Investir N°2379 Du 10 Août 2019

(Kiana) #1

Investir, le Journal des Finances / N°  2379  /   10  août 


10 / VALEURS MOYENNES


Sword  Group   Une 


croissance  organique 


de  16  %  désormais  visée 


pour  cette  année


B


onne première partie


d’année pour Sword. Le


groupe a enregistré une


croissance organique en accélé-


ration, à 23,7 %, au deuxième


trimestre de l’année. Sur le


premier semestre, elle ressort à


21,4 %, à 104,1 millions d’euros.


Ce sont surtout les services, en


p r o g r e s s i o n d e 2 2 , 6 % , à


92,3 millions d’euros, qui ont


soutenu l’activité. Les logiciels


ont enregistré une progression


plus feutrée de 9,5 %, à 11,8 mil-


lions (en raison d’un effet de


base défavorable).


ACTEUR ATYPIQUE


Sword est un acteur atypique


des services informatiques La


société est spécialisée dans le


risk management, le sport, la


santé (avec la prise en charge


administrative et technique des


patients et un savoir-faire dans


l a t é l é m é d e c i n e ) e t l e s


organisations internationales


(Union européenne, Nations


unies, etc.). « Nos activités sont à


forte valeur ajoutée : 90 % de nos


ingénieurs travaillent chez nous,


et non chez les clients, pour leur


livrer clés en main les presta-


t i o n s », ex p l i q u e Ja c q u e s


Mottard, PDG de Sword Group.


Avec l’Union européenne,


l’entreprise s’occupe notam-


ment des douanes intracom-


m u n a u t a i r e s. L e c o n t r a t


prendrait donc une ampleur


inédite si le Royaume-Uni déci-


dait de quitter l’UE sans accord.


La marge d’ébitda est de 13,3 %


entre avril et juin et de 13,4 %


sur le semestre. Elle est impres-


sionnante surtout dans les


logiciels, où elle est de 26,6 %


(en amélioration de 0,4 point).


Elle est de 11,7 % dans les servi-


ces, là aussi en progression, de


0,7 point.


Fort de cette publication, le


groupe a relevé son objectif de


chiffre d’affaires sur l’année à


207 millions d’euros, soit une


croissance organique de 16 %


au lieu de 12 % prévu initiale-


m e n t. L a m a r g e d ’ E b i t d a


devrait ressortir à 13 %.


ABONDANTE TRÉSORERIE 


Pour ne rien gâcher, la struc-


ture financière est très saine,


avec une trésorerie nette de


42 millions d’euros à fin juin. De


quoi envisager des opérations


de croissance externe qui, avec


la signature de contrats impor-


tants, pourraient servir de


catalyseurs au titre dans les


p ro c h a i n s m o i s. « Po u r l e


moment, la valorisation des


sociétés à acquérir est très élevée,


mieux vaut attendre », confie


Jacques Mottard. Il souligne


par ailleurs que le groupe béné-


ficie d’une base très stable


d’actionnaires très fidèles.


NOTRE CONSEIL


l


ACHETER : certes, à 


19 fois ses bénéfices esti­


més pour 2019, la valorisation 


peut paraître tendue. Mais il faut 


tenir compte de l’abondante 


trésorerie et de la faible dette, 


qui font ressortir un ratio de 


valeur d’entreprise sur Ebitda de 


7,5 fois, ce qui est peu élevé. Par 


ailleurs, le carnet de commandes 


de deux ans, le dividende régu­


lier et la croissance organique 


impressionnante donnent un 


intérêt certain au titre.


Objectif : 40 € (SWP).


Prochain rendez­vous : le 


12 septembre, résultats du 


premier semestre.


Sword Group
En €

10

15

20

25

30

2014 15 16 17 2019

30,


 Le coup de cœur 


BIENS D’ÉQUIPEMENT


Mersen   Une  réaction  boursière 


violente  malgré  de  bons  résultats 


vité est assez optimale : Etats-


Unis et Europe, environ un tiers


chacun et, en 3
e
position, l’Asie. La

part réalisée dans le reste du


monde reste marginale. En


Chine, la société a constaté une


petite inflexion négative du mar-


ché de la chimie au deuxième tri-


mestre, mais, à l’inverse, il est


attendu un redémarrage dans le


solaire au cours de la deuxième


partie de l’année.


En ce qui concerne les semi-con-


ducteurs, il ne faut pas perdre de


vue que la société est présente sur


deux segments, les semi-conduc-


teurs classiques, c’est-à-dire en


silicium (6 % du chiffre d’affaires


environ), et les semi-conducteurs


innovants, à base de carbure de


silicium (4 % du chiffre d’affaires).


Ces derniers, dont le marché est


moins fragile, montent régulière-


ment en puissance.


La réaction boursière du 5 août


nous paraît donc exagérée. Au


premier semestre, Mersen a réa-


lisé un chiffre d’affaires de


484 millions d’euros, en hausse de


12 %, et un résultat opérationnel


courant de 53,6 millions, en pro-


gression de 15 %. La marge s’est


donc améliorée.


Pour l’ensemble de l’exercice, les


dirigeants ont relevé leur estima-


tion de croissance organique, qui


devrait se situer dans une four-


chette de 4 % à 5 %, tandis que la


prévision de marge a été mainte-


nue entre 10,5 % et 10,7 %, avant


impact de l’application de la


norme IFRS16. - J.­L. M.


NOTRE CONSEIL


l


ACHETER : malgré le 


décrochage de ces derniers


jours, l’action gagne environ 23 % 


depuis le 
er
 janvier, alors que 

l’indice de référence du marché 


français progresse de 11 %.


Objectif : 40 € (MRN).


Prochain rendez­vous : le 


29 octobre, chiffre d’affaires du 


troisième trimestre.


A


lors que l’expert mondial


des spécialités électriques


et des matériaux avancés a


publié d’excellents résultats


semestriels le 30 juillet, l’action a


fortement décroché lundi 5 août


(près de 11 % de baisse à la clô-


ture), dans la foulée de l’escalade


entre la Chine et les Etats-Unis sur


le sujet de la guerre commerciale.


Ce mouvement n’a donc rien à


voir avec les perspectives du


groupe pour l’exercice 2019,


puisque celles-ci ont même été


relevées à l’occasion de cette


publication.


Cette défiance (d’une seule jour-


née) s’explique avant tout par les


fortes positions du groupe en


Asie, où environ 28 % de son chif-


fre d’affaires y est réalisé, et par


l’activité Semi-Conducteurs, qui


représente environ 10 % des


factures annuelles.


Mais, à y regarder de plus près, la


répartition géographique de l’acti-


Mersen
En €

10

15

20

25

30

35

40

2014 15 16 17 2019

29,


LA VALEUR À DÉCOUVRIR


Bio­UV  Group 


Des  piscines  aux 


ballasts  de  bateaux


Quoi de mieux que l’été pour redécouvrir la société de Lunel, 


dans l’Hérault, qui prend soin de nos piscines ? Bio­UV Group, entré 


sur Euronext Growth en juillet 2018, conçoit et commercialise des 


équipements à ultra­violets pour désinfecter les bassins (piscines, 


spas, zoos, aquacultures...), limitant le recours au chlore. L’affaire a 


été créée en 2000 par son PDG, Benoît Gillmann, qui conserve un 


tiers du capital. Celui­ci vient de connaître une évolution notable en 


juillet avec la sortie d’un actionnaire historique, Naxicap Partners, 


qui en détenait 19,1 %, par des fonds arrivés à échéance. Cet insti­


tutionnel a reclassé par blocs les actions à d’autres investisseurs 


(parfois déjà au tour de table). « Le flottant a été porté à 51 % », se 


réjouit plutôt Benoît Gillmann, qui a repéré parmi ces actionnaires 


« de bons profils de moyen terme qui pourraient accompagner [la] 


croissance externe [du groupe] ». Le PDG travaille « très active-


ment » sur des cibles potentielles, plutôt dans son métier histori­


que et avec un financement qui éviterait un appel au marché.


Bio­UV s’est aussi lancé dans la dépollution des eaux de ballast des 


navires, qui devient obligatoire. Son chiffre d’affaires s’en voit 


musclé. En augmentation de 64 %, il a atteint un total de 8 millions 


d’euros au premier semestre, dont 3,7 millions (+ 2 %) dans la 


désinfection des piscines, un marché plus mature, du moins avant 


le lancement d’une nouvelle gamme pour piscines privées. Le pôle 


Ballasts, fort d’un carnet de commandes de 11 millions, a vu sa 


contribution multipliée par 3,4, à 4,3 millions. Pour l’année, Benoît 


Gillmann vise toujours des facturations globales de 17 millions, 


contre 12,4 millions en 2018, ainsi qu’un Ebitda de 1,5 million 


(0,86 million l’an dernier). L’objectif pour 2022 reste un chiffre 


d’affaires de 40 millions, hors acquisitions, et une marge d’Ebitda 


de 10 %. - C. L. C.


NOTRE CONSEIL


l


ACHETER À TITRE SPÉCULATIF : la valeur s’est ressaisie


depuis la sortie de Naxicap Partners mais reste sous son


prix d’introduction de 3,84 €. La croissance rapide de la société 


incite à l’achat spéculatif, en attendant les bénéfices promis. 


Elle se différencie d’UV Germi par la taille, notamment, et par 


le relais des eaux de ballast.


Objectif : 5 € (ALTUV).


Prochain rendez­vous : le 23 septembre, résultats semestriels.


CRITÈRES D’INVESTISSEMENT


COMPORTEMENT DE L’ACTION


lPERFORMANCE DU TITRE


COURS AU 8­8­19 :  30,65 €


VARIATION 52 SEMAINES :  ­ 11,29 %
2019 :  5,69 %


lLIQUIDITÉ


VOL. QUOT. MOYEN ECHANGÉ :  5.


EXTRÊMES 52 S. :  38 € / 27,95 €


PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE
lÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  8 %
ÉVOL. 2019 :  21 %
lBNPA
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  ­ 6 %
ÉVOL. 2019 :  29 %

CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ
lSOLIDITÉ DU BILAN
DETTE NETTE / FONDS PROPRES :  ­ 58 %
DERNIER ACTIF NET PAR ACTION :  17,08 €
lPART DU CAPITAL DÉTENUE PAR
JACQUES MOTTARD 
(PRÉSIDENT FONDATEUR) :                           17,9 %
SALARIÉS :                                                                3,4 %

INTÉRÊT BOURSIER
lRENDEMENT
DIVIDENDE 2019 ESTIMÉ :  1,20 €
RDT 2018 : 3,9 %   RDT 2019 : 3,9 %
lVALORISATION ESTIMÉE
PER 2019 :  19,5 FOIS
PER 2020 :  17,2 FOIS

CRITÈRES D’INVESTISSEMENT


PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE
lÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  5 %
ÉVOL. 2019 :  5 %
lBNPA
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  181 %
ÉVOL. 2019 :  10 %

CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ
lSOLIDITÉ DU BILAN
DETTE NETTE / FONDS PROPRES :  41 %
DERNIER ACTIF NET PAR ACTION : 25,60 €
lPART DU CAPITAL DÉTENUE PAR
AXA IM PRIV. EQUITY  :                                         15 %
CDC  :                                                                              10 %
SOFINA  :                                                                     7,2 %

INTÉRÊT BOURSIER
lRENDEMENT
DIVIDENDE 2019 ESTIMÉ :  1 €
RDT 2018 : 3,2 %   RDT 2019 : 3,4 %
lVALORISATION ESTIMÉE
PER 2019 :  9,3 FOIS
PER 2020 :  8,8 FOIS

COMPORTEMENT DE L’ACTION
lPERFORMANCE DU TITRE
COURS AU 8­8­19 :  29,35 €
VARIATION 52 SEMAINES :  ­ 16,14 %
2019 :  24,89 %
lLIQUIDITÉ
VOL. QUOT. MOYEN ECHANGÉ :  83.
EXTRÊMES 52 S. :  35,05 € / 21,95 €

Par Caroline Mignon


CONSTRUCTION-CONCESSIONS


Hexaom   Les  perspectives 


se  redressent,  le  cours  remonte


86,5 %. Dans la rénovation B2C


(activités d’échange entre les


particuliers), l’activité a été


pénalisée par un effet de base


défavorable et a donc reculé de


17,6 %. Pour autant, les tendances


de fond sont toujours favorables.


Pour l’ensemble de l’exercice


2019, Hexaom bénéficie d’une


bonne visibilité, du fait d’un


carnet de commandes satisfai-


sant. Le chiffre d’affaires devrait


donc confirmer sa progression,


tandis que la marge opération-


nelle devrait s’améliorer, notam-


ment dans la rénovation.



  •  J.­L. M.


NOTRE CONSEIL


l


ACHETER : la diversifica­


tion du groupe est un 


succès alors que son cœur de 


métier, la construction de mai­


sons individuelles, est reparti de 


l’avant. L’action a bien réagi, 


mercredi, à cette publication 


semestrielle. Elle affiche un gain 


de 6 % depuis le 
er
 janvier, une 

performance inférieure à celle du 


principal indice de la Bourse de 


Paris. Ces prochains mois, le titre 


devrait être redécouvert par les 


investisseurs, d’autant que le PER 


est inférieur à sa moyenne de ces 


dix dernières années.


Objectif : 45 € (HEXA).


Prochain rendez­vous : le 18 sep­


tembre, résultats semestriels.


L


e leader français de la


construction de maisons


individuelles en secteur


diffus (le terrain appartient au


client final) diversifié dans la


rénovation a publié un chiffre


d’affaires semestriel de 417,8 mil-


lions d’euros, en hausse de 1,7 %,


alors qu’un petit tassement s’est


fait sentir au deuxième trimes-


tre avec un recul de l’activité de


1,8 %. Cette légère inflexion


négative était attendue par les


analystes financiers et n’a donc


pas été pénalisée par le marché.


REBOND DE LA MAISON 


INDIVIDUELLE 


En revanche, l’activité com-


merciale a été soutenue et le


groupe a ainsi continué de faire


mieux que son marché (de


l’ordre de + 6 points, en compa-


raison avec l’indicateur Marke-


métron). Hexaom a enregistré,


au cours des six premiers mois


de l’exercice 2019, 3.963 ventes


de maisons individuelles, ce qui


représente un chiffre d’affaires


de près de 475 millions. Les pri-


ses de commandes brutes ont


augmenté de 9,7 % en volume,


avec une accélération d’avril à


juin, et de 11 % en valeur.


Dans le domaine de la réno-


vation B2B (activités d’échange


e n t re l e s e n t re p r i s e s ) , l e


d e u x i è m e t r i m e st re a é t é


particulièrement dynamique


(plus de + 310 %), et, à fin juin, les


ventes se sont établies à 62 mil-


lions, en forte progression de


CRITÈRES D’INVESTISSEMENT


PERFORMANCE OPÉRATIONNELLE
lÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  16 %
ÉVOL. 2019 :  6 %
lBNPA
ÉVOL. MOYENNE (2016­2018) :  42 %
ÉVOL. 2019 :  16 %

CONFIANCE DANS LA SOCIÉTÉ
lSOLIDITÉ DU BILAN
DETTE NETTE / FONDS PROPRES :  NS
DERNIER ACTIF NET PAR ACTION : 26,46 €
lPART DU CAPITAL DÉTENUE PAR
FAMILLES PROU ET VANDROMME :          56,9 %
BTP CAPITAL  :                                                              1 %

INTÉRÊT BOURSIER
lRENDEMENT
DIVIDENDE 2019 ESTIMÉ :  1,70 €
RDT 2018 : 4,4 %   RDT 2019 : 5,0 %
lVALORISATION ESTIMÉE
PER 2019 :  8,3 FOIS
PER 2020 :  7,7 FOIS

COMPORTEMENT DE L’ACTION
lPERFORMANCE DU TITRE
COURS AU 8­8­19 :  34,30 €
VARIATION 52 SEMAINES :  ­ 20,79 %
2019 :  7,02 %
lLIQUIDITÉ
VOL. QUOT. MOYEN ECHANGÉ :  3.
EXTRÊMES 52 S. :  47,55 € / 30 €

Hexaom
En €

20

30

40

50

60

2014 15 16 17 2019

34,


PEA­PME

PEA­PME
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