2019-08-23_Horizons_Centre

(Joyce) #1

nationale) comme en Belgique (90 millions de kg), les laiteries
ont freiné les conversions avec la forte hausse des volumes
l’an dernier. Aux Pays-Bas, ce sont les grandes fermes
conventionnelles qui se convertissent, pour bénéficier des prix
plus rémunérateurs (0,50 E/kg en bio contre 0,32 E en conventionnel
précise la Fnab). Les industriels laitiers prospectent en Asie pour
écouler la production supplémentaire et ont des listes d’attente pour
les conversions. Les petites fermes bio sont en revanche mises en
difficulté car le gouvernement a imposé une réduction du chargement
à toutes les fermes, conventionnelles ou bio, dans le cadre de la lutte
contre la pollution aux phosphates, alors même qu’elles sont moins
responsables. En Autriche, où le bio est très développé, la collecte
atteint 613 millions de kg de lait. 165 millions sont exportés, notamment
vers l’Allemagne. Mais comme c’est dorénavant le bio national qui a le
vent en poupe, ce débouché semble incertain à moyen terme.


Autre tendance qui émerge en Europe, de nouvelles attentes des
consommateurs en termes de bien-être animal, notamment l’écornage
et la séparation des veaux de leurs mères. En Autriche, c’est la pratique
de l’attache, qui permet de maintenir des petits élevages extensifs
de montagne, qui est désormais remise en cause. Les distributeurs
commencent à refuser ce système pratiquer par 60 % des élevages
laitiers bio autrichiens.


● VIRGINIE PINSON (LES MARCHÉS)
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