SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Samedi 17 Août 2019

SUD OUESTSamedi 17 août 2019 Actualité

Le Français de 27 ans est introuva-
ble depuis sept jours dans une
vaste zone rocheuse près de
200 km au sud de Naples. Le
9 août, il avait appelé les secours
avec son téléphone portable. « Il a
dit qu’il avait les deux jambes cas-
sées, qu’il avait mal, rapporte une
amie se référant à l’enregistrement
de l’appel. Il est vraisemblable-
ment parti la veille, avec un sac
contenant des vivres pour quel-
ques jours, mais pas pour une se-
maine entière. »

Les effectifs insuffisants
Les autorités italiennes déploient
d’importants moyens afin de re-
trouver Simon Gautier dans cette
zone étendue. Ceci passe par des
survols d’un hélicoptère et des dro-
nes, le recours à des équipes de

spéléologues et de la reconnais-

sance depuis la mer.

Sur place, Delphine, la mère du

randonneur, juge cependant les ef-

fectifs insuffisants. « Même avec la

meilleure volonté du monde, les

équipes en place, qui travaillent

beaucoup, ne peuvent pas couvrir

toute la zone », explique-t-elle.

Dans une chaleur torride, les bé-

névoles, parmi lesquels de nom-

breux amis, tentent d’épauler des

gendarmes et policiers. « Nous

avons posé des questions sur la lo-

calisation du signal téléphonique

de son dernier appel. Des Italiens

nous ont répondu qu’il faut des

autorisations préalables », se dés-

espère Thomas, l’un des meilleurs

amis de Simon Gautier.

« Il y a très peu d’antennes dans

cette région inhabitée pouvant

permettre une localisation précise

de l’appel passé, a toutefois décrit

de son côté un responsable des

forces de l’ordre. Par conséquent,

la zone de recherche est très

vaste. »

Simon Gautier est introuvable

depuis sept jours. PHOTO AFP

TOURISME Les recherches se poursuivent pour

retrouver Simon Gautier, jeune randonneur blessé

Un Français a disparu en Italie

Augmentation des loyers, restaura-

tion universitaire plus onéreuse, ex-

plosion des frais pour les étudiants

étrangers : faire ses études en

France devient de plus en plus cher,

a estimé le syndicat étudiant Unef

dans une enquête publiée, hier.

Dans le détail, le loyer moyen, qui

représente 69 % du budget men-

suel d’un étudiant, passe de 458 eu-

ros par mois à 471 euros (+2,97 %)

avec des disparités selon les villes.

L’augmentation est la plus forte à

Bordeaux (+11 %) et dépasse légère-

ment les 5 % à Paris. Concernant les

transports, neuf villes universitai-

res connaissent des augmenta-

tions de tarifs annuels au-dessus de

la moyenne nationale, qui est de

259 euros pour les boursiers et

270 euros pour les non-boursiers.

Dix villes cumulent hausse des

loyers et des transports : Bordeaux,

Rennes, Lille, Reims, Mulhouse,

Saint-Etienne, Nantes, Besançon,

Lyon et Nancy. L’Unef met égale-

ment l’accent sur l’augmentation

du prix de la restauration universi-

taire (+1,54 %) et plus particulière-

ment le prix des cafétérias, de 8,17 %

au niveau national.

Catégories les plus fragiles

Pour la première fois, l’Unef s’est in-

téressée cette année à la différence

du coût de la vie entre étudiants et

étudiantes. Achat de protections

périodiques, impact de la « taxe

rose » (des prix plus élevés pour des

produits étiquetés « féminins ») : le

panier de dépenses coûte 530 eu-

ros de plus par an pour les étudian-

tes, les plongeant « dans une pré-

carité encore plus importante ».

Le syndicat étudiant alerte éga-

lement sur la situation des étu-

diants étrangers. À la rentrée, les

frais d’inscription augmenteront

en moyenne de 1 500 € pour les

étudiants étrangers non-euro-

péens. Si plusieurs universités ont

fait savoir qu’elles n’appliqueraient

pas cette mesure gouvernemen-

tale, l’Unef estime que ce sont « des

dizaines de milliers d’étudiants

étrangers qui vont être concernés ».

Face à cette augmentation du

coût de la vie étudiante, l’Unef pré-

conise « un plan d’urgence de re-

fonte des aides sociales pour ré-

pondre à la précarité » avec notam-

ment « une revalorisation de 20 %

des bourses », un accompagne-

ment social des étudiants étran-

gers ou encore une augmentation

du budget des Crous.

ÉDUCATION Étudier en

France coûtera plus cher

l’année prochaine, en

particulier à Bordeaux

Le coût de la vie

étudiante augmente

Dix villes cumulent hausse

des loyers et des transports.

PHOTO ARCHIVES EMILIE DROUINAUD/«SO »

1

À quoi servent ces conférences
planétaires sur la vie sauvage?
Réunie à partir d’aujourd’hui à Ge-
nève, en Suisse, la 18e conférence
mondiale sur la vie sauvage va plan-
cher sur la protection à accorder
aux animaux et aux plantes par la
Convention sur le commerce inter-
national des espèces de faune et de
flore menacées (Cites). La Cites fixe
des règles pour 35 000 espèces dif-
férentes. Leur inscription à l’an-
nexe 1 de la Convention prohibe
leur commerce, sauf circonstances
exceptionnelles. Il s’agit des espè-
ces menacées d’extinction. L’an-
nexe 2 comprend des animaux et
des plantes qui ne sont pas nécessai-
rement en danger immédiat mais
qui le seraient si leur commerce
n’était pas encadré. La précédente
conférence mondiale s’était tenue
en 2016. La régularité de ces rendez-
vous planétaires permet d’adapter
les règles du commerce internatio-
nal au bulletin de santé des espè-
ces considérées.

2

Les règles adoptées peuvent-
elles sauver des espèces?
Il serait angélique de le croire. Néan-
moins, les décisions prises dans le ca-
dre de la Cites sont susceptibles de
changer la donne. Première cause
de l’abattage des éléphants, le com-
merce international de l’ivoire a été
quasiment interdit à partir de 1989.
Au vu des statistiques, cette régula-
tion n’a pas eu d’effets miraculeux.
On évalue le nombre d’éléphants à
400 000 alors qu’ils étaient plu-
sieurs millions au milieu du XXe siè-
cle. Mais au vu de la très forte de-
mande mondiale, il est certain que

l’inertie planétaire aurait hâté l’ex-

termination des pachydermes.

Dans le même ordre d’idées, la Ci-

tes devrait statuer cette fois-ci sur

une série d’amphibiens et de repti-

les exotiques dont les effectifs fon-

dent à cause de la mode des nou-

veaux animaux de compagnie. On

peut en attendre un mieux même

si les règles ne touchent, par défini-

tion, qu’au commerce légal. Doté

de moyens puissants, le bracon-

nage à grande échelle prospère.

3

Peut-on maintenir la

biodiversité grâce à la Cites?

Sûrement pas. Le commerce inter-

national de la faune et de la flore

sauvage n’est qu’une menace par-

mi d’autres pour la biodiversité.

Celle-ci est en passe de s’effondrer.

Le sujet est maintenant bien docu-

menté par l’IPBES, l’organisme ex-

pert qui synthétise les connaissan-

ces scientifiques sur le vivant. Pu-

blié en mai dernier, le rapport de

l’IPBES (Plateforme intergouverne-

mentale sur la biodiversité et les ser-

vices écosystémiques) a alerté sur

l’extinction possible d’un million

d’espèces dans les décennies à ve-

nir. La disparition des habitats des

animaux et des plantes – la défores-

tation, par exemple – figure au rang

des menaces existentielles. Les pol-

lutions, le réchauffement climati-

que, la chasse et la pêche en com-

plètent l’éventail. Tout ceci se situe

au-delà des radars du seul com-

merce international. Le cas des gi-

rafes est assez emblématique. Leurs

effectifs ont chuté de 40 % en trente

ans. Plusieurs pays africains propo-

sent d’inscrire l’herbivore à l’an-

nexe 2 de la Cites. Mais le secrétariat

de l’organisme pense que ce déclin

est causé par la perte des habitats

de l’animal au long cou plutôt que

par le commerce.

Jean-Denis Renard

La conférence mondiale con-

sacrée à la vie sauvage, qui

s’ouvre aujourd’hui, va plan-

cher sur une série de mesures

propres à limiter la pression

sur les écosystèmes fragiles

Peut-on sauver les espèces menacées

en durcissant les règles du commerce?

TROIS CLÉS POUR COMPRENDRE

Sans la régulation adoptée par la Conférence en 1989, l’inertie

planétaire aurait hâté l’extermination des éléphants. PHOTO AFP

La sexagénaire décède

après une agression

à la machette

CHARENTE Sophie Gautron, âgée de 62

ans, est décédée, hier matin, au CHU de

Poitiers (86), où elle avait été transportée,

lundi soir, dans un état critique. Cette

habitante de Saint-Cybardeaux (16) était

avec son fils à son domicile, quand une

altercation a éclaté avec une visiteuse de

27 ans. Celle-ci aurait porté de nombreux

coups de machette à la sexagénaire. Le

fils, touché aux mains, aurait répliqué avec

une arme de faible calibre. La jeune

femme, qui avait réussi à repartir à

Angoulême en autostop, a été interpellée,

lundi. Elle admet sa présence sur les lieux

mais nie avoir porté les coups. Une

enquête judiciaire doit être ouverte ce

matin pour homicide et tentative

d’homicide.

Bixente Larralde porte

plainte pour

harcèlement moral

LANDES Un jeune Montois de 20 ans,

homonyme du pelotari basque qui

avait défrayé la chronique avec une vi-

déo sur laquelle on le voit arracher la

tête d’un coq vivant avec les dents, a

décidé de porter plainte pour « harcèle-

ment moral » contre l’auteur de la vi-

déo ainsi que contre ceux qui le mena-

cent. Depuis la publication des images

sur les réseaux sociaux, il s’est vu pres-

crire six jours d’interruption temporaire

de travail et a fait l’objet de nombreu-

ses menaces de mort.

Un parapentiste coincé sur

une ligne à haute tension

HAUT-BÉARN Un homme originaire de

l’agglomération paloise s’est retrouvé

coincé, hier dans l’après-midi, sur une ligne

électrique à 50 mètres de hauteur. Les

secours ont dû attendre plusieurs heures

avant que le courant ne soit coupé pour

pouvoir intervenir. Hier, à 20 h 30, le

parapentiste, en bonne santé, était

sécurisé à l’aide de cordes et devait être

redescendu.

Des écologistes critiquent

la présence de ministres

à une corrida

GOUVERNEMENT La présence à une

corrida du ministre de l’Agriculture, Didier

Guillaume, et de sa collègue chargée de la

Cohésion des territoires, Jacqueline

Gourault, révélée par « Sud Ouest », a

suscité, hier, les critiques de plusieurs élus

écologistes. Le porte-parole du parti

écologiste, Julien Bayou, a dénoncé « un

soutien clair et net à un massacre ». La

Fondation Brigitte Bardot a pour sa part

estimé que la présence des deux ministres

était « au-delà du scandaleux ».

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