Courrier International - 29.08.2019

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Une autre Europe est-elle possible?


Trente ans après
Tian’anmen,
Pékin affiche des
ambitions planétaires.
Décryptages de
la presse asiatique
et occidentale.

Face à la montée
des populismes,
l’Union européenne
doit absolument se
remettre en question.
Et se réinventer
pour devenir plus
démocratique
et plus sociale.

La loi de la Chine


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Courrier international — n 1504 du 29 août au 4 septembre 2019

Début 2019, l’agence de notation
internationale Standard & Poor’s
a attribué à Israël une note record
de A A –, à quatre échelons seule-
ment de la note maximale A A A.
La question demeure de savoir si
des données macroéconomiques
solides signifi ent nécessairement
que l’économie est en bonne santé.
La réponse est complexe, mais
l’essentiel est à la fois oui et non.
Oui, parce que l’État doit se méfi er
de l’insolvabilité, de la hausse du
prix du crédit ou de l’incapacité
de garantir le crédit. Non, car un
endettement élevé ne comporte
pas toujours des risques et il est
parfois préférable de l’utiliser pour
investir dans l’avenir.

Coupes douloureuses. Alors
que la dette d’Israël représente
environ 60 % du PIB, soit envi-
ron 800  milliards de shekels
(200 milliards d’euros), la dette
moyenne dans les pays développés
représente 108 % du PIB. Comme
Israël se défi nit lui-même comme
un État providence, la question
demeure : vaut-il mieux faire des
coupes douloureuses pour faire
face au budget de l’État ou contrac-
ter des prêts à long terme jusqu’à
ce que les investissements qu’Is-
raël fait dans divers secteurs com-
mencent à porter leurs fruits?
Nétanyahou, semble-t-il, préfère
l’approche des coupes doulou-
reuses et, en tant que ministre des
Finances, il a considérablement
réduit les budgets alloués aux ser-
vices sociaux et aux allocations
sociales. Les implications vont ici
au-delà du bien-être en soi, car de
telles mesures sapent également
le capital humain et étouff ent les
moteurs de la croissance.
Prenons, par exemple, la ques-
tion de la gratuité de l’éducation
de la petite enfance jusqu’à l’âge
de 3 ans. Israël investit le moins
dans chaque enfant : seuls 120000
des quelque 500000 tout-petits

de moins de 3 ans en Israël béné-
fi cient de crèches supervisées et
subventionnées par l’État. Étant
donné l’investissement lamen-
table d’Israël en faveur des tout-
petits, les rapports de l’OCDE
sur cette question donnent une
mauvaise impression. Si Israël est
en eff et la réussite économique
vigoureuse, comme le prétend
Nétanyahou, pourquoi ne peut-il
pas trouver 3 milliards de shekels
par an (750 millions d’euros) pour
améliorer considérablement l’ave-
nir d’un demi-million de jeunes
enfants? Comment se fait-il qu’un
pays qui s’enorgueillit d’un PIB de
1,3 milliard de shekels (325 mil-
lions d’euros) ne puisse atteindre
un objectif aussi fondamental?
Le résultat du faible investisse-
ment dans l’éducation de la petite
enfance et d’une foule d’autres
problèmes aff ectant le système
éducatif dans son ensemble est
révélé à maintes reprises dans

les tests de performance inter-
nationaux standards, ainsi que
dans les rapports de l’OCDE
sur la productivité du travail en
Israël – salaire horaire moyen des
employés. Dans un rapport publié
en juillet, l’OCDE a constaté que
la productivité du travail en Israël
était inférieure de près de 40 %
de celle des autres pays dévelop-
pés. Il y a quarante ans, chaque
travailleur israélien produisait
5,4 dollars de moins par heure que
le travailleur moyen des pays du
G7, et au milieu des années 2000
cet écart avait atteint 17,2 dollars.
Une question similaire se pose
en ce qui concerne la manière dont
Israël traite la pauvreté. Les rap-
ports de l’OCDE sur cette question

Il a réduit les budgets
alloués aux
services sociaux
et aux allocations.

sont loin d’être fl atteurs, car ils
montrent que 18 % de toutes
les familles et 23 % de tous les
enfants israéliens vivent sous
le seuil de pauvreté. D’autres
exemples des échecs économiques
de Nétanyahou concernent les
pensions de vieillesse et les pres-
tations d’invalidité, car ceux qui
les reçoivent ne parviennent pas
à joindre les deux bouts. D’autres
prestations, comme le chômage,
sont également beaucoup moins
généreuses que dans les pays déve-
loppés. Selon un rapport de 2018
de l’Institut national d’assurance,
les dépenses d’aide sociale par
habitant sont inférieures de 58 %
à la moyenne de l’OCDE – envi-
ron 5000 dollars par an, contre
7800 dollars. Dans la plupart des
pays européens, les dépenses
sociales se situent généralement
autour de 10000 dollars.

Stagnation. Tout cela indique
que le succès économique
d’Israël, en grande partie grâce à
son secteur de la haute technolo-
gie, le place au 35e rang par rapport
au niveau de vie mondial. Le PIB
par habitant est plus élevé, mais
le coût de la vie, les inégalités et
la faiblesse des investissements
publics dans la protection sociale
et les services publics entravent
considérablement cette réussite.
La stagnation de la croissance du
secteur de la haute technologie
au cours de la dernière décennie
est également de la responsabi-
lité de Nétanyahou, de même que
la crise du logement social. Il est
également responsable d’autres
échecs économiques, comme la
poursuite de la “banlieusardi-
sation”, la lenteur de l’introduc-
tion des énergies renouvelables
bon marché et du gaz naturel, et
les dizaines de milliards de she-
kels en avantages fi scaux off erts
aux grandes entreprises, au détri-
ment des PME.
—Nati Yefet
Publié le 22 juillet

SOURCE

THE TIMES OF ISRAEL
Jérusalem, Israël
timesofi srael.com
Ce site d’information,
lancé en 2012, héberge news
et blogs à propos d’“Israël,
de sa région et du monde juif”.
Ses contenus sont disponibles
en plusieurs langues.

DE PLUS QUE DANS LES PAYS DE L’OCDE
pour la plupart des produits alimentaires, 70 % pour
les produits laitiers et les œufs, et 34 % pour l’ameublement
et les appareils ménagers : le coût de la vie est globalement
très élevé en Israël. Les Israéliens dépensent aussi
20 % de plus que dans les pays de l’OCDE pour la santé,
30 % pour les transports et 18 % pour la culture
et le divertissement, selon les données du centre
d’information et de recherche de la Knesset.

25 %

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