Arcachon et Sud-Bassin
SUD OUESTJeudi 22 août 2019
Conférence
de Jardins du Monde
au théâtre Olympia
ARCACHON L’association de solidari-
té internationale Jardins du Monde et
le fonds de dotation Jean-Merlaut
proposent une conférence-témoi-
gnage intitulée « Solidarité, santé et
botanique », en présence de Lénaïg
Autret et Gaëlle Le Roux, coordina-
trice et directrice de l’association. Le
débat sera animé par le journaliste
Alain Ribet. Jardins du Monde Burki-
na Faso agit depuis seize ans pour
améliorer l’état de santé des popula-
tions n’ayant pas accès aux médica-
ments conventionnels en dévelop-
pant l’utilisation des ressources
naturelles présentes localement,
c’est-à-dire les plantes médicinales
issues de la biodiversité, un savoir qui
a tendance à se perdre.
Cette conférence aura lieu le mardi
3 septembre à 15 heures au théâtre
Olympia. Entrée libre sur inscription à
l’adresse contact@jardinsdu-
monde.org
Fermeture
de la sous-préfecture
ARCACHON La sous-préfecture d’Ar-
cachon sera fermée au public ce lundi
26 août et ouvrira exceptionnelle-
ment le mercredi 28 août de 8 h 45 à
12 h 15. Les jours et horaires d’ouver-
ture restent inchangés pour le reste
de la semaine.
La dune du Pilat et
le musée d'Aquitaine
LA TESTE-DE-BUCH Dans le cadre
de son récent partenariat avec le mu-
sée d'Aquitaine à Bordeaux, le grand
site de la Dune du Pilat valorise l’ex-
position temporaire « La Déferlante
surf », présentée au musée
jusqu’au 5 janvier 2020.
http://www.musee-aquitaine-bordeaux.fr
DE VILLE
EN VILLE
LE
PIÉTON
Constate qu’avec le succès
d’Arcachon et des promenades à
vélos, de plus en plus de bicyclettes
sont garées en grappe sur les
balustrades, sur les arbres, et tout
ce qui peut permettre d’accrocher
un vélo. Ce n’est pas en soi un
problème car il faut bien attacher
son vélo à un antivol et, vu la foule
de ce mois d’août, les arceaux
destinés à les accrocher sont pris
d’assaut. Mais parfois, ces grappes
de vélos empiètent sérieusement
sur les trottoirs et limitent le
passage pour les piétons, encore
plus s’ils doivent transporter un
bébé dans une poussette.
Bruno Béziat
C
e sont des empêcheurs de
construire en rond. Dès qu’un
permis est déposé, les mem-
bres de l’Assa (Association de sauve-
garde d’Arcachon) ne sont jamais
loin. Déterminés à « préserver le ca-
dre de vie et le patrimoine » de la
ville, ils chassent la non-conformité,
les atteintes à la végétation, les cou-
pes d’arbres un peu trop visibles, les
architectures guère conformes à
l’histoire de la cité balnéaire ou au
goût des membres de l’association.
Lors de l’assemblée générale ex-
traordinaire qui s’est tenue lundi
soir au Tir-au-vol devant une cin-
quantaine de personnes, on a
compris que l’association n’avait
pas l’intention de relâcher la pres-
sion qu’elle met sur la municipa-
lité d’Arcachon et les promoteurs.
Mais son président Nicolas Babin
a tenu à préciser que l’Assa est
« apolitique » : « Nous ne sommes
pas des opposants. Nous nous fé-
licitons de réalisations municipa-
les comme ce qui a été fait autour
du marché, mais nous contestons
ce qui ne va pas dans le bon
sens. »
De nombreux dossiers
Une précaution oratoire car le
candidat du groupe d’opposition
Arcachon 2020, et candidat aux
municipales, Sébastien Hénin,
était présent dans la salle. Pour le
reste, l’Assa ne lâche rien. Qu’on
en juge.... dans le dossier du lotis-
sement d’Elisée-Reclus, aux Aba-
tilles, où le terrain a été défriché
et les arbres abattus, l’association
a perdu la première manche sur
le permis d’aménager mais
compte « attaquer tous les permis
de construire ».
L’Assa vient aussi d’accueillir
dans ses rangs, l’association
George VI, qui ferraille contre les
promoteurs (lire ci-contre). Sur les
dossiers des projets de lotisse-
ments des allées Primevères et Mi-
mosa à Pereire, Nicolas Babin as-
sure qu’il reste vigilant puisque la
mairie a fait appel de l’interdic-
tion de défricher par arrêté préfec-
toral. L’association attend aussi
une décision sur son recours con-
tre l’extension du restaurant du
Bikini, plage des Arbousiers, sans
oublier une contestation de la
hauteur du futur bâtiment muni-
cipal qui accueillera associations et
office de tourisme face à la gare.
Et le Pôle océanographique?
Autant dire que l’avocat de l’Assa
ne manque pas de travail. D’au-
tant que le principal dossier est
aujourd’hui celui de l’îlot Peyneau,
face à la jetée d’Eyrac, et du futur
Pôle océanographique de l’Univer-
sité de Bordeaux, au Petit port.
Deux dossiers qui sont en fait liés,
puisque la vente par l’université
de l’îlôt Peyneau pour 23 millions
d’euros, où se trouve aujourd’hui
le musée-aquarium le plus vieux
de France, doit permettre de fi-
nancer une bonne partie du futur
Pôle dont le coût atteint lui déjà
60 millions d’euros.
Des riverains des deux projets
ont attaqué les permis avec le sou-
tien de l’Assa. Cependant, les pro-
jets semblent s’enliser. La Ville a
demandé à l’université de revoir
l’architecture du bâtiment et no-
tamment les façades. Les travaux
qui devaient débuter au départ à
la rentrée commenceront plus
tard... si tout va bien. Car plus le
temps passe et plus la facture aug-
mente.
Si l’on y ajoute les contestations
des riverains, le contexte peut
commencer à faire douter l’Uni-
versité de la nécessité de cons-
truire un nouveau bâtiment au
lieu de rénover l’îlot Peyneau ac-
tuel. Et le promoteur, qui doit lui
construire un hôtel cinq étoiles
avec transfert du casino sur cet
îlot face à la jetée d’Eyrac, com-
mence aussi à ronger son frein.
Nicolas Babin lors de l’assemblée générale de l’association au Tir-au-vol, lundi soir. PHOTO B. BZ.
ARCACHON L’Association de sauvegarde du site d’Arcachon s’oppose toujours à plusieurs
projets majeurs, dont l’hôtel face à la jetée d’Eyrac et le Pôle océanographique au Petit port
L’Assa ne lâche rien
sur les constructions
À gauche, le projet d’hôtel 5 étoiles et casino de l’îlot Peyneau à la place de l’aquarium. À droite, le projet de Pôle océanographique
au Petit port. IMAGES DR
RIVERAINS C’est une ruelle en
pente qui ne manque pas de
charme, tout proche du centre
d’Arcachon mais éloignée du tu-
multe, et qui monte jusqu’au som-
met d’une dune : l’avenue
George VI. Cet ancien parc avait été
urbanisé sous condition d’un cahier
des charges assez strict en respec-
tant le couvert végétal, les distan-
ces entre les maisons, etc. Les rive-
rains ont découvert un premier
projet de promotion immobilière
avec un immeuble à étages en
2015, suivi d’un autre un peu plus
tard. Pour éviter de se retrouver
avec des appartements autour de
leurs villas à la place des arbres, ils
se sont regroupés en association et
ils sont parvenus à faire capoter les
projets en ressortant l’ancien ca-
hier des charges toujours actif.
L’association George VI vient de re-
joindre l’Assa.
AVENUE GEORGE VI
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