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Du 17 au 23 août
t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir
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Ox Office (HBO) | Netflix-ParamOuNt Pictures-DNa
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Ouest films
Ci-contre,
Derry Girls : 1990,
en plein conflit
nord-irlandais,
ces ados vivent
leur vie d’ados.
Ci-dessous,
Deux Fils :
Benoît Poelvoorde,
étonnant devant
la caméra d’un Félix
Moati très allénien.
lar politico-judiciaire de Carlo Bonini
et Giancarlo de Cataldo. Cette tragédie
romaine livre une photographie terri-
fiante de l’Italie moderne. Et montre
que la barbarie n’a pas d’origine so-
ciale. — E.Co.
Saisons 1 et 2, Netflix
film y I Am Mother
Dans une forteresse technologique du
futur, un robot est chargé de veiller sur
des embryons humains après l’extinc-
tion de notre espèce. En faisant naître
une fille, qu’elle baptise « Daughter »,
la machine devient « Mother ». Mais
une femme guerrière (Hilary Swank)
arrive de l’extérieur, preuve que les
humains existent encore... Ces per-
sonnages qui évoquent le meilleur du
cinéma de science-fiction (notam-
ment Terminator) donnent du carac-
tère à ce film de l’Australien Grant Spu-
tore. Dans la relation à la mère, qui
passe de l’amour fusionnel à la haine,
la complexité des sentiments n’est
qu’effleurée, mais le charme opère
malgré tout : au fil de ce duel psycho-
logique, on découvre (comme dans la
série Westworld) les faux-semblants et
les illusions dont l’être humain pour-
rait, un jour, devenir l’enjeu. — F.S.
Netflix
film y Quelqu’un de bien
Rien ne va plus pour Jenny, pétulante
trentenaire new-yorkaise qui vient de
se séparer de son amoureux. Heureu-
sement, elle peut compter sur un duo
de copines de choc. On trouve tous les
ingrédients habituels dans cette chro-
nique en milieu bohème-branché : hé-
roïne à croquer (le charme malicieux
de Gina Rodriguez), comparses excen-
triques (la fausse coincée et la les-
bienne phobique de l’engagement). Et
bien sûr, le décor de la Grosse Pomme,
capitale mondiale de la comédie ro-
mantique. La réalisatrice Jennifer Kay-
tin Robinson prend soin d’étoffer sa ro-
mance de féminisme gaillard et de
gentilles transgressions. Un divertisse-
ment léger, mais vigoureux et contem-
porain, plus proche de Girls que de la
bluette ordinaire. — C.Mu.
Netflix
film y Deux Fils
A Paris, un père médecin (Benoît
Poelvoorde, étonnant) et ses deux fils
traversent chacun une crise existen-
tielle. Une comédie douce-amère, tout
en délicatesse et influencée par Woody
Allen, sur l’amour filial et fraternel.
Passage derrière la caméra réussi pour
l’acteur Félix Moati. — J.C.
En VOD sur la plupart des plateformes,
en DVD ou Blu-ray chez Le Pacte.
film y Annihilation
Une biologiste part en mission dans un
parc naturel subissant des dérègle-
ments écologiques menaçants. Prévue
pour sortir en salles mais jugée trop
« intello » par la Paramount, cette su-
perproduction SF avec Natalie Port-
man a été récupérée par Netflix. Bonne
pioche : à partir d’influences hétéro-
clites (Alien, Miyazaki ou Tarkovski !),
le deuxième film d’Alex Garland pro-
pose un univers esthétique souvent
splendide, avec des effets spéciaux qui
poussent les images vers l’abstraction.
Des effets de miroir ou de diffraction si
réussis que l’on regrette de ne pas les
admirer sur grand écran. — S.D.
Netflix
film t The Old Man & the Gun
Gentleman braqueur toujours tiré à
quatre épingles, Forrest Tucker a une
arme infaillible pour dévaliser les
banques sans faire de dégâts. Pas son
flingue, qu’il porte sans jamais l’utili-
ser, mais son sourire ravageur, qu’il
dégaine, lui, à tous les coups. Tiré d’un
fait réel et du récit romancé qu’en a li-
vré l’auteur David Grann dans les
pages du New Yorker, le cinquième
long métrage de David Lowery (A
Ghost Story), en forme de jeu du chat et
de la souris, est surtout l’ultime film de
Robert Redford devant la caméra. Em-
aillé de clins d’œil à la carrière de l’ac-
teur, à ses marottes, à sa séduction
nonchalante, The Old Man & the Gun
contribue à la légende et s’en amuse,
en convoquant, non sans dérision ni
mélancolie, ses différents visages à
l’écran. Le Kid de Sundance a pris des
rides, mais il a bien vieilli. — E.G.
Prime Video
passant par la Chambre des députés,
elle a tout envahi. Tout vicié de l’inté-
rieur. Bienvenue à Suburra : une trans-
position crépusculaire de Gomorra
dans la Ville éternelle. La riposte de
Netflix au triomphe planétaire de la
série napolitaine de Roberto Saviano.
Créé en 2017 par Barbara Petronio et
Daniele Cesarano, ce thriller brutal et
glaçant met en scène depuis deux sai-
sons — la troisième sera diffusée en
2020 — la guerre de territoires que se
livrent la Mafia, le Saint-Siège et les po-
litiques. Un triumvirat impitoyable,
prêt à tout pour parvenir à ses fins...
quitte à vendre son âme au diable.
Moins austère que Gomorra mais tout
aussi réaliste, Suburra s’inspire du po-
Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19