Pernod
Ricard France. Un guichet de
départs volontaires est ouvert avec,
à la c lef, 2 80 suppressions d e postes
dans les fonctions marketing et
commerciales, soit 10 % des effec-
tifs totaux en France. A l’inverse,
90 postes seront créés.
Au passage, Ricard quittera ses
locaux historiques de la rue Berthe-
lot, à Marseille, p our s ’installer dans
le quartier b ranché des docks, f ace à
la mer, au milieu des bars et des res-
taurants. Pas question de laisser
insinuer que les alcools anisés
seraient has been. Une « maison de
l’anis » ouvrira par ailleurs ses por-
tes, pour expliquer l es o rigines e t les
vertus de la plante. « C’est un des
alcools les plus consommés en
France », souligne le porte-parole.
partir à la conquête de nouveaux
marchés, comme la Chine et les
Etats-Unis », a commenté Frédé-
ric Noyère, directeur général
d’InVivo Wine.
Toutes ces mesures s’inscrivent
dans un seul et même vaste pro-
gramme de relance qui doit entrer
en vigueur en juillet 2020 (les ins-
tances du personnel n’ont été mises
au courant que mardi matin). Ce
plan a officiellement pour objectif
d’« adapter les moyens du groupe,
qui veut se concentrer sur certains
segments de marché ». Pernod
Ricard estime avoir mal négocié les
virages du rhum et du gin, deux
alcools portés par l’e ngouement
pour les cocktails. La Martiniquaise
a pris les premières places sur le
marché du rhum devant Pernod
Ricard. Côté gin, le groupe accuse
également u n gros retard. I l vient e n
quatrième place derrière La Marti-
niquaise et son Gibson’s , Diageo
avec son Gordon’s o u encore
Bacardi avec son Bombay.n
Marie-Josée Cougard
@CougardMarie
« La France est LE point noir de
l’exercice avec des ventes en retrait
de 5 %. En deux ans, le chiffre
d’affaires de la France est passé de
8 % dans notre chiffre d’affaires à
6 %. Une baisse de 60 millions
d’euros », déplorait Alexandre
Ricard dans un entretien donné
aux « Echos » au mois d’août. Une
SPIRITUEUX
Le numéro deux
mondial des vins et
spiritueux a annoncé
des lancements
de nouveaux alcools,
un plan de reconquête
des marchés du rhum
et du gin, ainsi que la
cession du mousseux
Café de Paris.
Pernod Ricard se réorganise pour relancer
ses ventes en France
Thomas Cook France placé
en redressement judiciaire
Huit jours après la chute de sa maison mère britannique,
Thomas Cook France a annoncé mardi dans un commu-
niqué son placement en redressement judiciaire, indi-
que l’AFP. « Le tribunal de commerce de Nanterre ouvre
ce jour une procédure collective de redressement judiciaire
pour Thomas Cook France », précise le texte. L’entre-
prise, qui emploie 780 personnes dans l’Hexagone, a
répété que « plusieurs repreneurs sérieux se sont manifes-
tés ». La filiale belge de Thomas Cook, employant
500 personnes, a par ailleurs déposé le bilan mardi,
tandis que trois autres entités locales, employant
75 salariés, avaient déjà fait faillite le 24 septembre.
situation qui ne pouvait plus durer
pour le petit-fils du fondateur du
groupe Paul Ricard.
Pour en sortir, Alexandre Ricard
a annoncé mardi un grand plan de
relance de l’activité et la réorganisa-
tion de l’entité hexagonale, qui por-
tait encore beaucoup de marques
de son histoire. C’était le seul pays
où Pernod et Ricard avaient deux
équipes de commerciaux concur-
rentes. « Cela a longtemps été une
force. Aujourd’hui, tout va p lus v ite et
c’est un handicap », explique Olivier
Cavil, le porte-parole du groupe.
280 suppressions de postes
La loi Egalim et l’encadrement des
promotions en grandes surfaces ont
rajouté aux difficultés. « Nous avons
vendu 70 0.000 litres de moins de Pas-
tis 51 et de Ricard au cours des deux
mois d’été. C’est énorme », indique
encore le groupe. « Le marché est en
pleine mutation. Les consommateurs
veulent du bio, de l’artisanal, du haut
de gamme. Les circuits de distribution
annonceslégales
ANNLEGALECH
La ligne de référence est de 40 signes
en corps minimal de6points didot.
Le calibrage
de l’annonce est établi de filetàfilet.
Les départements habilités
sont 75, 78, 91, 92, 93, 94, 95 et 69.
LES ECHOS SOCIÉTÉS-LEPUBLICATEURLÉGAL-LAVIE JUDICIAIRE
Ce faisant, Pernod Ricard va
céder le mousseux Café de Paris
à InVivo Wine, la division spécia-
lisée de la plus grosse union de
coopératives en France. L’opéra-
tion c oncerne la marque et l’usine
de Cubzac-les-Ponts (Gironde).
InVivo, qui est en négociation
exclusive, s’est engagé à garantir
les 29 emplois. « Nous allons nous
appuyer sur la notoriété de Café de
Paris et la redynamiser avant de
« Le marché
est en pleine
mutation. Les
consommateurs
veulent du bio,
de l’artisanal, du
haut de gamme. »
OLIVIER CAVIL
Porte-parole
du groupe
(–0,9 %), tandis que la France a
progressé de 5,6 %.
Côté destinations, l’Afrique du
Nord et le Moyen-Orient, qui
avaient connu une désaffection
durable après le printemps arabe,
confirment leur retour en grâce.
Cet été, la Tunisie a enregistré une
croissance de 14 % du nombre de
ses clients. Le pays gagne encore
une place dans le classement des
destinations préférées des Fran-
çais à l’étranger, et arrive en cin-
quième position. Mais c’est sur-
tout la Turquie qui tire l’activité,
avec un bond de 47 %, après déjà
+83 % à l’été 2018. Elle signe aussi
son retour dans le Top 10, à la neu-
vième place.
Au contraire, la plupart des
grandes destinations d’Europe du
Sud sont en repli, même si elles
continuent de truster les premiè-
res positions. Les îles grecques
(numéro un) et la Grèce continen-
tale (numéro deux) perdent res-
pectivement 5 % et 2 %, mais
cumulent encore à elles seules
23 % du trafic moyen-courrier.
L’Espagne continentale recule de
11 %, les B aléares de 8 % et les Cana-
ries de 19 %. Les Etats-Unis, la
Les conséquences de la
disparition de Thomas
Cook, deuxième tour-
opérateur européen,
restent difficiles à
évaluer pour le secteur.