© Julie Limont
HOMARD, PAPAYE ET COCO
Par Raphaël Rego (Oka, Paris 5e)
a RETROUVEZ LA RECETTE P. 126
E
n brésilien, oka signifie « ma maison », et Raphaël Rego est ravi de
vous recevoir dans la sienne dans le 5e arrondissement. Tombé par
hasard dans la cuisine en Australie alors qu’il souhaitait se lancer
dans le marketing, il a ensuite rejoint la France. Formé à l’École
Ferrandi, il a patiné son savoir à l’Atelier Robuchon et chez Taillevent.
Certains l’ont connu en tant que chef à La Boutarde à Neuilly-sur-Seine
quand d’autres l’ont découvert dans son premier restaurant, rue de la
Tour-d’Auvergne à Paris. Pour ce Brésilien, il était inconcevable de proposer
des plats comme la feijoada : il voulait pousser sa cuisine vers des créa-
tions qui valorisent les racines, les baies, les piments, les fruits, les farines
qu’il fait venir du Brésil par une société qu’il a créée et qui lui permet de
recevoir le meilleur des productions locales, sourcées pour partie dans la
forêt d’Amazonie. Ces produits, il les associe à la richesse du patrimoine
culinaire français – pintade, turbot, barbue, saint-jacques – qu’il transforme