Cyclisme Magazine N°6 – Août-Octobre 2019

(やまだぃちぅ) #1

nombreuses classiques (Paris-Roubaix 2019,
Tour des Flandres 2017, Tour de Lombardie
2009 et 2010, Liège-Bastogne-Liège 2011), il
est l’un des rares coureurs à avoir gagné des
étapes dans les trois Grands Tours. Baroudeur
très offensif, il est l’un des chouchous du public
de par son style et son palmarès.


LA LÉGENDE
EDDY MERCKX
Eddy Merckx est une légende vivante du cy-
clisme et la fierté de la Belgique. Cinquante ans
après sa première victoire dans le Tour de


France, il reste l’un des plus populaires. Sur-
nommé le Cannibale, il est le coureur qui a
porté le plus de jours le maillot jaune et a glané
525 succès dans sa carrière. Son palmarès est
immense, parmi ses plus grands succès trônent
cinq Tours de France, cinq Giro et une Vuelta.
Il a gagné les cinq grandes classiques (19 mo-
numents à son actif), a été trois fois champion
du monde. Dans les années 60-70, il dévorait la
route, il était insatiable, courrait toute l’année et
ne laissait que des miettes à ses adversaires.

LE COUREUR À SUIVRE
EVENEPOEL, LE FUTUR MERCKX ?
Remco Evenepoel apprend très vite. Il n’est âgé
que de 19 ans, mais fait déjà preuve d’une
grande maturité. Il a signé son premier contrat
professionnel avec Deceuninck-Quick Step à
18 ans avec seulement un an et demi de vélo
derrière lui car il a commencé par le foot.
Vainqueur des Tour de Turquie et de Belgique
en 2019, 9ème du Tour de Colombie en aidant
Alaphilippe, il s’est senti à l’aise dès ses pre-
miers tours de roues avec les professionnels. En
Belgique, il est tout simplement présenté com-
me le nouveau Merckx. Rien que ça.

CHIFFRE
21
Il y avait 21 coureurs belges au départ du Tour
de France cette année. Ils étaient 19 l’an der-
nier, 21 cette année. Il n’y avait pas eu autant de
coureurs belges sur la course depuis 1994 qui
reste le record avec 22 coureurs présents.

LE SAVIEZ-VOUS?
La Belgique est la seule nation à avoir remporté
les cinq monuments de classiques (Paris-Rou-
baix, Tour de Lombardie, Liège-Bastogne-Liè-
ge, Milan-san-Remo, Flèche Wallone) la même
année. C’était en 1969, 1972 et 1976.

Valérie Pratdessus

CYCLISME MAGAZINE N°6 [ 77 ]

Champion de Belgique en juin, Tim Merlier
est à un tournant de sa carrière. L’heure du
choix entre le cyclo-cross et la route va peut-
être bientôt sonner pour le sprinteur de
Corendon-Circus s’il veut poursuivre son
ascension sur la route.

Quelques semaines après votre titre, réali-
sez-vous que vous êtes champion de Bel-
gique?
Ça vient petit à petit, j’ai les témoignages des
gens qui me font réaliser ce que j’ai fait. Je
suis heureux et j’ai de très bonnes sensa-
tions, c’est l’une des plus belles périodes de
ma vie de cycliste. Le soir de la victoire, je
suis allé au bar de ma mère puis à mon club
des supporteurs. Je n’oublierai jamais.

Serez-vous aux prochains championnats
du monde?
Non, pas cette année, ce n’est pas au pro-
gramme. Je vais participer au championnat
d’Europe, à des critériums, courir des tours
comme le Tour du Danemark puis je dois
aussi me préparer pour la saison de cyclo-
cross.

Ce titre vous offre beaucoup de perspec-
tives. Allez-vous vous concentrer sur la
route au détriment du cyclo-cross?
Je vais voir l’année prochaine, mais c’est
vrai que je vais faire de plus en plus de
route, notamment les classiques. Mais je ne

pourrai jamais complètement abandonner le
cyclo, j’adore trop, peut-être que je devrai en
faire un peu moins.

Peut-on dire que les classiques pour un cou-
reur belge c’est l’équivalent d’un Grand
Tour pour d’autres?
C’est vrai que la culture cycliste du pays est
basée sur les classiques. C’est très important
dans une saison. Personnellement, je rêve de
courir le Tour des Flandres car il arrive à cinq

minutes de chez moi. Ce sont mes routes d’en-
traînement, je connais par cœur. Gagner une
telle course chez soi ça doit être juste fou. Mais
tous les coureurs rêvent de participer à un
Grand Tour, moi le premier. Après, je ne sais
pas comment mon corps réagirait. J’ai déjà fait
des courses à étapes de quelques jours, mais je
ne suis pas habitué à courir plusieurs semaines.

Vous étiez doué pour le football aussi. Pour-
quoi avez-vous opté pour le cyclisme?
Je faisais du cyclo-cross et je jouais au
foot dans un club local, pas à Anderlecht
comme j’ai pu le lire sur internet c’est
faux. A 11 ans, j’ai opté pour le vélo. Je
viens d’une famille de cyclistes, ça m’a
certainement influencé. J’avais pour mo-
dèle Mario De Clercq, mais j’ai toujours
combiné le cyclo-cross et la route.

Pour continuer à progresser et éven-
tuellement courir un Grand Tour, allez-
vous devoir changer d’équipe?
Pas forcément. Je suis sous contrat jus-
qu’en 2020. Peut-être que notre équipe
sera invitée au Tour de France. L’équipe
progresse, beaucoup d’efforts sont faits
par les dirigeants. Je suis très confiant en
l’avenir de notre équipe et aux perspec-
tives qu’elle nous offre.

Propos recueillis par V.P.

CHAMPION DE BELGIQUE 2019
TIM MERLIER : “JE RÊVE DE COURIR LE TOUR DES FLANDRES”
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