Télérama Magazine N°3630 Du 10 Août 2019

(Nancy Kaufman) #1
100 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir

câble | satellite


t 22.10 Toute l’Histoire Documentaire

Marilyn Monroe :


Auction of a Lifetime


| Documentaire de Patrick Reams (GB, 2017)
| 50 mn. Inédit.
En novembre 2016, la maison Julien’s Auc-
tions met aux enchères à Los Angeles des
centaines d’objets ayant appartenu à Ma-
rilyn Monroe. Objectif de ce doc concep-
tuel et fétichiste : un portrait de la star à
travers ses « possessions ». Ça commence,
bien sûr, avec la robe en soie couleur chair,
brodée de deux mille cinq cents cristaux,
qu’elle portait au Madison Square Garden
le 19 mai 1962, pour chanter à Kennedy
« Happy Birthday, Mr President ». Puis une
série de photos renvoie au début de sa car-
rière. A la fin des années  1940, après
quelques contrats sans lendemain pour le
mannequinat et le cinéma — elle a 22 ans —,
elle pose nue pour payer ses factures.
Lorsque les clichés sont découverts par la
Fox, elle choisit d’assumer, devenant la
première actrice à sauver sa carrière en
une telle circonstance.
Mais les lots ne sont pas tous aussi gla-
mour. De simples notes prises à la main
(« Pense avec ton corps »), au revers d’un
menu de restaurant, permettent d’évo-
quer son travail acharné pour élaborer sa
célèbre démarche. Pièce-phare de la col-
lection, la fameuse robe JFK a finalement
été adjugée pour 4,8 millions de dollars.
Cet étalage de fric, jamais loin du bling-
bling, constitue aussi la limite d’un film
qui, en montrant la foule de privilégiés as-
sistant aux enchères, prend parfois des
allures de publicité pour la maison de
vente. — Nicolas Didier
Rediffusion : 14/8 à 9.00.

u 21.00 Mezzo Live HD Danse

Sadeh 21


| Spectacle enregistré au Théâtre national de la Danse Chaillot, le 21 octobre 2018
| Chorégraphie : Ohad Naharin | Lumières et scénographie : Avi Yona Bueno. Costumes : Ariel Cohen.
Musique : Maxim Waratt | Par la Compagnie : Batsheva-The Young Ensemble Ohad Naharin
| Réalisation : Tommy Pascal | 75 mn. Rediffusion.
Il débarque sur scène en marchant comme vous et moi, et soudain, c’est un bolide qui
fonce et exécute des mouvements tous plus sidérants les uns que les autres. Cette appa-
rition, suivie par beaucoup d’autres, en duo puis en groupe, témoigne de l’énergie ful-
gurante qui caractérise le chorégraphe israélien Ohad Naharin. Son écriture déborde
d’intensité, de références qu’il sait compresser en tablant toujours sur la vélocité inven-
tive de ses interprètes. Des plages de lenteur suspendue calment régulièrement cette
danse déflagrante comme on se laisse happer par un rêve. Une femme se dresse face au
public. Une autre claque la poitrine d’un homme. Un trio bras dessus, bras dessous se
tape les fesses. Une séquence plus funky s’amuse de roulements de hanches.
Sur le plateau blanc et dégagé, qui vire au vert, la gestuelle limpide, directe et libre
de Naharin ressort dans sa beauté plastique, sa puissance d’attaque. Nerveuse, exacer-
bée, elle sait moduler les tensions et les relâchements sans jamais cesser de surprendre
le spectateur. Des claquements, tels des coups de feu, coupent la bande-son grondante
et lointaine, qui se métamorphose en longues stridences avant d’enclencher la pédale
pop. En maillots de bain, shorts et débardeurs multicolores, puis en robes noires pour
les hommes, les dix-neuf interprètes rivalisent de virtuosité tout en restant très person-
nels. Une ronde les rassemble un temps dans une bulle de calme. Sans cesse le sens du
mouvement dérape et se retourne. Rien n’est jamais sûr chez Ohad Naharin, qui main-
tient dans Sadeh 21 (« Territoire 21 » en hébreu) un incroyable suspense chorégraphique.

— Rosita Boisseau


Rediffusions : 13/8 à 2.00, 15/8 à 6.00, 16/8 à 13.00, 20/8 à 9.30, 25/8 à 18.20, 26/8 à 22.30,
27/8 à 3.20, 29/8 à 7.20, 30/8 à 14.20.

t 20.50 Ciné+ Premier Film

The Nice Guys


| Film de Shane Black (USA, 2016) | 110 mn. VM
| Avec Russell Crowe, Ryan Gosling, Matt Bomer,
Angourie Rice, Margaret Qualley, Keith David.
| GENRE : MUSCLé MAIS DRôLE.
Vous souvenez-vous de Mel Gibson et
Danny Glover dans L’Arme fatale? De Nick
Nolte et d’Eddie Murphy dans 48 Heures?
The Nice Guys, c’est presque pareil. A Los
Angeles, dans les années 1970, deux dé-
tectives se rencontrent. Duo parfait :
Russell Crowe, de plus en plus massif, dis-
tribue les baffes et Ryan Gosling, papa
d’une gamine délurée, fait le clown en
chemise turquoise, col pelle à tarte.
L’intrigue amuse : l’équipe d’un film
porno est décimée pour avoir osé dénon-
cer la politique anti-écolo du gouverne-
ment américain, dont la digne représen-
tante est Kim Basinger, plus soucieuse
de l’Etat que de sa fille contestataire.
Autre second rôle savoureux : le beau
Matt Bomer (de la série FBI : duo très spé-
cial) en tueur à frange qui envoie sans
état d’âme les adolescentes à travers les
baies vitrées. — Pierre Murat
Rediffusions : 15/8 à 17.30, 18/8 à 9.35, 23/8 à 1.35.

AscA

f

Sur une bande-son
lointaine, un ralenti
et, brusquement,
une accélération...
comme dans un rêve,
comme au cinéma.

Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19
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