Provence - 2019-08-10

(Darren Dugan) #1

Dolce Sapore


Ne le cherchez pas en passant sur la RD8n, le Dolce
Sapore est bien caché!Situé en face des Macarons de
Caroline, ce tout petitrestau-
rant est un condensé de la
gastronomie italienne. Ici,
pas de carte figée ni de mi-
cro-ondes. Les plats sont cui-
sinésàlademande et, sur-
tout, selon les produits frais
trouvés par Nunzia et Alessio
Cumi,chefs et patronsde
l’établissement. Burrata fu-
mée, raviolesau loupetaux
écrevisses, pâtes aux poulpes
et àlacrèmedetruffe,lan-
goustine:la devise estdefaire ce que l’on ne peut pas faire
chez soi. Vous pouvez également commander et emporter.
Côté addition,comptez de 25à35 ¤ par personne.➔2009, av.
de la croix d’Or. Ouvert du mardi au samedi,àpartir de 19h30. 0 07 82 69 16 97.

ddee ll’’ééttéé


La Routedes bières


Au fil des ans, la Routedes bières est devenue le lieu
branché de Bouc-Bel-Air. Onyvient se détendre
après une journée de travail ou faire la fête lors des
soiréesàthème qui se déroulent une fois par mois,
en général le vendredi. C’est
également un passage de
plus en plus prisé pour les en-
terrementsdevie de jeune
fille ou jeune homme. Il faut
dire qu’avec quelque1300 ré-
férences de bières, il serait
surprenant de ne pas trouver
cellequi vousplaî t!Pour
vousaider, vous pourrez bé-
néficier des conseils de Nico-
las Hontaas, le créateur du
concept, qui est un passion-
né de bières comme le sont tous les employés. Assiettes de
saucisson et fromage permettent de se sustentertrès agréa-
blement.➔1340, avenue des Chabauds. Ouvert de 10hà21 h, du mardi au
samedi, service jusqu’à 20h15. http://www.laroutedesbieres.fr

OLIVIER LATIL D’ALBERTAS


Restituer l’aménagement


autour du bassin en lyre


YALLER


En voiture


Sur l’A51, en venant de Marseille,
la sortie Sud dessert la zone d’acti-
vité des Chabauds, alors que la sor-
tie Nord (3 pigeons) dessert le
pôle d’activité d’Aix (PAAP). En ve-
nantd’Aix-en-Provence,seule la
sortie Nord permet d’accéder di-
rectementàlacommune. Située à
équidistance de Marseille et
Aix-en-Provence, la circulation de
Bouc-Bel-Airyest de plus en plus
développée et il faut souvent
prendre son mal en patience aux
heures de pointe.

En bus


La ligne 51, reliant Aix-en-Pro-
venceàMarseille, comporte de
nombreux arrêts le longdela
RD8n. Celui de la Mûle se situe à
l’entrée des jardins. Idem pour la
ligne 53 (entre Marseille et le pôle
d’activité d’Aix-en-Provence) qui
sort (vers Aix) ou entre (vers Mar-
seille) sur l’autorouteàhauteur
du rond-point de Décathlon. La
ligne 190 (Simiane–Aix-en-Pro-
vence) s’arrête au Muriers,àcôté
du rond-point de la Mounine, et
permet de rejoindre les jardinsen
cinq minutesàpied.

INFOS PRATIQUES
Les jardins sont ouverts du 1

er
mai
au 30 septembre. En mai, juin et
septembre, c’est uniquement les
samedis, dimanchesetjoursfé-
riés ,de14h à18h.Enjuillet et
août,c’est tous les joursde13h à
19h. En dehors des "journéesdes
plantes", le tarif est de 4 ¤ .Tarif ré-
duit à3 ¤ pourles groupes de plus
de 20 personnes, les enfants de7à
18 ans,lesétudiants, les adultes
handicapés, les chômeurs et les
bénéficiaires du RMI. Gratuit
pourles moins de7ans.

LesJardinsd'Albertas

BOUCHES-DU-RHÔNE

MMaarrsseeiillllee
Méditerranée

Mer

maps 4 news.com/©HERE^50 Km

BBoouucc--BBeell--AAiirr

À


Bouc-Bel-Air, entre Aix et Marseille, il existe un
lieu où le calme et la sérénité s’imposentàtous :
les jardins d’Albertas. D’ailleurs, signe qui ne
trompe pas, lors des manifestations quiysont pro-
grammées, de plus en plus de visiteursapportent
tables, chaisesoucouvertures,afin de pique-niquer
ou simplement s’allonger sur l’herbe.
Si les jardins, créés en 1640, ont connu des hauts et
des bas depuis une petite trentaine d’années, ils re-
trouvent petitàpetit leur lustre d’antan. C’estàpartir
de 1630 qu’Henri de Séguiran, nommé par le Cardinal
de Richelieu lieutenant général des Mers du Levant et
Seigneur de Bouc, achète des terres au creux du vallon
qui monte au village. Ilycanalise des sources capables
d’arroser ses premières plantations, potagers et ver-
gers, puis d’alimenter ce qu’il imagine peut-être déjà
commeungrand jardin agrémenté de bassins et de
fontaines. Car une des particularités de ce jardin est
qu’ilnemanque pas d’eau. Après cinquante ans
d’abandon, c’est Jean-Baptiste d’Albertas qui les re-
prend vers1750.Àlasuite d’une grossefaillite fami-
liale, ils connaissent alors une deuxième et longue pé-

riode d’abandonàpartir 1850. Il faudra attendre 1948
pour que Jean et Sylvia d’Albertas entreprennent de
sauver cet écrin naturel alors totalement envahi par la
végétation. Lareconnaissance arrive en 1960, avec
l’inscriptionàl’Inventaire supplémentaire des Monu-
ments Historiques.

Un magnifique jardin, mais pas de château
Henri,Olivier etMarie-Christine d’Albertas, leurs
enfants ont poursuivi l’entretien que l’on peut quali-
fier d’agricole. Depuis 1990, Olivier, Daniel et Bruno
Latil d’Albertas et leurs épouses, Guylaine, Danièle et
Nathalie, ont repris le flambeau.Ils ont entamé les pro-
cédures de classement au titre des monuments histo-
riques, obtenu en 1993. En mêmetemps que ce classe-
ment, Didier Repellin, architecte en chef des monu-
ments historiques (ACMH), réalise l’étude préalable
qui définit ce que pourraient être les jardins. "Depuis
26 ans, c’est ce plan qui est suivi" ,indique Olivier Latil
d’Albertas. Au XVII

e
siècle, l’accèsaux jardins se
trouve au niveau des rampes qui mènent au bassin en
lyre .Cen’est qu’au XVIII

e
siècle que Henri-Reynaud

d’Albertas, petit-fils de Raynaud de Séguiran, puis son
fils Jean-Baptiste, agrandissent les jardins vers l’ouest,
jusqu’au portail Louis XV situé en bordure de la RD8n
qui asuccédéàlaroute royale créée en 1735.
Àpartir de ce portail, une grande allée bordée d’une
triple rangée d’arbres dessine un axe de perspective
jusqu’au bassin en lyre. On accède ensuite aux trois
terrasses et beaucoup imaginent que la terrasse haute
était destinéeàrecevoir le château. Idée que conteste
OlivierLatild’Albertas: "Cequiestparticulier,c’est
qu’on n’a pas d’indice comme quoi Jean-Baptiste Ségui-
rand voulait faire un château.Àpremière vue, iladon-
né coursàsapassion du jardin en profitantdelapré-
sencedessources.En 1640 ,lesjardinsétaientunsigne
de puissance, c’était vraiment une folie, une danseuse".
On ne peut pas parler des jardins sans évoquer la lé-
gende quiraconte qu’ils auraientabrité l’histoire
d’amour, réelle ou supposée, qu’entretenait Giacomo
Casanova avec celle que l’on surnommait Henriette et
qui semble avoir été Marie-Anne d’Albertas. Vraie ou
fausse, peu importe, cette légende apporte encore un
peu plus de mystère. Christian DEBETTE

Les jardins d’Albertas


havre de paix


L


e


j


o


u


r


n


a


l


Boire

un verre

Le


témoin


"Nous avons ouvert lesjardins
au public dès1990 ,indiqueOli-
vierLatil d’Albertas. L’idée était
de générer des ressources afin de
pouvoirentretenir lesjardins et,
petitàpetit, faire des campagnes
de travaux. Avec les ressources des
"journées des plantes",les loca-
tions, les photos de mariage, on ar-
rive àassurer l’entretien et on dé-
gage un petit résultat qui, accumu-
lé sur plusieurs années, permet de
faire des campagnes de travaux.
Néanmoins, rien ne serait pos-
sible sans les subventions de nos
partenaires. Notamment l’État,
par le biais de la directionrégionale des af-
faires culturelles (Drac),qui finance 50%
des travaux, le Conseil départemental et, de-
puis quelques années, la CPA et maintenant
la métropole. Sans oublier le mécénat privé
issu de prixgagnés auprèsdel ademeure his-
torique, des vieilles maisons françaises et de
French Héritage Society, l’association améri-
caine constituéedepassionnés du XVII

e
et
XVIII

e
siècles. Plus un gros bénévolatfami-
lial où chacun apporte ce qu’il peut".
Récemment, la familleaappris qu’elle
avait été retenue pour bénéficier des sub-
sides issus du loto du patrimoine. Un nou-
veau mode de financementaété testé avec
succès, le financement participatif. Cela a
permis de récolter plus de 30 000 ¤ qui vont
permettrededéclencher une nouvelle

tranche de travaux d’une ampleur jamaisat-
teinte.
"Pour2019,noussouhaitonsrestituer
l’aménagement spectaculaire dessinéàl’ori-
gine autour du bassin en lyre pour ce qui
était, au XVII

e
siècle, l’entrée des jardins:les
rampes d’accès, la grande allée transversale
qui bordait le grand canal, les plantations
périphériques. Aujourd’hui, cet aménage-
ment n’est plus lisible et les murs de soutène-
ment de ces rampes sont effondrés" ,précise
Olivier Latil d’Albertas. L’impact devrait
s’avérer spectaculaire et modifiertotale-
ment la perspective situéeàl’extrémité de
l’allée principale bordée de platanes. Des
travaux qui s’élèventà455000 ¤ et qui se-
ront réalisés entre octobre 2019 et
avril 2020.

Manger

un morceau

La

carte

postale

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