Echos - 2019-08-28

(lily) #1

18 // ENTREPRISES Mercredi 28 août 2019 Les Echos


Les élus de La Réunion s’inquiètent


du rachat de Vindémia par GBH


DISTRIBUTION Les présidents des conseils régional et départemental
de la Réunion, les sept députés et quatre sénateurs de l’île ont interpellé
Emmanuel Macron sur le rachat de Vindémia, filiale du groupe Casino,
par le distributeur GBH (groupe Bernard Hayot) pour 219 millions
d’euros. Vindémia dispose d’hypermarchés, supermarchés et maga-
sins de proximité dans différents territoires d’outre-mer et pays de
l’océan indien (La Réunion, Madagascar, Mayotte et Maurice). « Cette
opération pourrait accentuer la pression sur le portefeuille des Réunion-
nais en portant à plus de 25% leurs seuils de dépenses auprès d’un acteur
unique » estiment les élus qui souhaitent « que l’autorité de la concur-
rence étudie avec attention l’impact de ce rachat ». GBH a indiqué qu’elle
céderait quatre hypermarchés à la société Make Distribution pour
« préserver les équilibres concurrentiels à La Réunion ».


à suivre


RÉPUBLIQUEFRANCAISE
Liberté-Egalité-Fraternité
PRÉFECTUREDELASEINE-SAINT-DENIS
Directiondela coordinationdespolitiquespubliqueset del’appuiterritorial
Bureaudel’environnement
ENAPPLICATIONDUCODEDEL’ENVIRONNEMENT
RELATIFAUXINSTALLATIONSCLASSÉESPOURLAPROTECTION
DEL’ENVIRONNEMENT
RAPPEL-AVISD'OUVERTURE
DECONSULTATIONDUPUBLIC
REVIVAL–INSTALLATIONDETRANSIT,
REGROUPEMENTETTRIDEDECHETS-NOISY-LE-SEC
LasociétéREVIVAL,dontle siègesocialestsituéau2, rueduPrésidentLecuyer
àSaint-Saulve(59880),adéposéunedemanded'enregistrementle 4juin2019,afin
d’exploiteruneinstallationclasséedetransit,regroupement et tri dedéchetssituée
au46,avenuedeBobignyàNoisy-le-Sec(93134),classableenenregistrement
souslesrubriquessuivantes:
-2714-1:Installationdetransit,regroupement,trioupréparationenvuede
réutilisationdedéchetsnondangereuxdepapiers/cartons,plastiques,caoutchouc,
textiles,bois,àl’exclusiondesinstallationsviséesauxrubriques2710, 271 1et
2719.Levolumesusceptibled’êtreprésentdansl’installationétantsupérieurou
égalà1 000 m³[Enregistrement],
-2716-1:Transit,regroupement,trioupréparationenvuederéutilisationde
déchetsnondangereuxnoninertes,àl’exclusiondesinstallationsviséesaux
rubriques2710, 271 1,2712,2713,2714, 2715 et2719.Levolumesusceptible
d’êtreprésentdansl’installationétantsupérieurouégalà1 000 m³[Enregistrement].
LedossiercompletesttenuàladispositiondupublicenmairiedeNoisy-le-Sec,
au1, rueChaâlons,aucentreadministratif,du 26 août 2019 au 23 septembre 2019
inclus,dulundiauvendredide9h00à12h00etde13h30à17h00.
To utepersonnequiauraitàformulerdesobservationssurcettedemandepourra
le faireavantlafindudélaideconsultationdupublic:
-sur le registreprévuàcet effetenmairiedeNoisy-le-Sec,aucentreadministratif
1, rueChaâlons
-parcourrieraupréfet:Directiondela coordinationdespolitiquespubliqueset
del’appuiterritorial,Bureaudel'environnement,1esplanadeJeanMoulin, 93007
Bobignycédex,
-parvoieélectroniqueàl’adressesuivante:pref-consultations-environnement@
seine-saint-denis.gouv.fr
Lepréfetestcompétentpourprendrel’arrêtépréfectorald’enregistrementpar
la suite,éventuellementassortideprescriptionsparticulièrescomplémentairesaux
prescriptionsgénéralesfixéespararrêtéministériel,oul'arrêtépréfectoralderefus.
Laprésentepublicationestfaiteenexécutiondel'articleR.512-46-13ducode
del'environnement.
EP19-459 [email protected]

LESECHOSSOCIÉTÉS-LEPUBLICATEURLÉGAL-LAVIEJUDICIAIRE

AVIS AUPUBLIC

PROJETDELAMAISONFUNÉRAIREDEMONTFERMEILCRÉATIOND’UN 5 e
SALONDEPRÉSENTATION
M.PhilipeLerouge,présidentdel’entrepriseOGF,située 31 ruedeCambrai 75 946 PARIS
Cedex19,
Envisagel’extensiondela maisonfunéraire,situéeau:55rueduGénéral Leclerc,9 3370
MONTFERMEIL
Actuellementla partiepubliquecomprend:
-1halld’accueil,
-1zone«sanitaires»comprenantuncabinetd’aisanceadaptéauxPMR,
-1bureauadministratif,
-1couloirpublicdesservantlessalons,
-4salonsdeprésentation,
-2sallesdecérémonie,
-1espacedeconvivialitécomprenantuncabinetd’aisanceadaptéauxPMR.
Etla partietechniquecomprend:
-1laboratoirede 24 m²,
-1espacecomprenant 27 casesréfrigéréespositiveset3casesréfrigéréesnégatives,
-1sanitairedouchepourlesthanatopracteurs,
-1espacederepos,
-1dégagement,
-2locauxtechniquesaccessiblesdepuisl’extérieur.
Lapartiepubliqueestséparéedela partietechnique.
Lestravauxd’extensioncomprennent:
-Dansla partiepublique
oCréationd’unsalondeprésentationsupplémentaire,
oRéorganisationdesdifférentssanitairespublics
oRestructurationdessallesdecérémonieetdel’espacedeconvivialitéenunesallede
cérémonieetungrandespacedeconvivialitémodulable.
-Dansla partietechnique
oTravauxderénovationdulaboratoire,
oTravauxderénovationdessanitairesdouchepourlesthanatopracteurs
oAjoutd’unecellule4casesréfrigéréespositives
Leshorairesd’ouvertureaupublicsont:
➢Dulundiauvendredide8h 30 à12h 00 etde 13 h30à 17 h30;
➢Lesamedide9h00à 12 h00etde14h00à17h 00 ;
➢Lesdimanchesetjoursfériésde 10 h00à12h 00 etde 15 h00à 17 h0 0
L’ établissementresteraouvertdurantl’exécutiondestravaux.

Lalignederéférenceest de 40 signesencorpsminimalde6points didot.
Lecalibragedel’annonceest établi defiletàfilet.
Lesdépartements habilitéssont75,91,92,93,94, 95 et69.

Donald Trump met la pression
sur la Chine

Donald Trump, qui a fait de la crise des opioïdes un sujet
d’urgence sanitaire nationale, met aussi la pression sur
la Chine, accusée de fabriquer et d’expédier du fentanyl
aux Etats-Unis. « Mon ami le président Xi disait qu’il allait
arrêter la vente de fentanyl aux Etats-Unis – ce n’est jamais
arrivé et de nombreux Américains continuent de mou-
rir! », a-t-il accusé sur Twitter la semaine dernière.
Washington avait indiqué quelques jours plus tôt avoir
placé sur une liste permettant de geler leurs avoirs amé-
ricains trois Chinois accusés de trafic de drogue dans le
cadre de la crise des opioïdes.

Ma

rk

W

ilson

/Get

ty Imag

es/AF

P

Première sanction


dans la crise des opioïdes


accord, pour l equel ils ont accepté
de payer respectivement 270 et
85 millions de dollars. Alors que
le procureur général de l’Okla-
homa avait réclamé une amende
de 17,5 milliards contre J&J, le
jugement, fondé sur une loi
contre les « nuisances publi-
ques », pourrait désormais servir
de référence pour les 2.0 00 autres
contentieux en cours dans
d’autres Etats. Un nouveau pro-
cès est notamment attendu en
octobre, à Cleveland (Ohio).

Appel en vue
Johnson & J ohnson, qui a
annoncé qu’il allait faire appel, a
rappelé que ses médicaments ne
représentaient que 1 % du marché
des opioïdes. Sa filiale Janssen
distribue les cachets Nucynta et le
patch Duragesic, qui contient du
fentanyl, l’un des opiacés de syn-
thèse les plus puissants. L’indus-
trie « utilisait le terme de “pseudo-
addiction” pour persuader les
médecins que les patients qui pré-
sentaient des signes d’addiction,
par exemple en demandant des
doses d’opiacés de plus en plus for-
tes ou en revenant chez le médecin
avant l’épuisement théorique de
l’ordonnance précédente, ne
souffraient pas réellement d’addic-
tion, mais en fait de sous-traite-
ment de la douleur », a dénoncé le
juge. Durant le procès, il avait été

également reproché à J&J de
fournir des ingrédients à d’autres
fabricants d’opioïdes, une activité
dont le laboratoire est sorti en
201 6.
Un verdict à 572 millions de
dollars contre un seul accusé et
dans un Etat de seulement 4 mil-
lions d’habitants « n’est pas
encourageant » pour les autres
entreprises accusées, a estimé
David Maris, un analyste finan-
cier de Wells Fargo. Il estime que
sa prévision initiale d’un coût glo-
bal de 50 milliards de dollars
« n’est pas infondée » au regard de
ce premier test judiciaire, tandis
qu’une note de Susquehanna
Financial Group évoque de son
côté une facture potentielle de
37 milliards de dollars.

Si ce premier jugement donne
aux autres laboratoires pharma-
ceutiques visés par des poursui-
tes une indication des montants
en jeu, tous n’ont en outre pas la
solidité de Johnson & Johnson.
Teva, notamment, connaît une
chute de ses ventes et un endette-
ment élevé.
D’autres sont de plus petite
taille, comme Endo (issu d’une
scission d’une coentreprise entre
DuPont et Merck) ou Mallinc-
krodt. E n juin, le l aboratoire Insys
s’est déjà placé sous le régime de
la protection contre les faillites
(Chapitre 11). Les plus grands dis-
tributeurs de médicaments aux
Etats-Unis sont également pour-
suivis et ont proposé un règle-
ment à l’amiable.n

lLe laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson a été condamné


lundi par un juge de l’Oklahoma à une amende de 572 millions de dollars.


lIl s’agit du premier procès de la crise des opioïdes aux Etats-Unis.


Véronique Le Billon
@VLeBillon
— Bureau de New York

C’est un jugement qui avait valeur
de test dans une crise nationale.
Un juge de l’Oklahoma a con-
damné lundi le laboratoire phar-
maceutique Johnson & Johnson
à une amende de 572 millions de
dollars (515 millions d’euros), au
titre d e ses responsabilités d ans le
scandale des opioïdes. « La crise
des opiacés a ravagé l’Etat de
l’Oklahoma. Elle doit être contenue
immédiatement », a lancé le juge,
estimant que le laboratoire amé-
ricain avait adopté des pratiques
« trompeuses de marketing et de
promotion des opiacés ».
La sanction ne concerne que
cet Etat rural du Midwest, mais
ces médicaments antidouleur ont
sur l’ensemble du territoire amé-
ricain entraîné la mort par over-
dose de dizaines voire de centai-
nes de milliers de personnes
depuis vingt ans – 400.000 morts
par overdose ont été enregistrés
aux Etats-Unis entre 1999 et 201 7,
selon des chiffres fédéraux.
Le jugement est le premier du
genre. Deux autres laboratoires,
Purdue Pharma (OxyContin) et
Teva, avaient préféré négocier un

SANTÉ


A Washington, au Parc du Président, un mémorial rend hommage aux victimes des opioïdes, chaque pillule sur le mur
représentant l’une des 22.0 00 personnes décédées à cause de l’addiction à ces médicaments en 2015.

Nicolas Rauline
@nrauline
— Bureau de New York

Des ambulances débordées qui
n’arrivent pas à temps pour soi-
gner d’autres malades, des entre-
prises en faillite, des pénuries de
main-d’œuvre... Chaque jour,
l’Amérique découvre, effarée, les
conséquences inattendues de la
crise des opioïdes. Il faut dire que
ces antidouleurs ont commencé à
se répandre il y a plus de trente
ans déjà et que le pays a long-
temps fermé les yeux sur le phé-
nomène. Aujourd’hui, on estime

Une dépendance létale qui coûte cher


à l’économie américaine


L’usage inconsidéré de ces
médicaments aurait fait
sortir des centaines
de milliers d’Américains
du marché du travail.

à plus de 40.000 par an le nombre
de décès dû aux opioïdes, sur un
total de 70.000 morts par over-
dose. Et environ 40 % de ces décès
sont provoqués par des produits
obtenus sur ordonnance...

0,6 point de croissance
Mais le coût de la crise ne se limite
pas à ce décompte macabre, loin
s’en faut. Il faut ajouter à cela le
coût des traitements pour les per-
sonnes dépendantes et les
enfants qui naissent dépendants,
qui pèse sur les finances des pro-
grammes de santé et sur celles
des collectivités locales. Le
raz-de-marée des opioïdes a
aussi écarté une vaste population
du marché du travail. Selon les
travaux de l’économiste de Prin-
ceton, Alan Krueger, un quart de
la baisse du taux de population

active ces dernières années serait
dû au phénomène. Ces centaines
de milliers de personnes en
marge du marché du travail
représentent un coût pour les
finances publiques, via les pro-
grammes d’aides ou les coupons
alimentaires, et un manque à
gagner fiscal.

Des moyens insuffisants?
La consommation de ces analgé-
siques aurait enfin eu un effet
négatif sur la productivité améri-
caine, certains salariés étant aussi
consommateurs. Au total, l’Ame-
rican Action Forum estime
qu’entre 1999 et 2015, le pays a
perdu 1.600 milliards de dollars,
soit 0,6 % de croissance par an à
cause des effets des opioïdes. Une
grande partie de ce fardeau est
supportée par les Etats, diverse-

ment touchés par le phénomène.
Jusqu’ici, la crise a surtout touché
les Etats industriels de la Rust
Belt, en particulier la Virginie
occidentale, l’Ohio, le Kentucky
ou le Tennessee. Des Etats déjà
parmi les plus pauvres aux Etats-
Unis et qui ont longtemps été
incapables de mettre en place de
vrais programmes de lutte contre
les dépendances, faute de res-
sources. Si les i nitiatives locales se
multiplient, la Maison-Blanche a
aussi présenté, il y a quelques
mois, son plan d’urgence. Elle a
notamment fait durcir les condi-
tions de prescription et mis en
place des aides, pour les Etats, qui
atteignent 6 milliards de dollars.
Insuffisant pour les démocrates :
Elizabeth Warren, candidate à la
présidence, estime qu’il faudrait
au moins 100 milliards...n

annoncesjudiciaires&légales


ANNLEGALECH
Free download pdf