Le Monde - 18.09.2019

(Ron) #1

12 |france MERCREDI 18 SEPTEMBRE 2019


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Décrocher un portrait de


Macron jugé « légitime »


A Lyon, un juge a relaxé deux auteurs
du vol de la photo officielle du président de la
République, appliquant « l’état de nécessité »

lyon ­ correspondant

L


e droit de décrocher le por­
trait du président de la Ré­
publique, afin d’avoir son
oreille. Tel est en substance le
sens qu’a voulu donner le juge
Marc­Emmanuel Gounot, dans la
surprenante décision rendue
lundi 16 septembre, au tribunal
de Lyon.
Le juge unique de la 7e chambre
correctionnelle a relaxé les deux
auteurs du vol de la photo offi­
cielle d’Emmanuel Macron, com­
mis le 21 février dans la mairie du
2 e arrondissement de Lyon, en ap­
pliquant « l’état de nécessité » –
une notion juridique rarissime,
utilisée au XIXe siècle pour
exempter une mère de vol de pain.
En écho lointain de celui qui est
resté « le bon juge » dans l’histoire
judiciaire, le magistrat lyonnais a
décidé de transposer le « motif lé­
gitime » à la brûlante problémati­
que de l’environnement.
En sortant de la petite salle
d’audience, Fanny Delahalle,
35 ans, et Pierre Goinvic, 33 ans, ne
savent pas trop s’il faut sauter de
joie ou pleurer d’émotion. « Cette
décision reconnaît des années de
militantisme », confie la jeune
femme, qui a participé à l’un des
133 escamotages de la photo du
président Macron, afin de dénon­
cer « le vide de la politique gouver­
nementale ». Fanny avait fait ir­
ruption dans la salle des maria­
ges, avec une dizaine de militants
du collectif Action non violente
COP 21. En sortant, elle a posé sur
les marches de la mairie, en te­
nant fièrement le cadre de 50 cm
par 70 cm. Les policiers n’ont pas
tardé à l’identifier, avec son aco­
lyte, en remontant la piste des ré­
seaux sociaux.

« Acte citoyen »
Dans son jugement de huit pages,
que Le Monde a pu consulter,
M. Gounot admet la matérialité
du « vol en réunion », contre lequel
le parquet avait requis une
amende de 500 euros, à
l’audience du 2 septembre. Mais
le juge reconnaît tout autant la
réalité de l’urgence climatique. Il
s’appuie sur le témoignage de Cé­
cile Duflot, ancienne secrétaire
d’Etat à l’écologie, qui a dénoncé à
la barre du tribunal correctionnel
de Lyon « le manque de volonté
politique », et salué « l’acte citoyen
au sens le plus noble du terme ».
Le magistrat reprend aussi les
données livrées par le scientifi­
que engagé Wolfgang Cramer, sur
les hausses de gaz à effet de serre.
« Le dérèglement climatique est un
fait constant qui affecte grave­
ment l’avenir de l’humanité en

provoquant des cataclysmes natu­
rels dont les pays les plus pauvres
n’auront pas les moyens de se pré­
munir et en attisant les conflits
violents entre les peuples », écrit le
juge Gounot. Chiffres à l’appui, le
magistrat estime que les pouvoirs
publics français n’ont pas su at­
teindre les objectifs qu’ils
s’étaient fixés pour lutter contre
cette préoccupante évolution.
« Face au défaut de respect par
l’Etat d’objectifs pouvant être per­
çus comme minimaux dans un do­
maine vital, le mode d’expression
des citoyens en pays démocrati­
ques ne peut se réduire aux suffra­
ges exprimés lors des échéances
électorales mais doit inventer
d’autres formes de participation
dans le cadre d’un devoir de vigi­
lance critique », écrit le magistrat,
pour qui le décrochage de la
photo a généré « un trouble à l’or­
dre public très modéré ».

Appel immédiat du parquet
Pour le juge lyonnais, l’enlève­
ment de l’image du magistrat su­
prême, « objet d’une valeur forte­
ment symbolique », doit même
s’apprécier au regard du suffrage
universel, qui confère un pouvoir
unique au chef de l’Etat, en lien di­
rect avec les nombreux citoyens.
Dès lors, le décrochage du portrait
officiel « doit être interprété
comme le substitut nécessaire du
dialogue impraticable entre le pré­
sident de la République et le peu­
ple ». Président d’audience à juge
unique, M. Gounot est aussi juge
d’instruction à la juridiction in­
terrégionale spécialisée de Lyon,
où il n’a pas la réputation d’être
un magistrat iconoclaste. Il a donc
surpris les observateurs. Le par­
quet a immédiatement fait appel
de sa décision.
« Ses mots donnent de la respira­
tion au débat, on sort de la répres­
sion systématique, il dit à tous
ceux qui s’inquiètent de l’état de la
planète qu’ils sont dans le vrai », se
félicite Thomas Fourrey. L’avocat
des deux militants pensait faire
de l’audience un forum d’expres­
sion, sans imaginer que la plume
du juge apporterait à ses argu­
ments juridiques une dimension
supplémentaire. Sérieux, secret,
visage sévère en audiences publi­
ques, M. Gounot s’est même auto­
risé à terminer son jugement sur
un trait d’humour : « L’absence de
constitution de partie civile de la
commune de Lyon jetant par
ailleurs un doute sur sa volonté de
récupérer son bien, aucune sanc­
tion ne doit être prononcée du fait
d’une privation de jouissance d’un
objet par ailleurs de valeur de rem­
placement négligeable. »
richard schittly

Des figures de la majorité se prononcent


en faveur de l’asile pour Edward Snowden


Bloqué à Moscou, le lanceur d’alerte a souhaité que Macron lui « lance une invitation »


A


ujourd’hui bloqué à Mos­
cou et recherché par les
Etats­Unis depuis ses ré­
vélations, en 2013, sur l’espion­
nage mondial opéré par son pays,
le lanceur d’alerte le plus célèbre
au monde, Edward Snowden,
pourrait­il trouver refuge en
France et bénéficier de l’asile poli­
tique? Cette perspective a pris
corps, lundi 16 septembre, dans le
débat public français à la faveur
d’une interview accordée par
M. Snowden, quelques jours
avant la sortie française de son
ouvrage Mémoires vives (Seuil,
379 pages, 19 euros).
Interrogé par France Inter sur
son souhait d’obtenir l’asile poli­
tique en France, l’intéressé, dont
les propos ont été diffusés, ven­
dredi et lundi, a rappelé qu’il
avait déjà « formulé une demande
d’asile en France, en 2013, sous
Hollande ». Elle avait été rejetée.
Puis il a ajouté, à l’adresse de l’ac­
tuel chef de l’Etat, « bien sûr, nous
aimerions beaucoup que M. Ma­
cron lance une invitation ». S’il n’a
pas évoqué de demande d’asile


  • d’ailleurs, son avocat améri­
    cain, joint par Le Monde, lundi, a
    démenti toute démarche en ce
    sens auprès de la France –, des
    personnalités politiques françai­
    ses ont néanmoins réagi à cette
    éventualité.
    Dimanche, questionnée sur
    RTL, la ministre de la justice, Ni­
    cole Belloubet, s’est ainsi pronon­
    cée en faveur de la délivrance de


l’asile politique à Edward
Snowden. Dans la foulée, l’Elysée
s’est empressée de faire savoir
qu’il s’agissait « d’une prise de po­
sition personnelle » et que ce type
de procédure était géré par l’Of­
fice français de protection des ré­
fugiés et apatrides (Ofpra), un or­
ganisme indépendant.
Lundi, l’eurodéputée et ex­tête
de liste La République en marche
Nathalie Loiseau s’est également
dite favorable à l’accueil en France
du lanceur d’alerte américain. Se­
lon elle, il « a rendu service à l’hu­
manité », « c’est quelqu’un qui
nous a montré, preuves à l’appui,
qu’il y avait un système de sur­
veillance extraordinairement
vaste, travaillant avec des entre­
prises qui acceptaient de donner
leurs données dans le dos de leurs
utilisateurs ».

« Avoir un procès juste »
L’option française pourrait per­
mettre à l’ex­contractuel de
l’Agence nationale de sécurité
(NSA) américaine, de sortir de
l’impasse dans laquelle il se trouve
depuis sa fuite des Etats­Unis, en
juin 2013, vers Hongkong. Alors
que l’ancienne colonie britanni­
que resserrait les mailles de ses fi­
lets sur lui, après ses révélations, il
a pensé avoir trouvé la solution en
se rendant en Equateur. Muni
d’un laissez­passer à son nom dé­
livré, en urgence, par le consul de
l’Equateur à Londres, il quitte alors
Hongkong vers Quito via Moscou.

Il n’existe aucun vol direct entre
Hongkong et l’Equateur, et tous
les autres vols passaient à un mo­
ment ou à un autre par l’espace
aérien américain, ce qui consti­
tuait un danger potentiel d’arres­
tation et d’extradition. Son passe­
port ayant été annulé par les auto­
rités américaines, alors qu’il vo­
lait vers la Russie, il reste coincé à
l’aéroport de Moscou pendant
quarante jours. Pendant cette pé­
riode, il demande l’asile politique
à vingt­sept pays, dont l’Inde et la
France. Aucun ne prendra le ris­
que de l’accueillir.
Depuis, les avocats d’Edward
Snowden ont développé une
stratégie à deux étages. Ils cher­
chent tout d’abord le moyen
d’extraire leur client de Russie
en s’appuyant sur des cadres juri­
diques protecteurs. Des tentati­
ves ont été faites, notamment en
Allemagne ou en Islande. En
vain. La France a aussi figuré
parmi les choix possibles. Elle
dispose, en effet, d’un « asile
constitutionnel » destiné à pro­
téger les « combattants de la li­
berté », une procédure encadrée
par l’Ofpra. Cette option n’a pas,
non plus, abouti.
L’accord éventuel donné par un
pays d’accueil pose, enfin, une
question de taille pour la liberté
d’Edward Snowden, celle de la
réaction de la Russie. Sera­t­elle
disposée à le laisser partir sans
réagir au risque de perdre un
atout d’image de défenseur des li­

bertés? Ou, constatant que cet
atout ne sera plus d’aucune uti­
lité, Moscou ne pourrait­il pas
être tenté de monnayer avec
Washington cette personnalité
recherchée par la justice améri­
caine? La menace est réelle et
pèse sur l’avenir du lanceur
d’alerte.
Outre un séjour transitoire dans
un pays au régime plus en phase
avec ses valeurs démocratiques, le
véritable objectif d’Edward
Snowden demeure, néanmoins,
de trouver un moyen de revenir
sur son sol natal. Sollicité, lundi,
par la chaîne américaine CBS, à la
veille de la publication de ses Mé­
moires aux Etats­Unis, il a con­
firmé ce souhait : « J’aimerais ren­
trer aux Etats­Unis, c’est mon but
ultime, mais je ne vais pas passer le
reste de ma vie en prison (...) donc
j’ai une revendication de base sur
laquelle il faut qu’on se mette tous
d’accord : c’est que je puisse avoir
un procès juste. »
Faute d’assurance en ce sens, le
camp Snowden tente, depuis 2013,
de convaincre l’opinion améri­
caine, y compris les élus, du bien­
fondé de sa démarche. La publica­
tion de son livre participe de cette
stratégie. La Russie, elle, a an­
noncé en 2017 qu’elle prolongeait
son permis de séjour jus­
qu’en 2020. Contactée par Le
Monde, l’Elysée s’est refusée à tout
commentaire sur cette affaire.
jacques follorou
et martin untersinger

Pour les municipales, les maires


de droite redoutent les étiquettes


Après les faibles scores de LR aux européennes, des élus sortants ne


revendiquent pas l’affiliation à leur parti et misent sur leur image locale


C’


est une sorte de « ni
ni » d’un genre nou­
veau : ni La Répu­
blique en marche
(LRM) ni Les Républicains (LR)... De
nombreux maires de droites sor­
tants éviteront toute étiquette aux
prochaines municipales. En 2014,
on se bousculait pour être de l’op­
position nationale à François Hol­
lande et une vague bleue avait dé­
ferlé sur le scrutin, emportant de
nombreuses mairies socialistes. A
l’époque, la droite avait fait bas­
culer dix villes de plus de 100 000
habitants, notamment Saint­
Etienne et Limoges. Aujourd’hui,
après la déroute de la droite aux
européennes et à six mois des
élections des 15 et 22 mars, le
scrutin s’annonce local et la part
des victoires sous l’étiquette du
parti, mince.
Dans les Hauts­de­Seine, un dé­
partement où 31 communes sur
36 sont administrées par des mai­
res de droite et du centre, la mé­
fiance est de mise. « Les Républi­
cains sont devenus radioactifs. Le
parti s’est miniaturisé au plan na­
tional », déplore Philippe Juvin,
maire de La Garenne­Colombes et
président de la fédération dépar­
tementale LR. Les maires de Cla­
mart, Clichy, Chaville et Saint­
Cloud ont rendu leur carte cet été,
parfois entraînés dans le sillage de
Valérie Pécresse.

« Les repères ont changé »
S’il relativise ces départs – « dans
le fond il n’y aura aucune diffé­
rence », dit­il –, l’édile souligne que
les municipales ont toujours
donné lieu à des campagnes éloi­
gnées des partis. A cet usage
s’ajoute toutefois une « raison

nouvelle : LR est une étiquette qui
représente aujourd’hui un score de
8,5 % », selon M. Juvin.
« Ce n’est pas une étiquette très
porteuse, c’est incontestable »,
abonde le maire de Chaville Jean­
Jacques Guillet, parti en juin. S’il
officialise sa candidature, ce sera
la première fois qu’il se présentera
sans étiquette. « Jusqu’à présent
l’étiquette était quand même un
élément d’identification important
vis­à­vis des électeurs. Aujourd’hui,
elle a perdu de sa nécessité, les repè­
res ont changé », dit­il.
Les réticences à l’endosser ne se
limitent pas à LR. Parmi les élus
qui ont professé leur soutien à
Emmanuel Macron et délaissé le
parti de droite, comme le maire
d’Angers Christophe Béchu, rares
sont ceux qui brandiront le dra­
peau de la République en marche.
Le parti présidentiel a bien in­
vesti une poignée de sortants de
droite, Alain Chrétien à Vesoul
(Haute­Saône), Guillaume Delbar
à Roubaix (Nord) ou encore Lau­
rent Degallaix à Valenciennes
(Nord). Mais pour les autres, il n’y
aura pas d’étiquette LRM et ils fe­
ront parfois face à des « mar­
cheurs » plus historiques, comme
à Joué­les­Tours (Indre­et­Loire),

Vannes ou Quimper. Dans cette
dernière ville, le maire Ludovic Jo­
livet, parti de LR à la veille de la dé­
mission de Laurent Wauquiez
pour rejoindre Agir (droite pro­
Macron), espère que les électeurs
ne seront pas troublés par ce res­
sac de l’échiquier politique. « On
me connaît, on sait ce que je pense,
je n’ai pas changé, et les Quimpé­
rois et ceux qui comprennent l’évo­
lution du paysage voient la cohé­
rence », dit­il, sans écarter une fu­
sion avec LRM au deuxième tour
s’il est candidat.

Vers davantage de « divers »
Dans les grandes villes aussi, la
droite hésite parfois à afficher la
couleur. A Bordeaux, l’héritier
d’Alain Juppé, Nicolas Florian, qui
sera concurrencé par le « mar­
cheur » Thomas Cazenave, s’en est
expliqué lors d’une conférence de
presse de rentrée, la semaine der­
nière. « Quand je dis que je ne serai
pas candidat avec une étiquette,
que je ne sollicite aucune investi­
ture, c’est parce que je fais une dif­
férence entre ce qui relève d’une
action locale et ce qui relève d’une
action nationale », a déclaré
l’édile, toujours adhérent de LR.
Ailleurs, à Paris, Marseille, Tou­
louse et Nice notamment, les ins­
tances nationales, occupées par la
désignation du successeur de
Laurent Wauquiez ne semblent
pas pressées d’investir, ou plutôt
de « soutenir » un candidat selon
sa phraséologie officielle, malgré
les sollicitations du maire de Nice,
Christian Estrosi. Présidée par son
rival Eric Ciotti, la Commission
nationale d’investiture se réunira
pour la deuxième fois fin septem­
bre sans trancher le cas de ces

grandes villes qui soulèvent d’épi­
neuses questions laissées aux
soins du futur président.
A Reims, le maire LR, Arnaud Ro­
binet, fut un temps l’un des élus
de droite jugés les plus « Macron
compatibles » avant de devenir
« l’homme à abattre » pour avoir
annoncé qu’il voterait LR le
26 mai. Aujourd’hui, sans avoir of­
ficialisé sa candidature face au
LRM Gérard Chemla, il anticipe
une campagne avec le soutien de
LR et une liste large de la droite et
du centre. Le parti a d’ores et déjà
commandé un sondage qui le
donne gagnant dès le premier
tour. « Il y a deux choses, la campa­
gne, la présence ou non d’étiquettes
sur les affiches, et il y a l’annonce du
dépôt de candidature en préfecture
où vous êtes obligé de déclarer un
parti politique. Moi si je suis candi­
dat, ce sera divers droite. »
Au fond, même si les maires de
droite se maintiennent, ce que
l’état­major espère, le paysage de­
vrait perdre un peu de ses cou­
leurs bipolaires, voir les rangs des
« divers » grossir, et ouvrir la voie à
des interprétations divergentes.
« Tous les partis, LR ou LRM, cen­
tristes, vont se dire vainqueurs. Il
va être très difficile de déterminer
un paysage politique », estime Ar­
naud Robinet.
D’autres mettent en garde con­
tre cet effacement, fût­il unique­
ment symbolique. « Le maillage
territorial a été notre force et est
aujourd’hui notre dernière carte
maîtresse, prévient le député de
l’Aveyron Arnaud Viala. Si trop
d’élus ou de candidats renoncent à
notre étiquette pour diverses rai­
sons, nous en serons affaiblis. »
julie carriat

« Les Républicains
sont devenus
radioactifs.
Le parti s’est
miniaturisé sur
le plan national »
PHILIPPE JUVIN
maire LR de La Garenne-Colombes

U N I V E R S I T É S
Décès d’un étudiant
de Rouen en marge d’un
week-end d’intégration
Un jeune homme de 23 ans,
étudiant en quatrième année
de pharmacie à l’université de
Rouen, est décédé dans la
nuit de vendredi 13 à samedi
14 septembre, en marge d’un
week­end d’intégration en
Belgique. Cet événement était
organisé par une association
d’étudiants de l’université de
Picardie­Jules­Verne, avec plu­
sieurs étudiants issus d’autres
établissements qui y partici­
paient, comme la victime, a
indiqué le ministère de l’en­
seignement supérieur. Selon
France Bleu, le jeune homme
aurait été percuté par une voi­
ture près du camping où se
tenait l’événement. La minis­
tre, Frédérique Vidal, devait
recevoir mardi les fédérations
d’associations étudiantes.

M A N I F E S TAT I O N
Les avocats fortement
mobilisés contre
la réforme des retraites
Plus de 20 000 personnes, se­
lon les organisateurs, et
10 500 selon la police, essen­
tiellement des avocats, ont
manifesté à Paris, lundi
16 septembre, contre le projet
de réforme des retraites. Se­
lon le Conseil national des
barreaux, l’intégration du ré­
gime des avocats dans le ré­
gime général va doubler les
cotisations retraite d’un avo­
cat sur deux, qui passeraient
de 14 % à 28 % sans bénéfice
sur les pensions, voire une
baisse pour les avocats les
plus modestes. A titre de
comparaison, les avocats
avaient mobilisé 4 000 per­
sonnes ou moins (selon la po­
lice) lors des manifestations
nationales contre la réforme
de la justice en 2018 et 2019.
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