Télérama Magazine N°3632 Du 24 Août 2019

(coco) #1

Cinéma


Good Boys


Gene stupnitsky


;


Des aliments qui parlent de


sexe et de drogue : c’était la


recette de Sausage Party


(2016). Les producteurs Evan Goldberg


et Seth Rogen appliquent leur formule,


en l’édulcorant, à des humains, trois


garçons de sixième démangés par leurs


hormones, qui sèchent les cours et tra-


versent Vancouver. Plus cynique que


sympathique. — N.Di.


| Etats-Unis (1h29) | Avec Jacob Tremblay,


Keith L. Williams, Brady Noon, Molly Gordon.


Le déserteur


maxime Giroux


;


On avait aimé le précédent


film de Maxime Giroux, Félix


et Meira, romance délicate


entre un athée et une jeune mère issue


de la communauté juive ultra ortho-


doxe. Cette fois, la présence du même


Martin Dubreuil, très doué, et celle de


Romain Duris ne parviennent pas à sau-


ver ce film prétentieux et bavard. Dans


un Far West de cauchemar, un imita-


teur de Charlie Chaplin découvre la


noirceur de l’âme humaine. A force de


vouloir démontrer que les ravages de la


guerre, fuie par le héros, sont compa-


rables à la violence du capitalisme, le ci-


néaste passe à côté de son film. Et nous


avec. — Mathilde Blottière


| Canada (1h34) | Avec Martin Dubreuil,


Romain Duris, Reda Kateb.


reza


aLireza motamedi


,


Ça ressemble à un rendez-


vous galant. Reza et Fati ba-


vardent dans une voiture,


complices et tendres. Et pourtant, ils


s’en vont divorcer. Voici la chronique


délicate d’un amour qui s’attarde, s’ac-


croche et pèse, surtout sur les larges


épaules de Reza, ours charmeur, mé-


lancolique et discrètement paumé.


Départs, retours inopinés, attentes : la


belle Fati ne veut plus de lui, mais elle


ne cesse de hanter sa vie et ses pen-


sées. Alireza Motamedi, réalisateur et


émouvant interprète principal, dé-


cline sans drames, au gré de situations


quotidiennes et de dialogues ciselés,


les étapes lancinantes d’une rupture.


— Cécile Mury


| Iran (1h34) | Avec Alireza Motamedi,


Sahar Dolatshahi, Setareh Pesyani.


Late niGht


nisha Ganatra


,


Animatrice de la télévision


américaine, Katherine est au


sommet de sa carrière. Voire


au commencement du déclin. Cette ir-


réductible cynique, qui perd chaque


semaine de l’audience, est à la re-


cherche d’un second souffle. Elle le


trouvera grâce à la plus naïve de ses em-


ployées, enthousiaste et gaffeuse. Le


plus excitant, dans ce tête-à-tête fémi-


nin (et féministe), n’est pas l’optimisme


prévisible d’une rédemption à la Frank


Capra. C’est la rencontre de deux ac-


trices : Mindy Kaling est parfaite de fraî-


cheur et d’autodérision. Et Emma


Thompson domine sans effort la distri-


bution, magistrale et touchante reine


des glaces. — C.Mu.


| Etats-Unis (1h42) | Avec Emma Thompson,


Mindy Kaling, John Lithgow.


ma famiLLe et Le Loup


adrià GarCía


,


Tourné dans le Var, ce film


jeune public raconte les va-


cances d’un garçon de 9 ans,


dans la vieille maison de sa grand-


mère. Décors, personnages, interpré-


tation : tout est un peu désuet, mais


sauvé par les séquences d’animation


— spécialité du réalisateur —, dont un


loup en images de synthèse, allégorie


de la mort. — Nicolas Didier


| France (1h20) | Avec Carmen Maura, Enzo


Ingignoli, Bruno Salomone | + 6 ans.


sCary stories


andré ØvredaL


,


Supervisé par Guillermo del


Toro (La Forme de l’eau), cet


honnête film d’épouvante


pour adolescents porte la marque de


son brillant producteur quand appa-


raissent les créatures chimériques


d’une inquiétante étrangeté qui font


culminer le récit — situé dans l’Amé-


rique de 1968. Sur le thème du manoir


hanté et du pouvoir exercé par les


vieilles histoires qu’il abrite, Scary


Stories reste loin, toutefois, de la so-


phistication narrative de The Haun-


ting of Hill House de Mike Flanagan,


récente série de Netflix qui a dépous-


siéré le genre avec un sombre éclat.


— Louis Guichard


| Etats-Unis (1h51) | Avec Zoe Margaret


Colletti, Michael Garza.


à NoS LECTEURS


Télérama n’a pas


pu voir à temps


Les Baronnes,


d’Andrea Berloff.


(Critique sur


telerama.fr)


Télérama 3632 21 / 08 / 19

une comédie amoureuse de


ERWAN LE DUC


ACTUELLEMENT


AU CINÉMA


domino films présente

SWANN ARLAUD MAUD WYLER


FANNY ARDANT NICOLAS MAURY


LACOMÉDIELAPLUS


RAFRAICHISSANTE


DEL’ ÉTÉ


Télérama

PERDRIX_1/3_Télérama_58x272.indd 1 07/08/201910:12
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