Tous les deux ans, la horde de gilets
noirs prend d’assaut la station morzinoise
pour l’un des derniers festivals gratuit de
France. Pas moins de 40 000 personnes
ont fait, pour la plupart, le déplacement
en Harley Davidson. 25 000 V-twin étaient
présents dans la vallée des Alpes en
provenance de toute l’Europe. Stéphane
Sahakian président du Harley Owner
Group (propriétaire de Harley) et
organisateur de l’événement réussit une
nouvelle fois l’exploit de réunir la famille
Harley autour d’une programmation taillée
pour rouler. La journée, on arpente les
routes sinueuses de montagne au guidon
de notre cheval de fer. Le soir, verre de
whisky du Tennessee en main, on s’enfonce
dans cette fosse occupée par 5000 bikers
plan vigipirate. Ouverture réussie pour
Manu Lanvin And The Devil Blues, le
talentueux français et ses compositions
en lien direct avec le Sud des Etats-Unis.
En anglais comme en français, ses
chansons émeuvent instantanément les
nostalgiques de Calvin Russell. C’est au
tour de Rockbox Symphonic Explosion,
fanfare spécialisée dans les reprises et dont
les membres sont habillés en Angus Young,
qui est ici accompagnée d’un orchestre
classique. Le mélange des deux déroule
des standards qu’on peut trouver sur une
playlist rock anthologyde Spotify. Tout
y passe : Led Zeppelin, AC/DC, Kiss,
Paul McCartney... C’est au mégaphone
que le chanteur rugit sur les milliers
de motards et locaux, tous conquis par
ce groupe peu commun et terriblement
efficace. Le samedi, c’est au tour de Roger
Hodgson(Supertramp), avec ses soixante
millions de disques vendus et son fameux
“Breakfast In America”. Autant dire qu’ici,
beaucoup de monde attend ça. Une pluie
de tubes pop s’abat sur la foule, malgré
quelques petits problèmes de voix, la
prestation est satisfaisante. Soirée de
clôture pour les Harley Days, le soleil
s’enfonce entre deux montagnes juste
derrière la scène. Arrive The Australian
Pink Floyd Showqui perpétue l’héritage
du groupe britannique dans une expérience
psychédélique de deux heures et demie.
Tout est là, le son, la voix, le light show
et le fameux écran où défilent les images
de propagande. 14 juillet oblige, le
spectacle se termine par un feu d’artifice,
les détonations se confondent avec les
premiers festivaliers démarrant leurs
engins pour quitter les lieux.
HUGO PAILLARD
Photo Lionel Beylot-DR
Morzine-Avoriaz
Harley Days
Cheval de fer
11 AU 14 JUILLET, MORZINE-AVORIAZ
Dédié à ceux qui aiment la montagne en été et la moto toute l’année,
ce festival classic rockcélébrait sa septième édition.