Cyclisme Magazine N°6 – Août-Octobre 2019

(やまだぃちぅ) #1
mance très élevé. Le champion de Belgique
sur route en 2000 a fait son chemin. Il a même
remporté une étape sur le Giro cette année-là.
Il est désormais manager de l’équipe Axeon.
Mathieu van der Poel, le fils d’Adrie, marche
sur les traces de son illustre père. C’est une
graine de champion. Le petit-fils de Raymond
Poulidor n’en finit pas de surprendre. Cette
année, il a encore un peu plus haussé le ton. Il
a en particulier remporté une étape sur le Tour
d’Antalya, a enlevé avec force le Grand Prix
de Denain, A Travers les Flandres, la Flèche
Brabançonne, l’Amstel Gold Race devant
Simon Clarke et Jakob Fuglsang, fini 4ème de
Gand-Wevelgem et du Tour des Flandres. A 24
ans, il approche déjà les 20 succès en pro
(17). Rick, le fils d’Erik Zabel, montre égale-
ment de belles dispositions. Le coureur alle-
mand de Katusha-Alpecin a remporté une é-
tape cette année sur le Tour de Yorkshire.
Ces jeunes coureurs (on aurait pu aussi citer
Kevin Ledanois (Arkéa-Samsic) fils d’Yvon)
feront le point à la fin de leur carrière. En
espérant avoir fait au moins aussi bien que
leurs illustres pères.

Jean-Marc Azzola

Agé de 23 ans, le fils de Laurent Madouas (8
participations au Tour de France) évoque le
poids de la transmission de son père par rap-
port à sa propre carrière qui démarre plutôt
bien avec une 13ème place au dernier Giro.


Quel impact a eu la carrière de votre père
sur votre envie de faire du vélo?
J’ai pu, plus jeune, suivre la carrière de mon
père. Cela m’a donné envie de faire du vélo,
d’en faire mon métier. Cela m’a fait rêver aussi.
J’ai toujours voulu faire comme lui en le regar-
dant évoluer sur le Tour de France. Je vais tout
mettre en œuvre pour y arriver. Sans mon père,
probablement que je n’aurais jamais fait de
vélo.


Quels conseils vous donne-t-il?
Il ne me donne plus trop de conseils. Mais il
regarde de près ma carrière. Sur certains de ses
avis concernant mes entraînements, ma façon
de répondre aux sollicitations, j’ai sans doute
gagné du temps par rapport à d’autres coureurs.
Ces détails, mis bout à bout, constituent un vrai
plus par rapport à d’autres.


N’est-ce pas toutefois plus difficile quand on
est le fils d’un ancien champion?


Je ne le considère pas comme cela. Je n’ai ja-
mais vu cela comme une contrainte ni un frein.
Mon père a fait sa carrière à son époque et moi
je fais la mienne maintenant. On a aussi une
vision différente. Mon père était davantage un
grimpeur. Même si on se rapproche un petit
peu, on n’est pas exactement dans le même
style. Chacun est différent et heureusement. Il
faut savoir faire la part des choses. Je ne prête
pas forcément attention aux comparaisons en
fait. Je fais ma carrière de mon côté, mais tout
en écoutant mon père aussi. C’est important. Je
reste à son écoute.

“MON PÈRE A FAIT
SA CARRIÈRE, JE FAIS
LA MIENNE”

Quel regard portez-vous sur votre carrière?
Pour l’instant, cela se passe bien. J’apprends
tranquillement. Je suis dans la meilleure é-
quipe, celle qui me correspond le mieux. Elle
m’aide à progresser dans ce que j’aime faire. Je
ne sais pas encore quel virage je vais donner à
ma carrière. Vais-je opter plutôt pour les
Classiques ou pour les Grands Tours? C’est la

grande question. Les deux challenges sont
compatibles. Je me fixe chaque année un défi
plus élevé. Mais on va y aller étape par étape. Il
est évident que prochainement j’aimerais beau-
coup remporter une étape sur un Grand Tour ou
gagner une belle Classique.

Propos recueillis par J-M.A.

Erik et Rick Zabel, tel père, tel fils!

13ÈME DU GIRO, IL ASSURE DÉJÀ!


VALENTIN MADOUAS : “MON PÈRE M’A FAIT RÊVER”


CYCLISME MAGAZINE N°6 [ 75 ]

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