EAU
DES NAPPES
PHRÉATIQUES
« GÉNÉRALEMENT
EN DESSOUS
DES NIVEAUX
MOYENS » DE
JUILLET
« Les niveaux des nappes
(phréatiques, NDLR) se situent
généralement en-dessous des
niveaux moyens des mois de
juillet », indique le Bureau de
recherches géologiques et
minières (BRGM). Si la vidange
des nappes, habituelle en
été, se poursuit, « la baisse
des niveaux s’est fortement
accélérée au cours des deux
derniers mois », constate
le BRGM. « Un nombre
marqué de réservoirs affiche
des niveaux modérément
bas à bas. Les nappes de
l’Alsace, de Bourgogne,
d’Auvergne-Rhône-Alpes et
du sud du Centre-Val-de-
Loire présentent des niveaux
peu satisfaisants, bas à très
bas et parfois proches des
minimas enregistrés pour
un mois de juillet », précise
l’organisme. Les précipitations
annoncées pour août 2019
ne devraient pas engendrer
une recharge des nappes.
La baisse devrait donc se
poursuivre « jusqu’à la mise
en dormance de la végétation
et la survenue d’épisodes
pluviométriques abondants,
soit jusqu’à mi-octobre à fin
novembre ». Si les précipitions
ne sont pas suffisantes en
août, « la demande en eau
pourrait demeurer forte » et
la situation « se dégrader
rapidement sur les nappes
les moins résistantes à la
sécheresse », met en garde le
BRGM. l
PRODUITS LAITIERS
D’après FranceAgriMer, la consommation de lait
« classique » et de produits ultra-frais par les
ménages français poursuit son recul. Cependant,
les achats de produits à base de laits « alternatifs »
sont en augmentation.
La consommation de lait
continue de s’éroder
D
ans son bilan de consommation des produits laitiers en 2018,
publié début août, FranceAgriMer analyse l’équilibre offre-
demande des filières laitières, en particulier lorsqu’elles sont
tournées vers le marché français.
L’organisation indique que les achats de crème restent stables en
volume, mais progressent en valeur grâce à une revalorisation des prix.
Les achats de matières grasses solides ont également progressé en
valeur, en raison d’une nette augmentation des prix, notamment pour le
beurre (+ 12 % par rapport à 2017). Les achats de fromage continuent de
progresser en valeur (+ 2,7 %) en raison d’une revalorisation des prix de
2 % en 2018. Les fromages sont ainsi un poste en constante progression
depuis quatre ans.
Pour les autres laitiers, le bilan est moins positif. FranceAgriMer note
ainsi qu’entre 2017 et 2018 les volumes de lait conditionné achetés par
les ménages français se sont repliés de 3,6 %.La consommation de
ce produit continue donc de s’éroder en raison d’un phénomène de
déconsommation. Il est victime d’une nette diminution de la fréquence
d’achat et des quantités achetées.
En 2018, le prix moyen d’achat du lait s’est établi à 0,88 euro/l. Les laits
« alternatifs » ont tiré leur épingle du jeu. En effet, le lait biologique
et les laits frais affichent des taux de pénétration en augmentation,
respectivement + 15,6 % et + 4,9 %. Si, pour le lait de chèvre, ce
taux stagne, la fréquence d’achat ainsi que les quantités achetées
augmentent nettement.
Produits d’origine végétale : une concurrence encore limitée
Les produits ultra-frais sont également en perte de vitesse et suivent le
même schéma que le lait conditionné. En effet, les achats ont enregistré
une perte de 2,3 % en volume et de 1,3 % en valeur ; la fréquence d’achats
et les quantités achetées se sont repliée de 1,3 % et 1,6 %. Ainsi, seuls
les achats de yaourts natures (+ 3 % en volume) et ceux des produits à
base de lait de chèvre (+ 12,5 % en volume), de brebis (+ 9 % en volume)
ou biologiques se portent bien. Pour FranceAgriMer, cette progression
est le résultat d’une fréquence d’achat en augmentation (+ 7,6 % pour le
lait de brebis et + 3,5 % pour le lait de chèvre) combinée à une
croissance des quantités achetées par acheteur (+ 10,2 % pour
le lait de brebis et + 2,5 % pour le lait de chèvre).
Entre 2017 et 2018, les volumes de lait conditionné achetés par les ménages français se sont repliés de 3,6 %.
D. R.