MLemagazine du Monde —7septembre 2019
C’étaiten1917, au ThéâtreduChâtelet,
àParis. Parade,balletd’ErikSatie, sur
un poèmedeJeanCocteau,chorégraphié
parLéonide Massine, dansles décors et
les costumes de PabloPicasso,pariait
en tempsdeguerre surlapoésie
du cirque.Cespectacle mettait
en scèneunprestidigitateur
chinois, desacrobates,une
petite fille américaine, des
manageursentrain d’alpaguer
la fouleetunchevalqui batifolait
surleplateau.Cet animal ailé,
blanc, magnifique, apparaissait
égalementaucentredurideau
de scèneréalisé parPicasso.
Cent deuxans plus tard,pour la réouverture
du Châtelet, Parade reprend du poil de
la bête sousla houlette du metteur en scène
Martin Duncan.Envedette et en majesté,
un cheval en polycarbonatealvéolaireet
acierdevrait investir la salleetrappeler
l’œuvredePicasso. Hautde quatremètres
et largedesix avec sesailes,pesant70kilos,
cetanimalmythiqueferaselever un vent
de féerie surlethéâtre parisien tout neuf.
Parade,deMartinDuncan. Du 13 au 15 septembre, ThéâtreduChâtelet, Paris1er.www.chatelet.com
Le sensdu détail. Retour au galop. ParRositaBoisseau
190
Illustr
ation Sa
toshi Hashimot
op
our
MLem
agazine du Monde
.F
rançois O’Connor