La Revue Nationale De La Chasse N°864 – Septembre 2019

d’exception

Ovini, dresse un triste constat :

le nombre de vrais chasseurs de

montagne au chien d’arrêt, moins

motivés par des plans de chasse ré-

duits à la portion congrue, régresse.

Conséquence logique : les bons au-

xiliaires se font plus rares! D’où la

difficulté aujourd’hui de trouver

des chiens possédant les qualités

requises : mental d’acier, grand nez,

puissance, vitesse et surtout endu-

rance. « Un bon bécassier ne fait

B

ien sûr, il y a aussi le grand

tétras, l’un des oiseaux les

plus délicats à bloquer, si

vous avez la chance de

vous rendre en Laponie suédoise

par exemple. Dans tous les cas, que

vous opériez dans la forêt dense

boréale ou bien le milieu hostile

de la haute montagne, où à la dif-

ficulté du terrain et la rudesse du

climat s’ajoute la rareté d’un gibier

aux remises très localisées, il faut

des chiens d’exception. Des auxi-

liaires à la fois endurants pour ne

pas dire infatigables, persévérants

et fins de nez qui battent un large

terrain pour y trouver un gibier rare

et disséminé. Le spécialiste de la

chasse en montagne, Anthony

pas forcément un bon chien de té-

tras ou de perdrix blanche, ajoute

Anthony. Le premier, souvent peu

habitué au relief, se trouve à la

peine en montagne, sur la durée

et même techniquement ».

L'importance du poids

À côté du manque d’entraînement,

les chiens sont parfois trop lourds

souligne notre spécialiste. « Un

chien de 25/30 kg aura logique-

ment plus de mal à transporter

sa lourde carcasse dans les pier-

riers qu’un petit gabarit comme

ma pointer Anis, le meilleur chien

de montagne que j’ai eu, qui ne

pesait que 16 kg, buvait peu et ne

mangeait presque rien! ». Un bon

Chasse Cynophilie

Au chien d’arrêt, il n’est pas de gibier plus compliqué à

chasser que les oiseaux de montagne, qu’il s’agisse de petit

tétras, lagopède ou bartavelle sans oublier, dans un autre

registre tout aussi difficile, la gélinotte. Texte et photos Pascal Durantel

gibiers

chiens

96 La Revue nationale de la chasse - No 864 septembre 2019

&

“

Un bon chien de montagne

doit être psychologiquement bien

équilibré, battre un maximum de

terrain à son rythme. 

”